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MessagePosté: 22 Juil 2008, 20:30 
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Matou miteux
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Bob Merrick, riche play-boy, est victime d'un accident. Il voit sa vie sauvée grâce à un inhalateur emprunté au Docteur Wayne Philips, qui, victime d'une crise cardiaque au même moment, décède faute d'avoir eu accès à son appareil respiratoire. Dès lors, rongé par la culpabilité, le riche héritier va tout faire pour se racheter...

Bon autant le Sirk d'un Tout ce que le ciel permet ou d'un Mirage de la vie me renverse, autant ici je trouve que ce Secret pèse trop lourd. Une accumulation d'ironies dramatiques qui donnent l'impression qu'une vache va passer à tout moment dans le champ en tirant une charette qui laboure le sol tellement tout est surchargé. Alors qu'avec le même couple, un an plus tard, Sirk orchestre un mélodrame d'une classe suprême, ici ça reste très classieux visuellement mais bourratif narrativement, un bigger than life probablement assumé mais auquel je suis moins sensible, qui fait perdre au mélo de son impact. Jane Wyman et Rock Hudson sont superbes.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 22 Juil 2008, 20:48 
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j'aime beaucoup ce film, notamment son aspect ouvertement édifiant (superbe fin).

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 22 Juil 2008, 21:13 
Un Sirk qui m'émerveille totalement à chaque vision. Je suis fan absolu.

Bliss, il faut que tu le revois.

6/6


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MessagePosté: 22 Juil 2008, 21:14 
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Matou miteux
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Jericho Cane a écrit:
Bliss, il faut que tu le revois.


Je suis pas sûr que le scénario change lors de ma prochaine vision :)

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MessagePosté: 22 Juil 2008, 21:16 
Blissfully a écrit:
Je suis pas sûr que le scénario change lors de ma prochaine vision :)

Certes, mais tu ne seras plus gêné par son coté "bigger than life". :)


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MessagePosté: 22 Juil 2008, 21:26 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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Jericho Cane a écrit:
Certes, mais tu ne seras plus gêné par son coté "bigger than life". :)


J'ai Le Temps d'aimer et le temps de mourir sous le pied, je crois que je vais plutôt me faire celui-là.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 25 Avr 2009, 23:58 
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Ouch que c'est lourdingue et pénible à suivre. Un pitch ridicule (je trouve le coup du respirateur complètement décalé), une narration-guignol où des anges sur terre disséminent le bonheur en secret et une mise en scène trop molle du genou. J'ai en fait assisté à tout ce que je redoutais et ce que Tout ce que le ciel permet évitera habilement. On atteint parfois des sommets de ridicule (le coup de la porte de taxi) et Sirk semble se moque ouvertement de ses personnages et leurs tracas (notamment dans le sympathique personnage de la gamine, moche, pas musclée et qui constate que le monde est désolé). Si une quelconque idée au second degré tenait le film (comme la fin l'indique un peu avec le retour à zéro et la figure angélique naïve), j'aurais dit pourquoi pas, mais là j'étais quand même en face d'un mélo soporifique et bien mal fichu.

2/6


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MessagePosté: 27 Mai 2011, 03:09 
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Gros gros morceau pour ma part : dans cet univers plus concret, moins directement romantique et flamboyant (l'hôpital, sa sécheresse, sa retenue, l'histoire a priori plus banale de rédemption), j'avais peur de voir la veine lyrique de Sirk atténuée. Et bien pas du tout : dramaturgie aussi invraisemblable que parfaite, qui renoue aussi avec une certaine férocité du mélo muet, bref, quelque chose comme le mélo ultime quoi. Le film met le temps qu'il faut pour prendre du coffre (ne serait-ce que pour commencer avec jouer avec ses lumières, pour diffuser son inquiétude, presque en retard par rapport à ce que se prennent les personnages - tous incroyablement dignes - dans la gueule). Dans cette première moitié, Sirk est patient, déjà parfaitement équilibré et beau mais à distance. Mais à partir de l'escapade en Suisse, le film se fait sidérant, abattant carte sur carte des scènes qui ont toutes cet aspect "insoutenable grâce" que Sirk sait si bien rendre, comme un trait d'union hyper-instable qui, constamment au bord de la rupture, entre une douleur abyssale et l'appel magnifié à vivre, explose sa tension dans une image tendue aux couleurs flirtant la dissonance.
La tentative de suicide, le retour après la nuit de fête, jusqu'à l'aboutissement clinique-momifié de la chambre d'opération...
- quelque chose dans cette dernière scène comme le concept du film poussé à son terme, à ce point ultime de tension, tendue entre la passion ardente et la fatalité morbide qui frappe de plus en plus fort.

Quelques maladresses (la voix-off qui répète les sentences, par exemple), mais pour moi c'est du tout bon. Ce qui me fait (courte filmo Sirk pour l'instant) :

1- Tout ce que le ciel permet
2- Le secret magnifique
3- Le mirage de la vie

Et Jane Wyman tue !


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MessagePosté: 27 Mai 2011, 10:33 
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Schtroumpf sodomite
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Plus aucun souvenir si ce n'est qu'après Le Mirage de la vie, ça m'avait extrêmement déçu...

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MessagePosté: 27 Mai 2011, 10:47 
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Moi c'est Le mirage qui m'avait laissé un peu froid...


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MessagePosté: 10 Nov 2014, 23:08 
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Et trois ans plus tard, je découvre que le film est un open matte ; un de plus... La version dans le Carlotta est en 1.33, la version chez les autres éditeurs (Criterion et Universal UK) sont en 2.00 (ratio qu'indique imdb, même si je pense pas que ça officialise quoique ce soit...).

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Quelle plaie pour ça, quand même, les années 50-70...

Citation:
There was quite a debate about the aspect ratio of Sirk's Magnificent Obsession at the Criterion Forum HERE. The discussion centering on how the film was shot (by Metty/Sirk) to how it was shown theatrically ('superscope' - 2.0:1.) We've seen this debate before with films on the cusp of the widescreen revolution (mid 50's). I believe some of these films were exhibited at different AR's depending on the time they were released - or even if the individual theater had been 'updated' or 'retrofitted' for widescreen. Unlike other, later, Sirk widescreen films this has no credit for 'superscope' on the Criterion presentation credits (that I saw.) It is quite probable that this is one of the many transitional anomalies of cinema in that it was composed for full negative but presented in widescreen. As DVDBeaver ListServ member David Hare states '50s ratios are one of the biggest minefields in American film history.'

http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... ession.htm


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MessagePosté: 09 Avr 2018, 22:52 
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Equipe Tom.

On va passer sur l'intrigue très roman de gare et oui c'est volontairement bigger than Life avec des rebondissements totalement invraisemblables, je comprends qu'on n'y accroche pas mais c'est tellement assumé par Sirk que pour moi ça passe comme un café crème. C'est fou comme d'une oeuvre de commande au départ sirupeuse le cinéaste arrive à nous pondre un mélo des plus bouleversants qu'il soit. Exit l'ironie, on est ici dans le premier degré pur, les bons sentiments avec un Sirk qui s'attèle à la tâche avec le plus grand sérieux possible.

Tout son art réside dans cette manière à transcender le matériau de base totalement trivial au point de lui donner une nouvelle dimension. Cette mise en scène constamment axée sur la fuite (cette logique de rejet de la passion suivi de retrouvailles), cette dynamique qu'il laisse finement opérer entre son couple d'acteurs et qui crée une symbiose effaçant totalement cet humanisme de pacotille qu'on pouvait retrouver à la chaine dans les films de studios de l'époque.

Je m'étrangle quand je lis des commentaires ci-dessus trouver la mise en scène moyenne. Pour moi c'est du caviar. L'exemple type est cette annonce de la cécité en Suisse. Plan travelling lent qui se fixe sur les 3 docteurs avant l'annonce suivi de plans brutaux et cassants. Enchainements de plans qui subliment le moment dramatique. Alors oui Sirk surfe sur les stéréotypes et les caricatures mais de manière subtile et il laisse pleinement éclater son lyrisme particulier dans cette seconde partie. Tom souligne bien la patience de cette première partie où toute la mécanique se met en place avant d'exploser à partir du voyage suisse où de nombreuses scènes confinent au sublime.

Le tour de force de Sirk est d'un contenu de base aussi convenu en tirer un mélodrame proche de la perfection. De lier son esthétique à un état d'esprit sensiblement plus nuancé que son pitch digne d'un Marc Levy ou autres auteurs de merde.

5,5/6


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