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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 01 Mai 2011, 15:00 
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The Impossible Astronaut / Day of the Moon (6x01-6x02)


Après le mini-double Space et Time, sympatoche mais évidemment pas très consistant (le concept aurait d'ailleurs mérité un vrai épisode, c'est un peu dommage !), voici enfin le vrai début de la saison 6. Ouvrir la saison avec un double-épisode, c'est une bonne nouvelle : Moffat a le temps, en profite, n'a pas l'air de continuellement faire la course comme ça avait pu être le cas sur certains épisodes de sa saison 5. Il a l'intelligence d'utiliser la place qu'il a pour soigner ses personnages, très amoureusement, remettant en selle avec soin les problématiques de chacun (la relation River/Docteur ramenée au tragique de celle qui voit l'histoire se dérouler à l'envers, les complexes de Rory mis à l'épreuve de manière très concrète...). C'est bien, ca enrichit, ca repose bien les bases.

Plus curieuse est la structure extrêmement épileptique des deux épisodes. Évidemment, cela tient à la nature même de ses méchants, mais pas seulement : orchestré comme un season finale nous donnant constamment l'impression qu'on a une longueur de retard, allant sans cesse se nourrir des zones opaques de la saison précédente plutôt que de faire le ménage et de repartir à zéro, saturé d'ellipses dans tous les sens (notamment celle, géante, entre les deux épisodes), ne donnant finalement que très peu de réponses pour rester grand ouvert... le récit est très déstabilisant, voire un peu frustrant. Si on ne peut rêver meilleur moyen de donner à attendre les épisodes qui vont suivre, Moffat n'évite ainsi pas certains dommages collatéraux, tant la double-construction se voit trouée et maltraitée dans tous les sens : l'évènement marquant l'ouverture, par exemple (qu'on essaie de rendre tragique et larmoyant alors qu'il est évident d'emblée, pour le spectateur, qu'il faut y comprendre autre chose), ou encore la sous-exploitation du méchant (potentiel à peine aperçu et déjà évacué : le climax a vraiment l'air d'arriver bien trop vite, comme si on nous avait mis un met sous le nez pour immédiatement nous le retirer).

Ce nouveau méchant, parlons-en justement : une claire envie de trouver un successeur du niveau des anges. A la sobriété percutante de ceux-ci, Moffat assume cette-fois une monstruosité élégamment rétro, évoquant le film de monstre des années 50, et à quelques effets près (les éclairs un peu kitsch) ça fonctionne très bien : déjà visuellement (corps dégénérescent dans un costume propret, une vision idéale du parasite), mais aussi parce qu'il parvient encore une fois à en faire un méchant purement cinématographique. Si les Anges étaient des créatures du hors-champ, les Silents sont des créatures de l'ellipse : comme il l'avait déjà fait dans Forest of the Dead, Moffat pose à plat ce qu'est un cut entre deux plans, pour le donner à voir très littéralement, pour ce qu'il est, c'est à dire un mensonge. Venant directement nous mettre sous les yeux le montage même de l'épisode, il crée avec aisance un trouble général. Je pense à des scènes qui exploitent le mieux ces jeux de l'ellipse, comme la ballade d'Amy dans l'orphelinat, où ça atteint des sommets.

La réalisation, comme depuis la dernière saison, apporte un enrobage gentiment flamboyant, adorateur d'imagerie, d'autant plus dans cet épisode qui essaie en très peu de temps de passer en revue toutes les icônes possibles d'une Amérique visitée en touriste (décors symboliques, politique, le personnage-type de l'agent secret...). Je suis content aussi de voir les réals prendre un peu plus en charge les scènes pas évidentes, qui souvent dans Doctor Who devaient au final se résoudre au kitsch. Je pense par exemple à l'excellent monologue de River qui trafique sa serrure : l'épisode ne délaisse pas toute la responsabilité de la scène à l'actrice. Il installe autour d'elle un environnement hagard, la lumière crue et morbide qui vient frapper l'amant fatigué, bref il crée un cadre qui permet à ce passage de prendre toute son ampleur. Ça ne fait pas non plus de Doctor Who une série de mise en scène, ce qu'elle n'a jamais été, mais ça lui permet de passer les caps plus ardus.


Voilà, je suis bien content. Je me demande cependant quel avenir réserver aux tics moffatiens qui ont toujours fait son succès, ces "idées magiques" de scénario qui bouclaient la boucle à la perfection. Elles sont de plus en plus visibles, comme presque détachées de la matière des épisodes, moins complexes ou solides aussi : l'astuce de la vidéo lunaire c'est très sympa, mais quelque part j'ai l'impression de voir Moffat peiner à vraiment retoucher à quelque chose de grand de ce côté là
(l'excuse de la nécessité d'amener l'humanité à la lune ? Pas clair, pas expliqué, juste cité parce que ça dope l'imagerie l'espace de deux secondes...).
Je dirais pas non à le voir s'essayer à un épisode plus linéaire, plus simple, et de voir ce que ça donne. Je veux pas dramatiser, ça marche encore très bien, mais j'ai peur que ça s'épuise à force.


Dernière édition par Tom le 11 Oct 2014, 23:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 01 Mai 2011, 16:12 
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Un petit point, sinon, sur les collaborateurs des épisodes à venir qui ont pas mal bougé depuis la dernière fois...

A part des changements de titres, l'épisode attendu de Gaiman (yeah) et le redouté double de Graham (hey...) sont toujours là, dans la première partie de saison, même si l'ordre a bougé. Gatiss a lui aussi viré en deuxième partie de saison : étrange de voir la facilité avec laquelle les épisodes bougent même après tournage, ce qui indique peut-être une série plus feuilletonesque que la précédente...


Bref, le plus intéressant, c'est à dire les nouveaux noms :


PREMIERE DEMI-SAISON

- Rajout du nom de Steve Thompson, pour le prochain épisode, qui n'a de célèbre à son actif que le deuxième épisode de Sherlock, le moins bon des trois. Jeremy Webb à la réal, qui a à son actif plusieurs séries un peu cheap (notamment fantastiques) et plusieurs Grange Hill.


SECONDE DEMI-SAISON

- Richard Senior vient réaliser les deux épisodes de Moffat de la seconde demi-saison. On l'a juste vu à l'œuvre sur le mini double Space / Time, un peu court pour se faire une idée (assez énergique, cela dit). A lui aussi travaillé sur Mistresses et Grange Hill...

- Tom MacRae revient pour un épisode : c'est l'auteur du double épisode des Cybermen dans la saison 2. Pas un très bon souvenir, scénars très plats et peu émouvants. La mise en scène est de Nick Hurran, réalisateur d'un grand nombre de films anonymes, le plus connu étant Virtual Sexuality. Je sais pas trop ce que ça valait...

- Toby Whithouse revient pour un épisode après "Vampires of Venice" et "School Réunion". J'aime plutôt bien, écriture pas hyper rigoureuse mais scénars marrants et gamins. Toujours Nick Hurran à la réal.

- Gareth Roberts, enfin, revient pour son habituel avant-dernier épisode de saison. Mon pote depuis "The Lodger", avec à la réal un nouveau venu, Steve Hughes. Rien de transcendant à la vision de ses quelques courts et nombreux épisodes de séries trouvées sur le net - académique avec quelques effets kitschouilles pas toujours bien maîtrisés, en fait.


En gros, j'attends surtout le Gaiman, les Moffat et le Roberts. Déçu de pas revoir Simon Nye et la réal Catherine Morshead reprendre du service (et pas d'Edgar Wright finalement ?), mais bon, on verra bien ce que valent les nouveaux !


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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 03 Mai 2011, 19:29 
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Tom a écrit:
Après le mini-double Space et Time, sympatoche mais évidemment pas très consistant (le concept aurait d'ailleurs mérité un vrai épisode, c'est un peu dommage !), voici enfin le vrai début de la saison 6. Ouvrir la saison avec un double-épisode, c'est une bonne nouvelle : Moffat a le temps, en profite, n'a pas l'air de continuellement faire la course comme ça avait pu être le cas sur certains épisodes de sa saison 5. Il a l'intelligence d'utiliser la place qu'il a pour soigner ses personnages, très amoureusement, remettant en selle avec soin les problématiques de chacun (la relation River/Docteur ramenée au tragique de celle qui voit l'histoire se dérouler à l'envers,

Ca c'est très très fort...je suis content de le retrouver, ses précédentes apparitions n'avaient pas le côté tragique du doubel épisode de la saison 4 et là...c'est assez beau (même leur flirt devient omniprésent et c'est assez jouissif) avec ce monologue qu'on pourrait aisément substituer à celui d'une femme qui parle d'un amant atteint d'Alzheimer...ça rend le tragique de la romance (pourtant attaché à une intrigue purement SF) d'autant plus palpable.
Par contre, j'aimerai bien vérifier un jour, en matant tous les épîsodes où elle apparaît dans l'ordre chronologique de son perso, pour voir si y a pas de fautes...

Citation:
les complexes de Rory mis à l'épreuve de manière très concrète...).

Oui même si l'identité du "stupid face" est prévisible, j'étais assez ému quand il s'en rend compte.

Citation:
Plus curieuse est la structure extrêmement épileptique des deux épisodes. Évidemment, cela tient à la nature même de ses méchants, mais pas seulement : orchestré comme un season finale nous donnant constamment l'impression qu'on a une longueur de retard, allant sans cesse se nourrir des zones opaques de la saison précédente plutôt que de faire le ménage et de repartir à zéro, saturé d'ellipses dans tous les sens (notamment celle, géante, entre les deux épisodes), ne donnant finalement que très peu de réponses pour rester grand ouvert... le récit est très déstabilisant, voire un peu frustrant.

Oui je dois avouer que pendant un moment, j'étais genre "woooooh eeeeeh ooooooh" mais c'est tellllllllllement bien écrit, c'est sans faille...

Citation:
Si on ne peut rêver meilleur moyen de donner à attendre les épisodes qui vont suivre, Moffat n'évite ainsi pas certains dommages collatéraux, tant la double-construction se voit trouée et maltraitée dans tous les sens : l'évènement marquant l'ouverture, par exemple (qu'on essaie de rendre tragique et larmoyant alors qu'il est évident d'emblée, pour le spectateur, qu'il faut y comprendre autre chose)

Oui voilà, ça ça marche pas du tout...et en même temps, putain d'épée de Damoclès là.

Citation:
Ce nouveau méchant, parlons-en justement : une claire envie de trouver un successeur du niveau des anges. A la sobriété percutante de ceux-ci, Moffat assume cette-fois une monstruosité élégamment rétro, évoquant le film de monstre des années 50

Oui, parfaitement, on est dans un mix génial du Man in Black et du petit gris très approprié à l'époque...le concept et le design sont bien flippants et rudement bien exploités.
Puis comme les anges, il s'agit à nouveau d'un monstre plus puissant lorsqu'on ne le voit aps, habile manière de dire que la perpétuité du folklore donne sa force aux monstres, en général.

Citation:
déjà visuellement (corps dégénérescent dans un costume propret, une vision idéale du parasite), mais aussi parce qu'il parvient encore une fois à en faire un méchant purement cinématographique. Si les Anges étaient des créatures du hors-champ, les Silents sont des créatures de l'ellipse : comme il l'avait déjà fait dans Forest of the Dead, Moffat pose à plat ce qu'est un cut entre deux plans, pour le donner à voir très littéralement, pour ce qu'il est, c'est à dire un mensonge. Venant directement nous mettre sous les yeux le montage même de l'épisode, il crée avec aisance un trouble général. Je pense à des scènes qui exploitent le mieux ces jeux de l'ellipse, comme la ballade d'Amy dans l'orphelinat, où ça atteint des sommets.

C'est ça. C'est là que j'ai halluciné. Il a passé tout le premier épisode à poser le concept et dans le 2e épisode, on te bombarde d'entrée avec les techniques système D (marques au feutre sur le corps) puis hi-tech (le dictaphone intégré), de manière à créer de magnifiques ellipses (la lumière rouge qui apparaît soudainement, le reflet avec les marques). Vertigineux.
Métafilmique.

Citation:
La réalisation, comme depuis la dernière saison, apporte un enrobage gentiment flamboyant, adorateur d'imagerie, d'autant plus dans cet épisode qui essaie en très peu de temps de passer en revue toutes les icônes possibles d'une Amérique visitée en touriste (décors symboliques, politique, le personnage-type de l'agent secret...).

J'ai bien aimé le coup du "enregistrez tout ce qui se passe dans son bureau" :D

Citation:
Voilà, je suis bien content. Je me demande cependant quel avenir réserver aux tics moffatiens qui ont toujours fait son succès, ces "idées magiques" de scénario qui bouclaient la boucle à la perfection. Elles sont de plus en plus visibles, comme presque détachées de la matière des épisodes, moins complexes ou solides aussi : l'astuce de la vidéo lunaire c'est très sympa, mais quelque part j'ai l'impression de voir Moffat peiner à vraiment retoucher à quelque chose de grand de ce côté là
(l'excuse de la nécessité d'amener l'humanité à la lune ? Pas clair, pas expliqué, juste cité parce que ça dope l'imagerie l'espace de deux secondes...).
Je dirais pas non à le voir s'essayer à un épisode plus linéaire, plus simple, et de voir ce que ça donne. Je veux pas dramatiser, ça marche encore très bien, mais j'ai peur que ça s'épuise à force.

Oui voilà, maintenant qu'il n'écrit plus juste un épisode par saison, la formule Moffat se fait un poil systématique...bon, je préfère tout de même l'avalanche d'idées intelligentes de Moffat à n'importe quel "alors là, on va faire rencontrer le Docteur avec une figure historique et un monstre! voilà c'est tout!".

PS : "Mrs. Robinson", ça tue.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 03 Mai 2011, 22:57 
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Mrs Robinson, les "I hate you" même quand ils s'entendent pas l'un l'autre, tous les jeux, c'est cool qu'il renouvelle bien le flirt (juste des "Hello Sweetie" toute une saison ça aurait été un peu lourd). Concernant River, j'ai du mal à comprendre si c'est en pur sens inversé ou si c'est juste la tendance globale, ce que je trouverais plus intéressant...

Film Freak a écrit:
Oui même si l'identité du "stupid face" est prévisible, j'étais assez ému quand il s'en rend compte.

Pareil, mais ca marche aussi - encore un passage où la réal participe bien, le visage illuminé par les éclairs, les chœurs qui démarrent, genre "touché par la grâce" !

Citation:
.et en même temps, putain d'épée de Damoclès là.

Je pige pas si Moffat veut le garder pour la toute toute fin de la série (on parle de 200 ans là) - auquel cas ça pose des problèmes d'acteurs, puis alors quelle fin moyenne quand même -, ou si c'est juste l'arc de la saison (plus probable).

Citation:
Oui voilà, maintenant qu'il n'écrit plus juste un épisode par saison, la formule Moffat se fait un poil systématique...bon, je préfère tout de même l'avalanche d'idées intelligentes de Moffat à n'importe quel "alors là, on va faire rencontrer le Docteur avec une figure historique et un monstre! voilà c'est tout!".

Oui oui, je me plains pas. Puis s'il laisse en plus d'autres scénaristes se charger des épisodes "à univers" (que j'aime bien aussi), ça équilibre, ça me va.


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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 08 Mai 2011, 23:55 
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The Curse of the Black Spot (6x03)


Sur la papier, c'est bien plus d'idées que ne le laissait présager la simple visite d'époque. Toutes les deux minutes, on découvre une nouvelle strate de l'épisode qui peut s'avérer passionnante :
les affaiblis choisis comme victimes, danger à croiser n'importe quel objet pointu ou danger à se battre, le gamin embarqué, l'histoire de la transformation du capitaine en pirate, les reflets, le vaisseau parallèle, le "suicide", le passage navigation marine > navigation spatiale...

Malheureusement, rien n'est vraiment traité à fond, ni même correctement, c'est toujours très maladroit, ce qui fait qu'on a l'impression de survoler tout le potentiel plutôt que de réellement l'utiliser : sans vouloir me la jouer "politique des auteurs", on a exactement le même problème que sur l'épisode Sherlock de Thompson, l'impression que le type qui écrit pense qu'il suffit de poser l'imagerie (et là y a pas à dire, jolie imagination) pour que ça marche.

Mais surtout, c'est la mollesse de l'ensemble qui fait mal : absence totale de rythme, impression de flux continu (d'ailleurs la musique ne s'arrête quasiment jamais), mauvaise configuration du placement d'acteurs et toujours une certaine gaucherie (personne qui ne retient vraiment les envoûtés, les batailles molles à mort), scène "émotions" un peu faciles et limitées... comme si rien n'était architecturé. C'est dommage, parce que l'épisode est plaisant, je pense qu'il aurait pas fallu grand chose pour ça soit un gros morceau de la saison. Là j'ai juste l'impression d'un immense potentiel inexploité, c'est même assez frustrant.

Et sinon...
faudrait se calmer sur les morts de Rory, là.


Gaiman la semaine prochaine !


Dernière édition par Tom le 11 Oct 2014, 23:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 09 Mai 2011, 09:11 
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J'ai vu que les deux premiers pour l'instant, et je suis plutôt content du tour que prend la saison, même si, effectivement, en tant que spectateur on est un perdu, on doute pas mal, on se demande ce qui se passe, mais finalement tout rentre dans l'ordre, c'est beau. Je dirai pas que c'est très bien écrit mais ca passe et à la fin on est content parce qu'on en sait plus. Moins que le vieux Doctor Who ceci dit, m'enfin.

J'aime l'exploration et les doutes quand à la relation Amy / Doctor, et le flirt avec River.

J'ai eu un peu de mal avec la transition Tennant / Smith pendant la S5 mais là ça y est, je l'ai acceptée.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 09 Mai 2011, 14:14 
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The Curse of the Black Spot (6x03)


Sur la papier, c'est bien plus d'idées que ne le laissait présager la simple visite d'époque. Toutes les deux minutes, on découvre une nouvelle strate de l'épisode qui peut s'avérer passionnante :
les affaiblis choisis comme victimes, danger à croiser n'importe quel objet pointu ou danger à se battre, le gamin embarqué, l'histoire de la transformation du capitaine en pirate, les reflets, le vaisseau parallèle, le "suicide", le passage navigation marine > navigation spatiale...

Malheureusement, rien n'est vraiment traité à fond, ni même correctement, c'est toujours très maladroit, ce qui fait qu'on a l'impression de survoler tout le potentiel plutôt que de réellement l'utiliser : sans vouloir me la jouer "politique des auteurs", on a exactement le même problème que sur l'épisode Sherlock de Thompson, l'impression que le type qui écrit pense qu'il suffit de poser l'imagerie (et là y a pas à dire, jolie imagination) pour que ça marche.

Mais surtout, c'est la mollesse de l'ensemble qui fait mal : absence totale de rythme, impression de flux continu (d'ailleurs la musique ne s'arrête quasiment jamais), mauvaise configuration du placement d'acteurs et toujours une certaine gaucherie (personne qui ne retient vraiment les envoûtés, les batailles molles à mort), scène "émotions" un peu faciles et limitées... comme si rien n'était architecturé. C'est dommage, parce que l'épisode est plaisant, je pense qu'il aurait pas fallu grand chose pour ça soit un gros morceau de la saison. Là j'ai juste l'impression d'un immense potentiel inexploité, c'est même assez frustrant.

Et sinon...
faudrait se calmer sur les morts de Rory, là.


Gaiman la semaine prochaine !

Episode super faible oui...rien à en dire.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 15 Mai 2011, 13:53 
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The Doctor's Wife (6x04)


S'il y a bien un truc qui fait plaisir, dans cet épisode, c'est l'énorme ambition. L'absence de peur de se confronter non seulement à Moffat, mais aussi à la série toute entière, allant jusqu'à donner des réponses à des choses qui doivent perturber le geek depuis des décennies : on sent l'épisode écrit par un fan, et qui offre aux fans (j'ai cru entendre des milliers de fans se beugler dessus à la réapparition de l'ancienne salle). Le concept de base (on le comprend dès le début, mais bon au cas où je n'en dit rien) est juste parfait : touchant, enthousiasmant, captivant. L'impression que l'occasion offre tellement de sujets à discuter, ou à éclaircir, qu'on pourrait tenir une saison entière avec. Le tout est plutôt bien écrit, assez vif, surtout enrobé d'une cruauté ambiante (la touche Gaiman ? Je sais pas, je connais mal) qui fonctionne bien.

Y a pourtant pas mal de choses qui gênent pour moi l'adhésion. Une réal aux fraises, déjà, qui fait absolument rien de ce splendide matériau : on a l'impression d'un bout à l'autre d'évoluer dans du carton pâte, c'est rarement inspiré. Le scénar aussi a des problèmes, un manque d'unité : persos abandonnés brutalement en cours de route ou ressortis seulement quand on a besoin, petits truc indépendants que j'ai du mal à rattacher à l'épisode (toute la course Rory / Amy, c'est motivant, mais ça s'insère bizarrement dans l'ensemble, ou alors c'est pas assez mené à bout, je sais pas : ça arrive et ça repart sans prévenir), l'invention éclair de 36 nouvelles règles sur le fonctionnement du Tardis pour justifier les péripéties, une résolution facile, et puis l'inexploitation criante de certains aspects (la possibilité de prévenir l'avenir, quand même, avec ça on aurait construire un épisode sur-complexe - après il a peut-être pas envie d'être Moffat, mais bon -, ou encore l'utilisation de la télépathie pour naviguer dans le vaisseau...). Ça aurait peut-être mérité un double...

Ça risque quoiqu'il en soit d'être l'un des meilleurs épisodes de la saison. Mais là j'aimerais bien qu'on rattrape un peu l'arc narratif général, parce que pour l'instant j'ai du mal à capter le sens de cette saison - sinon qu'on est tout le temps plongé dans la nuit et que c'est plus cru, un peu d'air et de rêverie feraient pas de mal.


Dernière édition par Tom le 11 Oct 2014, 23:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 20 Mai 2011, 18:45 
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Voilà, y a une idée qui tue et qui est très belle mais scénaristiquement, y a rien...et formellement, c'est effectivement très cheap et ça freine toute puissance...je rêve de ce que Moffat aurait fait de ce concept.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 23 Mai 2011, 10:08 
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Déçu aussi par l'épisode 4 de Gaiman.
Plus dû à une réal approximative qu'à un pitch, et surtout une idée, très intéressants.

Mettre un scénar en images c'est pas toujours évident.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 29 Mai 2011, 14:17 
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The Rebel Flesh / The Almost People (6x05-06)


Très bonne surprise que ce double bouillonnant, intense, et dans ses dernières secondes extrêmement perturbant, jamais j'aurais attendu autant de ce scénariste ! Et surtout, pour le coup, Moffat (dans le sens où il décide de l'arc général) aura pris de court absolument tout le monde : je trouve l'explication aux questions en suspend depuis le début de la saison parfaitement brillante.

Au-delà de la dernière minute, l'épisode est certes pas d'une folle originalité (c'est un peu le canevas type d'un nombre illimité de récits SF), d'autant qu'il reprend d'assez près la trame du médiocre double de l'année dernière (Hungry Hearth / Cold Blood). Mais une donnée vient revisiter ce postulat vu et revu : le docteur, et l'approche humaniste, qui relance les dés (exit l'habituel fatalisme rendant prévisible ce genre de récit), qui fait de l'issue de toute cette histoire un horizon bien incertain jusqu'au bout. Malgré le bordélisme du scénario (un exemple parmi d'autres : les parti-pris de Rory envers les gangers finalement inexploité - on ne le met pas dans une situation qui fera fleurir un tel postulat), toutes les pistes lancées sont passionnantes. Pour le reste, je passe en hide :

Je trouve finalement l'épisode assez brutal, dans la façon dont il finit par baisser les bras pour accepter l'idée qu'un de chaque double devra de toute façon mourir (aucun doublon ne survit). C'est un revirement un peu surprenant (même si jamais explicité, mais le scénario fonctionne au final ainsi), qui continue la mutation de la figure du docteur-qui-tue-personne (déjà mis à mal par le shoot final du premier double ayant ouvert la saison 6) en quelque chose de plus ambigu.
Le destin final de la deuxième Amy, que je trouve ultra dur et cruel, rejoint un peu l'idée du "sort pire que la mort" qu'avait déjà titillé la brèche effaçant l'existence dans la saison précédente : on peut saluer Moffat (et son scénariste, évidemment) pour se trouver des ennemis et dangers à la hauteur, mais encore faudra-t-il mener la cruauté jusqu'au bout, et avoir le courage de ne pas sauver tout le monde. Ça semble être le cas pour l'instant, même si l'allusion selon laquelle les souvenirs sont liés (comme si Amy allant accoucher allait recevoir les souvenirs de son double - c'est ambigu, mais le "nous viendrons" du Docteur semble aller dans ce sens) ont déjà l'air de vouloir un peu tempérer la chose, ce qui est un peu dommage.


Voilà en tout cas qui remonte violent mon estime pour cette saison 6 !

Et sinon,
le docteur tué au premier épisode serait finalement le double ayant réussi à survivre d'une manière ou d'une autre ?


Dernière édition par Tom le 11 Oct 2014, 23:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 29 Mai 2011, 14:19 
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Et je me rend compte en fait que je me suis complètement gouré :

Amy qui est avec eux est un ganger, mais pas un ganger indépendant : simplement un avatar, comme c'est le cas pour les ouvrier au début. C'est con, c'est beaucoup moins fort et cruel du coup... Et je comprend pas du coup l'intérêt de pas la garder avec eux.


Plus j'y repense, plus je trouve que l'épisode est plein de richesses :

les gangers de gangers que fait Jen et qui se tuent les uns les autres, le double docteur indéfectible qui prend de l'avance sur tout le monde avec le jeu de chaussures...


Bref, très bon double.


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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 05 Juin 2011, 16:25 
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A Good Man Goes to War (6x07)


Encore un épisode écrasé par sa révélation finale (du très très lourd, cette fois-ci), même si je trouve que celle-ci aurait pu être un peu mieux amenée (plus progressivement, en faisant les déductions en même temps que les personnages, d'autant que le moyen permettant de l'expliquer est très joli). Ça ouvre beaucoup de portes, notamment dans les relations entre persos, et ça remet définitivement en selle ce début de saison 6 dont l'arc général est décidément passionnant.

Final très star-warsien, avec ce même sens de l'épique et de l'émerveillement spatial, qui comme d'hab réunit tant qu'il peut les visages passé, jusqu'à virer au caméo gadget : je trouve cependant que ça fonctionne mieux que d'habitude ici, les seconds rôles (qui doivent faire vite : l'épisode file à toute vitesse) parviennent tous à se faire une place, notamment le couple londonien réjouissant et très bien campé - l'idée de choisir des inconnus pour compagnons de longue date est une façon de rafraichir un peu le principe des épisodes-bilan. Après, Moffat n'est pas magicien : malgré tous les fils entortillés, les 50 minutes ne permettent pas un épisode narrativement aussi tortueux que ses premières minutes le promettent, au point de parfois donner l'impression que le foisonnement remplit un peu le vide d'une structure finalement toute simple (deux mouvements nets et linéaires). L'épisode peine à trouver, au final, des image aussi fortes que
le bébé plastique qui s’effondre dans les bras d'Amy.


Surtout, un défaut dans la narration qui rejoint un peu celui du premier épisode, pour moi :
Le fait d'annoncer, par River comme par la femme borgne, que l'embarquée est un piège : j'aurais trouvé bien plus fort de nous laisser innocemment menés par l'enthousiasme du docteur tout puissant (car, contrairement à l'épisode Pandorica, je trouve que Moffat arrive cette fois très bien à le faire sentir, à transformer l'homme en légende), pour seulement venir nous surprendre ensuite, plutôt que de nous laisser avoir une constante longueur d'avance sur les persos.

Ainsi qu'un problème récurrent de Moffat :
Grossir le trait pour rien : l'heure la plus sombre du docteur ? Vraiment ? Et pourquoi une telle révélation ferait si peur à River concernant le docteur ? Créer des attentes et les décevoir n'est jamais très bon.


Reste en tout cas un épisode électrisant, réjouissant, palpitant, qui réveille bien cette saison.

Enfin, le titre du premier épisode de la prochaine saison est :shock: !
(à moins que ce soit une simple formule pour annoncer qu'on va jouer avec des nœuds temporels interdits ?)


Dernière édition par Tom le 11 Oct 2014, 23:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 06 Juin 2011, 17:52 
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Ouais moi il m'a un peu soulé ce double...déjà, au vu de ce qui est fait de l'intrigue, j'ai pas l'impression qu'un double s'imposait, un simple aurait suffit, surtout que le premier des deux épisodes, j'ai vraiment l'impression de l'avoir vu 500 fois.
Ce premier ayant clairement entamé mon enthousiasme et je dois avouer m'être trop désintéressé du second épisode du coup pour comprendre quoi que ce soit au bordel ambiant.
Y a de belles choses effectivement dans le dénouement de la situation et le twist final surprend, mais sinon ça m'a gavé. C'est le genre d'épisodes qui me fait flipper de voir la série (ou mon appréhension d'icelle) tomber dans du X-Files, à savoir "dès qu'on sort des épisodes qui font avancer la mythologie pour du loner 'le montre (icompris' de la semaine', je trouve ça redondant et sans intérêt".

C'est con parce que la saison 5 avait le meilleur Finale de toutes et la saison 6 le meilleur Opener de toutes mais les 4 épisodes qui ont suivi me paraissent bien plus faibles.

Bref...

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 Sujet du message: Re: Doctor Who
MessagePosté: 08 Juin 2011, 11:59 
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Je viens de finir la saison 5 et son Christmas Special qui m'a fait chialer comme un bâtard le jour de la fête des pères, et dire ce que j'aime dans cette série, sans entrer dans les détails, j'y reviendrais quand j'aurai fini la 6.

J'aime. J'aime comme cette série se préoccupe de l'intime, du petit, de ces liens qui font qu'on est humains, tout en les plaçant au coeur de la raison d'être de l'Univers. J'aime le fait que ce soit autant une série que sur l'aventure que sur la mort, le temps, la perte, le deuil, la mémoire, la peur du noir. J'aime me retrouver bouche bée, fasciné à CHAQUE épisode, même les mauvais. Faire une série comme ça, avec autant de suivi, de sérieux de nos jours en fait une entreprise vraiment noble putain, c'est fabuleux.

Et j'ai un man-crush sur tous les docteurs de la nouvelle série. Et Amy, je l'aime.

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