Forum de FilmDeCulte

MYTHIQUE !
LE western par excellence, loin devant les westerns américains (à part quelques John Ford).
Sergio Léone a complètement renouvelé le genre, en marchant allègrement sur des plate-bandes 100% USA.
L'un des films à emmener absolument sur une île déserte.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Grand rien tout.
Ouais, non mais en fait c'était juste une blague Jericho Counter .

IL FAUT absolument que tu le voies sur grand écran! on est pris dedans complètement, c'est la meilleure façon de bien voir un film..

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Preso en la carcel del amor oscura

Tu as cité quelque part "il était une fois en Amérique" je ne connais pas.
J'aime beaucoup aussi "Le Bon ,la Brute , et le Truand",avec les notes de musique si caractéristiques, les 5 premières notes en un espèce d'ululement interrogatif,suivi des 3 notes nasillardes (oûû-oûû-oûû-oûû-oûûûû??? - ouîn-ouîn-ouîîînnn...) et la scène du cimetierre à la fin où tout tourbillonne autour de Tuco, une curieuse happy end avec de l'humour!
J'ai vu aussi "Il était une fois la révolution", mais ça m'a moins laissé de souvenirs.

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Preso en la carcel del amor oscura

Ah ça, je ne te le fais pas écrire.

Il faut absolument le voir, c'est le plus beau film du monde.
C'est le deuxième que je met avant "Il Etait une Fois dans l'Ouest", c'est mon western préféré en fait.
Moi je l'ai carrément pas encore vu alors que je l'ai en dvd depuis longtemps.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

j'adore les deux, mais "Le BON la Brute"(je l'ai mis ds mon Top 10) c'est celui qui m'a paru le plus novateur, avec l'importance de la musique, justement, des scènes déjantées qu'on voit jamais dans le western classique, des acteurs dont la présence crève l'écran (gros plans, regards, belle voix de celui qui double en VF clint Eastwood: "Tu vois, Tuco, le monde se divise en deux"...etc) Pareil, à voir sur grand écran!

J'ai dû mélanger bêtement les deux noms "Il était 1fois en Amérique" et "Il était 1 fois la révolution" si bien que je suis passée à côté du premier.

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Preso en la carcel del amor oscura

Je n'ai pas vu le second mais je ne crois pas qu'ils se ressemblent vraiment. En tout cas fonce voir "Il était une fois en Amérique" si il passe dans ton coin ou même achète le en dvd, je pense que tu ne seras pas déçue, le film est réellement magnifique.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Je me faisais une joie de le revoir au cinéma, en copie restaurée ... C'est un des films importants pour mon éveil au cinéma, un film auquel je me référais souvent, et qui m'a aidé à comprendre pourquoi la mise en scène est quelque chose d'important au cinéma, et que non, tout ne dépend pas que du scénario ... A l'époque je me souviens aussi que je crachais sur tout ce qui était français et sur tout ce qui n'était pas "mis en scène", à savoir pour le petit con que j'étais, sur tous les films qui ne comportaient pas des travellings maousses et des zooms ...
Depuis, il faut croire que j'ai vieilli et que mes goûts ont évolués puisque j'ai cette fois-ci trouvé le temps vraiment très long. Je n'ai rien à redire sur quelques scènes, notamment la mort de la famille, le duel final, et la toute-fin, très fortes (Morricone y est pour beaucoup - même si sa musique m'a semblé par moments assez grossière, je crois qu'aujourd'hui lui aussi a un peu descendu dans mon estime), mais ces scènes sont noyées dans le gras. J'ai trouvé qu'il y avait du gras partout : dans le scénario, dans les dialogues, dans l'interprétation, dans la mise en scène (tous ces très gros plans sur les visages des acteurs ... je ne supporte plus). Rien ne m'a passionné, je n'ai jamais été touché, je n'ai pas souri en entendant les fameuses punchlines, Fonda, Bronson et Robards ne m'ont pas fasciné ... Le pire c'est que Claudia Cardinale, un de mes premiers émois cinéphiles, m'a laissé froid.
5/6 - parce que je me vois mal mettre moins, mais croyez-moi le film tombe de très haut dans mon estime.

Dur à lire, tout ça.
Quand la magie n'opère plus, surtout pour un film tel que celui-là, c'est vraiment triste.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Ouais, mais la magie a opéré lors de ma revision du "Nouveau Monde" de Malick. A croire que mes goûts ont bien changé en quelques années.

Tiens c'est marrant j'avais justement un petit peur de ça et finalement je crois que le film est encore plus grand que dans mon souvenir. C'est vrai que ça prend (un peu) son temps mais je n'ai pas eu la moindre seconde d'ennui, tout est fascinant à voir dans ce film, tout est intense sans -je trouve- que cela fasse "gras" justement. Le film est grave, mais cette tonalité lui sied à merveille selon moi.

J'ai vraiment l'impression que Leone je pourrai y revenir toute ma vie je trouverai ça renversant à chaque fois, la classe d'un film comme celui-là parle d'elle même et c'est encore rien à côté d'un Il était une fois l'Amérique ou Le bon, la brute et le truand qui est pour le coup une des premières fois où j'ai été ébloui devant un film, une de mes révélations de cinéphile en devenir.

Pas son meilleur donc, mais chef d'oeuvre quand même, comme dirait Mr. Orange !

6/6

Le film-somme?

Après l'une des plus grandes introductions de l'Histoire du cinéma, qui est presque auto-réflexive tant Leone s'y caricature quasiment à étirer la séquence au maximum, et qui renvoie d'emblée à ses illustres modèles (en l'occurrence, High Noon), le film accumule les relectures de motifs déjà vus dans les précédentes œuvres du cinéaste : de l'irruption de la violence décimant une famille jusqu'au protagoniste sans nom qui cache sa vengeance jusqu'à la dernière seconde avec un passif qui s'incarne par le biais d'une musique techniquement diégétique mais mixé extra-diégétiquement, comme si le personnage commandait la BO. On a l'impression que Leone entend signer le western définitif, empruntant d'ailleurs aux meilleurs (cf. la fin très The Searchers), continuant de subvertir les archétypes (le casting du noble Henry Fonda en méchant pur et dur) et se faisant plus ouvertement politique qu'auparavant (c'est quand même une "simple" histoire de vengeance qui fait un looooong détour pour une intrigue de magouilles capitalistes, de terrain et de chemin de fer). Et cette fois, il y a même une femme et (ce qui se révèle être) un natif américain.

Je m'interroge quelque peu sur la nécessité du personnage de Jason Robards dans tout ça mais Leone ne peut s'empêcher de viser une certaine choralité pour étendre l'ampleur de son récit, de creuser encore et toujours cette notion de destins entrecroisés qui lui est chère, de pourris qui peuvent agir pour la bonne cause, de bromances improbables de l'Ouest. Mais au milieu de toute cette masculinité débordante et pétaradante, il y a un véritable apport dans la nouveauté de l'ancrage féminin. Comme les motivations d'Harmonica nous sont maintenues secrètes, c'est Jill qui bénéficie de toute notre empathie, son drame nous étant montré et son passé de prostituée évoqué, et sa position de femme dans un monde qui la destine à être exploitée.

Et l'exploitation c'est tout ce dont parle le film qui ne montre plus la participation accidentelle ou opportuniste de bandits dans un conflit plus large mais l'implication délibérée de ces mêmes anti-héros dans un conflit en apparence plus intime (une terre que se disputent une veuve et un homme d'affaires et son homme de main) mais en réalité plus symptomatique de la construction (littérale) du pays. On se bat plus pour un trésor McGuffinesque, on se bat pour sa petite parcelle d'Amérique, pour un investissement. Le méchant n'est plus un vulgaire braqueur de banque sanguinaire, c'est un homme en costard (mais que Leone caractérise à la fois comme une gangrène - il est handicapé par sa tuberculose - et un Grand Méchant Mégalo - son repère est un train constamment mobile!). Les héros de jadis (Fonda donc) sont devenus des bandits et les bandits bossent pour les mecs en costard.

Et ce n'est pas un hasard si l'ultime flashback révèle qu'Harmonica est un Natif Américain, faisant de Frank l'incarnation du péché original américain, du meurtre pour le territoire. Tout le long, quand il demande son identité à Harmonica, ce dernier lui cite les noms des personnes qu'il a tué, il est le fantôme de tous ces gens, venu le hanter, lui rappeler son péché.

Film-somme de Leone donc mais peut-être aussi le film-somme d'un genre qu'il entend mythifier, dès son titre.

Je le revois donc un peu à la hausse mais je pensais, j'espérais, être plus ému. Je trouve la façon de lier les intrigues moins organique que dans le précédent, que je préfère par conséquent.

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