Tom a écrit:
Mr Chow a écrit:
edit : quelles relations entre le ciné anglais et australien ou néo-zélandais?
J'ai failli les lier à la question : c'est un peu le même statut ambigu, de par la langue et les coproductions que ça permet. Mais pour le coup, une identité du cinéma australien... J'aurais des doutes, ne serait-ce que parce que c'est super récent et que le pays me semble pas avoir eu une histoire forte en dehors de ses années de relation à Hollywood. Les anglais ont fait des propositions autrement plus tranchantes (et ont peut-être aussi, à la base, une culture plus forte qui aide.
Et encore en australie il y a un cinéma aborigène très confidentiel mais qui existe.
Les deux matrices du cinéma australien sont souvent désignées comme étant
Wake in Fright et
Walkabout qui sont des films anglais. Je n'ai vu que le second, mais je le trouve clairement plus "exotique" dans sa relation au territoire que plusieurs films australiens, moins contemplatif et languissant aussi (les délires de montage de Roeg veulent ça sans doute). Le sentiment aussi que l'Australie sert de terrain d'"expérimentation", un désir d'altériré?
Pour Weir il y a clairement une influence européenne multiple sur ses premiers film, il assimile énormément de choses en sortie d'école (difficile de lier "Les Voitures qui ont mangé Paris" et "Le Plombier" à du cinéma anglais, et je pense qu'il doit avoir Antonioni et Bergman en tête sur plein de choses dans "Hanging Rock" / "La Dernière vague").
J'ai un peu le sentiment que les écoles là bas ont formé pas mal de chefs opérateurs, que c'est particulièrement axé sur la photo et un visuel fort comme cinéma, en étant aussi souvent plus iconoclastes que les anglais, même quand la mode est aux esthétiques pubs et clips. Je pense à
Freedom, le second film de Scott Hicks sur un mec qui rève de belles bagnoles, ou même
Balroom Dancing et
Roméo + Juliet. C'est un cinéma qui parait parfois vouloir être "survisuel", même avec des sujets très simples.
J'aimerai voir les premiers Schepisi et Beresford qui sont assez réputés, pour comparer à leur suite de carrière composée de films très génériques.
Sinon récemment un réalisateur comme Stephen Eliott a un parcours très commonwealth : il débute en Australie (un film avec Phil Collins quand même,
Priscilla folle du désert, avec... Terence Stamp, un flop), part au Canada (
Eye of the Beholder) et termine en Angleterre avec une adaptation de Noël Coward et un film de gangster...