Forum de FilmDeCulte

Mise en scène ivre de démesure baroque, narration très fidèle au roman, émotion étrangement absente et atone.

3/6

pas très fan de Luhrmann en général (2-3-4-1)

J'y allais franchement ouvert, parce que je ne suis ni fan ni allergique à Luhrmann, mais putain il rend pas la chose facile.

J'ai trouvé tout le premier acte passablement lourdingue.
Un peu comme Malick et WKW, Luhrmann semble pousser son style au paroxysme dans la première partie, avec des gros travellings numériques dégueus, des plans qui durent à peine une fraction de seconde, des micro zooms complètement superflus lors de champ-contre-champ... C'est ingérable. Pearl Harbor c'est du Béla Tarr à côté.

Comme si la voix off de Nick Carraway n'était déjà pas suffisamment envahissante (aboutissant à une redondance avec ce qui est montré à l'écran qui annihile toute implication), les phrases s'inscrivent à l'écran au fur et à mesure que le personnage écrit son livre (inévitable mise en abyme devenue un poncif de l'exercice de l'adaptation), et ce n'est là qu'un des symptômes (le plus répétitif sans doute) de l'approche aux effets voyants de Luhrmann qui flingue toute possibilité d'entrer dans le film. La mise en scène n'a de cesse de se rappeler à nous, exacerbant tout le côté chiqué d'une entreprise déjà bien fardée à ce niveau.

J'arrive quand même à être déçu, déçu de ne pas retrouver ce qui pouvait faire l'ivresse et la folie de Moulin Rouge (dont le genre - la comédie musicale - restera le registre le plus approprié aux parti-pris du cinéaste) ne serait-ce que dans le visuel (je ne parle même pas du ressenti).
Je retiens l'introduction de Gatsby - où la pyrotechnie esthétique et "Rhapsody in Blue" se marient à la perfection - et, dans une moindre mesure, l'accident sur "Love is Blindness".

Mais le reste du temps, même si Luhrmann parvient à rendre compte de la décadence de l'époque avec sa BO à la réorchestration joyeusement anachronique, j'ai trouvé ça...plat.
J'attendais un usage de la 3D comme peu de réals l'ont fait, mais en dehors des scènes de teuf, c'est laissé totalement en friche.

Du coup, il en va de même de cette histoire qui, déjà à la base, ne m'intéresse pas des masses, avec sa galerie de protagonistes qui finissent par être tous assez antipathiques, sans l'étoffe nécessaire pour les rendre attachant/touchant, et par conséquent, les 2h22 se font bien longues.

Je crois que je préfère encore Australia.

2/6

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Putain mais le cinéma mondial en vrille quoi, en fait ce qu'il leur faut à ces réals c'est des matons. Inventons ce nouveau poste essentiel à la fabrication d'un film.

EDIT > Référons-nous d'ailleurs à James Horner, notre nouveau spécialiste :

Putain ça donne pas envié tout ça. Ça sent le zappage.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Aujourd’hui, dans "Stats à la con" :

Dans le tableau de notes, sur les 14 personnes ayant vu le film, il y a 4 gays et 1 fille.

Ce sont les seules personnes qui mettent 4/6 au film.

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Luhrmann, c'est quand-même assez limité en général mais là étrangement ça fonctionne, je trouve qu'il y a une certaine mélancolie qui s'installe. Bien aimé la mise en scène baroque, après autant le spectacle paillettes est assuré autant je trouve le dernier quart d'heure mélo raté. Tobey Maguire est transparent, contrairement à un Di Caprio qui est vraiment idéal dans le rôle titre. Séance très agréable à défaut d'être marquante.

Le vrai problème c'est qu'il a dû mal ainsi à faire exister le personnage de Carraway, plat et un peu niais. Le personnage de Gatsby a beaucoup plus de mystère et d'ambiguité, le jeu de Di Caprio n'y étant pas étranger. Là, niveau psychologie, Carraway est totalement inintéressant.
Je suis peu fan de Luhrmann mais sans en faire des folies je trouve que c'est son meilleur avec Moulin Rouge.

Le coming out.

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Lol. Le pire c'est qu'avec ton message sur les stats, j'ai failli écrire que je ne suis pas gay.
Je me situe plus proche d'un avis à la Karloff et je trouve que c'est un bon choix comme film d'ouverture à cannes. Le film divertissant et léger avant de passer à des morceaux plus sérieux.

Je saurais pas dire pourquoi mais le film m'a vraiment emballé, je me suis fait assez rapidement à son esthétique numérique (dégueu, il faut bien l'avouer) pour me laisser porter par la mise en scène de Luhrmann, et j'ai suivi l'ensemble sans déplaisir. Je connaissais rien de l'histoire et j'ai été assez surpris et séduit par la fin bien triste. Di Caprio est parfait.

4/6

J'étais convaincu que la stat de Film Freak était daubée, mâle hétéro que je suis. Mais j'ai fait un tweet où je disais que le film m'avait emballé, et je me fais retweeter par des gays que je connais pas

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"PACIFIC RIM" Massinfect

Oh l'avatar d'enc...

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Jaloux

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"PACIFIC RIM" Massinfect

bah moi j'ai bien aimé

après, baz c'est compliqué : l'incarnation du mec qui a peak trop tôt, avec un style trop fort et trop personnel. c'est quasiment une mission impossible de poursuivre sereinement après - il n'a fait que 3 films depuis moulin rouge en 2001, soit autant que pour arriver à moulin rouge depuis son premier film en 92... il a essayé de changer de style, ça a flop, et ce projet semble manifestement un compromis. une adaptation fidèle, un récit assez classique, mis en scène de manière assez flamboyante pour faire vivre la marque baz, mais la réalité c'est que ça l'est beaucoup moins que ce que dit ff.

mais sa mise en scène fait une grande partie du film, d'autant que c'est typiquement le miracle hollywoodien d'un fric insensé déversé sur un grand cinéaste pour faire ce qu'il veut. du coup c'est un déluge de filmmaking à chaque instant, absolument chaque plan coute une blinde, rien n'est trop beau, la photo est splendide, quand il y a besoin de cgi pour enrichir ou poursuivre un plan ça n'est pas un problème. les décors sont zinzins, comme les costumes, comme chaque bout de déco. la bo coute une fortune, le montage image et son sentent aussi le budget illimité... c'est un festival de chaque seconde, c'est quoi cette chanson ? ah c'est back to black repris par beyoncé et andree 3000, tu poses tes yeux et le vase derrière à peine visible est sublime, il est incr ce costume rose. cette opulence correspond évidemment au milieu du film, et j'ai pensé à faubourg 36 pour ces reconstitutions d'époque hyper riches, avec un (petit pour faubourg, marqué ici) twist contemporain. c'est extraordinaire comme démarche artistique et il n'y a qu'au cinéma que c'est possible.

ce qui fait aussi le film, c'est di caprio. il est magnifique (pas été aussi beau depuis titanic), hyper charismatique, absolument parfait pour le rôle (un peu plus compliqué parfois quand il doit jouer quelque chose mais quand il se contente d'être lui-même c'est parfait). il fait ici vraiment ici partie de la royauté absolue des movie stars, ceux dont la présence suffit à faire chaque plan tellement son aura est grande. j'ai pensé à bardot ou delon dans leurs trucs mythiques, c'est rare et incroyable une movie star à son peak dans un rôle aussi parfait qui le fait autant briller. génial.

sinon oui le récit est un peu atone, et c'est quand même les deux pieds dans son pays et son époque, ça ne nous parle pas trop, et c'est encore renforcé par le grotesque de certains acteurs et de choix de mises en scène. pour ça que je ne peux pas plus aimer que "bien", on revient à baz qui ne sait plus trop quoi faire et quoi raconter et c'est ce projet là qui se fait ça pourrait être un autre, il exploite son style et son talent - incroyables, mais de fait les étoiles se son parfaitement alignées pour lui quand il avait 38 ans et la vie lui a dit dsl t'as eu ton quota mon garçon. depuis il continue courageusement, c'est tout à son honneur mais il sait, et on sait.



devenue un des gifs les plus celebres d'internet ^^

Bibi le nez creux.

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