Forum de FilmDeCulte

Ok, les films dont l'existence m'enchante, même si je suis pas à 100% :







Ceux que je place dans le broyeur direct :




Les autres : pas encore vu / jamais entendu parlé / jamais eu l'occasion de le voir / vu mais sans avis tranché

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I think we're gonna need a helmet.

Quand tu es dans un système qui te promet 5000 entrées quoi qu'il arrive, pourquoi t'emmerder ? Je voulais juste souligner que DesPallières est au moins conscient de cette jolie cage dorée, et qu'il a plusieurs fois prouvé qu'il voulait sortir de ce piège, qu'il serait prêt à accepter des contraintes tout en en conservant ce qui fait le noyau de son style. Quelle différence profonde entre la voix-off de la fin d'Adieu et 100 000 autres films à voix-off ? C'est le même régime d'images, ce n'est qu'une question d'adaptation sur des détails (le rythme, entre autres).

Mais effectivement, si on met ses films tel quels dans un UGC, y aura pas de miracle. C'est pas ce que je demande. Je pense par contre que le contexte financier de ces films induit en partie leur forme.

Faudrait vérifier, mais c'est quasi tous des films issus de production TV je crois (à part la Horde et le Jeunet) ?
Ça me semble assez révélateur.

Il ne faut pas oublier que le système français fait que les gros films aident à financer les petits. C'est même la base de l'existence de la T.S.A.

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CroqAnimement votre

Je sais bien, mais ça m'épuise cet argument (même si tu as raison de le sortir, c'est déjà ça en effet), parce que je le trouve ignoble, au final : "Nous, petit cinéma, ça ne nous gêne pas que le public avale de la merde en boîte, du moment que ça permet aux 5000 cinéphiles parisiens de venir voir nos films en salle".

C'est pour cela que je le trouve moisi, ce système, aussi efficace soit-il sur les questions de chiffre.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi Art Core, bien sûr des cinéastes comme Philippe Grandieux, Bruno Dumont ou d'autres paraissent a priori peu accessibles, mais les succès récents de Tournée, Une Séparation et La Guerre est déclarée nourrissent pas mal d'espoir, je trouve.

Bien sûr, il y a en partie trop de films qui se font pour l'exposition médiatique que l'on peut donner à chacun, mais ne faut-il pas s'enorgueillir d'avoir encore un milieu du cinéma qui juge qu'il est plus important d'avoir un film sorti que de ne pas avoir de film du tout ? Si tu enlèves les grosses comédies à la con, je ne trouve pas le cinéma français mauvais, loin de là.

Je crois.

En fait voilà, c'est ça : les productions que je trouve dispensables, ce sont celles formatées pour le dimanche soir de TF1 ou France 2.

Après, je n'ai rien contre La Horde ou le Jeunet, même si je les trouve foirés... et s'ils rapportent de l'argent, je n'en tire aucune rancoeur.

Je suis un gentil, moi.

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Certes, c'est mieux que rien : mais combien de temps il va durer ce "mieux que rien", et qu'est-ce qu'on rate pendant tout ce temps où l'on reste cramponné au confort de cette stabilité ? Combien de réals talentueux qui pourraient s'épanouir sur des budgets ne serait-ce que moyens, et redresser d'un coup l'exigence artistique du public français ?

Je trouve globalement - mais je me trompe peut-être - le cinéma français moins gangréné par le marketing et le vouloir plaire à la masse que le milieu de la télévision.

Qu'est ce que tu veux dire par là ?
Les films dont on parle avec Z, produits avec les capitaux de la TV pour la TV, c'est du marketing pur.
La foule d'autres petits films confidentiels (en excluant la vingtaine qui ont un public : Audiard et Cie) n'ont de toute façon aucun rapport avec le marketing, vu leur distribution.

Donc de toute façon la rencontre ne peut pas avoir lieu...

Mais en quoi est-ce moisi ? Je veux dire à moins de vivre dans le monde des Bisounours et de ne pas accepter que le cinéma n'est au fond qu'une industrie on ne peut que se féliciter de ce système de cette redistribution automatique de l'argent. Les produits qui se vendent le mieux donnent un petit coup de pouce aux produits qui ne se vendent pas, c'est aussi simple que ça et ça permet aux films d'exister, aux Grandrieux et consorts de continuer à tourner. La merde en boîte dont tu parles elle existe absolument partout, dans tous les pays du monde elle est une composante essentielle à toutes les cinématographies elle n'est pas exclusivement française. Enfin bref je trouve cette position un peu puéril pour tout dire. De tout temps ça a été la même chose. Regarde le théâtre où la situation est beaucoup plus dramatique.

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CroqAnimement votre

Oui il y a eu de véritables surprises cette année c'est vrai mais là je prenais comme exemple des cinémas relativement extrêmes (Grandrieux) ou trop confidentiels (genre Le Plat Pays l'année dernière). Et puis quand tu vois le dernier Dumont tu sais face à quoi tu es. Et ça, ça ne peut pas faire d'entrées.

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CroqAnimement votre

En gros, tu es entrain de me dire que les films grand public ne peuvent être que merdiques, et que les films artistiques ne peuvent être que pauvres et confidentiels. Ben je suis désolé, mais il suffit de déplier l'histoire du cinéma, ou même de regarder ailleurs dans les décennies récentes (USA, Corée, Hong-Kong, Australie...) pour voir que ça n'a rien d'une fatalité.

Sérieusement, tu trouves pas ça juste scandaleux qu'AUCUN des films français très grand public de l'année 2009 ne soit bon ?

Tellement confidentiels qu'on ne se souvient plus de leur titre !

Après, ça dépend sans doute ce que l'on entend par grand public.