Forum de FilmDeCulte

Une saison qui alterne le bon et le moins bon. Un double épisode d'ouverture de folie (bien qu'un peu bordélique), puis des épisodes bidons ou sous développés (il y avait moyen de faire bien mieux pour l'épisode de Gaiman par exemple); et quelques passages dantesques (A Good Man Goes to War). L'intrigue de River est assez foirée je trouve. Pas nulle, juste mal racontée, c'est assez dommage.

Concernant The God Complex, je l'ai trouvé vraiment fascinant, et même si effectivement l'écriture est bordélique et semble s'éparpiller (constante de la saison apparemment), c'est pour moi un des meilleurs épisodes de la saison de part les questions qu'il pose sur la relation entre Amy et le Docteur. J'y trouve un fond vraiment pas inintéressant, et je retrouve le Docteur de la fin de la saison 4 (celui qui doute, qui se rend compte de son pouvoir, de l'image qu'il dégage, et surtout de son influence sur les autres). Ca plus ce qu'il se passe à la fin de l'épisode précédent, je retrouve un Docteur moins lisse et un peu moins guignol (si j'ose dire). C'est pas pour me déplaire.

Je suis assez d'accord avec ça. Pour River, j'attends de voir comment ça se referme (peut-être besoin de l'épisode de noël aussi) pour juger de la cohérence de l'ensemble, mais malgré les éléments de continuité mis en avant, l'ensemble (River et le reste) me semblent quand même très foutraque, comme si aucun des scénaristes n'avaient fait de réunion en groupe. Chacun part dans son sens, les méchants phares sont abandonnés dès le deuxième épisode... Et c'est quasi constamment bordélique oui.

Je suis d'accord en théorie, mais le réal (ou le scénariste ?) gèrent ça super mal, je trouve. Ca n'a pas du tout d'impact. J'ai vraiment pas l'impression de , on sent à peine l'épisode passer. Enfin je trouve...

Je suis la seule à la suivre, d'ailleurs, là ?

Let's kill Hitler (6x08)


Retour hyper attendu de Who après le twist de fin de saison précédente... et c'est un peu frustrant. Tout en spoiler.



Dommage donc, même si l'épisode est hyper agréable, très bon en tant qu'épisode "seul", et que je le reverrai sans doute avec plaisir. Le problème vient de la place qu'il tient dans la saison, et des espérances qu'on pouvait placer en lui. J'attendais vraiment de cette reprise quelque chose qui ouvre des perspectives, pas qui nous ramène droit à la maison de nos habitudes.

Night Terrors (6x09)


Mark Gatiss, en tant que scénariste et particulièrement sur Doctor Who, je trouve ça rarement brillant. Cet épisode est sans doute son meilleur, même si ça reste assez maladroit dans l'écriture (plein de petites poses, manque méchant de fluidité), mais au moins c'est direct et simple, sans 36 000 détours, sur un pitch qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler le désastreux Fear Her (et pas de souci, c'est bien plus réussi). Y a quand même toujours des méga erreurs qu'il me semble improbable de ne pas avoir corrigé : Même si c'est un loner, le déplacement de l'épisode après les révélations récentes (il était prévu en première partie de saison) est problématique : les Ponds qui partent en ballade, sans avoir aucune envie de se pencher sur la question de leur enfant, sont pas très crédibles. C'est assez marrant de voir que la série sous Davies n'avait pas ce type de problème, pour la simple raison que la trame générale se jouait aux tous premiers et tous derniers épisodes. Chez Moffat, en tout cas jusqu'ici, les épisodes hors trames sont l'exception... Bref, c'est sympathique, même si c'est dommage, avec un tel sujet, que l'épisode ne fasse pas peur du tout.

Sinon, la réplique qui va ravir les fans:

Et les dialogues qui tuent ("Shut up, Hitler!").

Plus j'avance, plus c'est ce qui me plait le plus chez Moffat, en fait. C'est du feu d'artifice non-stop.

- Does anybody else find this day just a bit difficult ? I'm getting this sort of banging in my head.
- Yeah, I think that's Hitler in the cupboard...
- That's not helping.

Ou comment la Licorne atterrit dans un désert, faites-moi peur les Steven...

J'ai pas compris (enfin sans vouloir faire du off-topic, mais puisqu'on y est) : il reste quoi du scénar de Moffat au final ? Ils ont fait quoi les deux autres scénaristes ?

Ok, j'avais peur que Moffat ait laissé genre qu'un gros synopsis...

The Girl Who Waited (6x10)


Tom MacRae se rattrape de son double Cybermen tout chiant avec cet épisode construit sur une superbe idée - idée qui semble traîner d'ailleurs depuis un moment dans le clan Moffat, puisqu'elle n'est pas si éloignée d'un aspect de l'épisode de Gaiman, ou encore bien sûr du sort de Rory auquel le titre fait référence. Épure des décors et des situations, le tout bâti sur un concept fort lié aux paradoxes temporels : ça rappelle Amy's Choice, ce type d'épisode loner qui donne un gros coup de fouet aux saisons. C'est très bien réalisé, rythmé, construit. Et c'est surtout service complet pour Karen Gillan qui se voit offrir un rôle en or, donnant sa meilleure prestation jusqu'ici, clairement : le personnage futur et son amertume sont très beaux. J'aimerais bien que le mépris pour le Docteur qu'on développe ici soit une piste pour la suite, quelque chose qui dépasse l'épisode : les toutes dernières secondes me semblent un peu trop "gentilles", pardonnant trop vite, s'extirpant du mauvais songe (un peu comme la fin du double flesh, d'ailleurs), alors que pour moi il y a clairement là matière à faire évoluer la relation des trois persos, à dessiner un début de fin de voyage. Gros regret sur les 5 minutes utlra-cheesy du final, qui altèrent la dureté si classe du personnage que l'épisode parvient à construire en quelques minutes. Je crois qu'on atteint aussi la limite concernant les concerts de louanges sur l'amour de Rory, et qu'un petit grain de sable dans cette cascade de bons sentiments ne ferait pas de mal. Mais franchement je suis ravi ! Le prochain a l'air passionnant, un loner là encore semble-t-il, j'espère quand même que ça va imprimer quelque chose dans la continuité (car on se demande toujours pourquoi leur fille leur est à ce point sorti de la tête...).

Sinon je me rend compte combien, depuis que Moffat est arrivé, l'idée de réalité "irréparable" tient lieu de grand méchant loup. Ce serait pas mal maintenant de penser à arrêter justement d'y apporter des solutions ou des résolutions confortables, et de laisser un peu le chaos se répandre dans la trame narrative inter-épisodes...

The God Complex (6x11)


Concept et imagerie plutôt classes, de beaux personnages secondaires (la jeune infirmière, l'alien lâche), mais c'est beaucoup trop bordélique pour être à la hauteur de la place que tient l'épisode dans la série : ce qui s'y dénoue à la fin est traité bien trop rapidement et par dessus la jambe. Ça tient sans doute à l'écriture (les dialogues sont super bordéliques, et on amène trop tardivement le vrai moteur du fonctionnement du lieu), mais la réalisation occupée à faire de jolis plans élégants dans les couloirs sans s'occuper du plus important est aussi à mettre en cause. Bref, un peu dommage qu'un épisode aussi fondamental (du moins semble-t-il pour l'instant : au moins on a rejoint la continuité) soit aussi bancal et presque "banal".

Ça aura vraiment été la saison "introspection du Docteur".