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El Mundo de los vampiros en VO.



Il y a des siècles de cela, en Transylvanie, le Comte Subotai avait réuni tous les pouvoirs des Ténèbres pour que les morts-vivants dominent le monde. Mais un homme, le mage Elias Colman, mit fin à ses projets en lui transperçant le cœur avec un pieu. Depuis, un à un, tous les descendants de la famille Colman ont été poursuivis et sacrifiés. Le dernier d'entre a émigré aux Amériques...


Série B mexicaine sympatoche exploitant à fond l'imagerie de son sujet, quitte à régulièrement verser dans le ridicule. C'est le grand écart qui fait la particularité du film : à la fois racé (mise en scène élégante, picturalité des images, jeu plutôt charismatique de l'acteur principal), et en même temps traversé de bouffées purement Z (les masques en carton-pâte et les chauves-souris plastoc, les poses et mouvements de cape pseudo-inspirés, les grands projets de domination du monde, les figurantes amorphes qui s'en foutent...). Le résultat est donc souvent comique, et en même temps le film en pâtit à peine : c'est généreux, enthousiaste, parfois plus proche du films d'aventures à décors flamboyants que d'une tonalité réellement angoissante - l'humour, même si involontaire, s'insère à son aise dans ce tableau-là. On sent en fait, sous l'approche noble évoquant la série B des années 40-50, un mouvement festif et jouisseur (récit simple et énergique, jolies filles) qui évoquerait presque d'avantage le ciné bis des années 60-70, qui ne s’embarrassait pas de ces mariages de ton...

Après, même si le réal est motivé et inspiré, il manque un truc saillant qui vienne percer le petit parcours balisé du genre, fusse-t-il importé sur les terres mexicaines, et qui donnerait à sentir une réelle personnalité. Il y a bien un élément inattendu, accolé à la mythologie du vampire : la musique, et l'effet qu'elle a sur lui. L'idée donne de jolies scènes (parmi les meilleures du film, en fait), mais c'est un peu léger pour réveiller tous ces clichés déjà un brin épuisés, sous cette forme tout du moins (encore assez aristocrate, suggestive). Après faut pas se prendre la tête, innover n'est ici clairement pas le but, ça fait le job et l'ensemble reste sympa comme tout.

Voilà et comme d'hab, l'image du DVD Bach Films est naze.