Forum de FilmDeCulte

On a trouvé des traces de Whiskas chez 23 employés France Telecom...

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C'est vrai, et c'est un autre bémol du film : l'image qu'il donne des crevettes ouvrières y est déplorable.

Deuxième vision encore plus jubilatoire. Je pense qu'en VO il passerai à 5.5, voir 6/6.
Vraiment une petite bombe ce film.

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Je ne me joins pas au concert de louanges.
J'ai pris beaucoup de plaisir, je n'ai pas vu le temps passer, j'apprécie beaucoup certaines choses, notamment ce qui concerne l'utilisation des effets spéciaux, très bien intégrés (belle idée que ce vaisseau fantôme toujours dans un coin de l'écran), et l'acteur principal, assez convaincant, mais le sous-texte politique m'a vraiment fatigué.
On a salué Blomkamp pour avoir situé son film à Johannesburg ; personnellement je l'aurais salué s'il l'avait situé ici sans évoquer l'Apartheid. J'ai eu l'impression, par moments, de voir un film avec écrit en gros "Attention, ce film évoque l'Apartheid". C'est un peu le tort de beaucoup de films d'action ou SF d'aujourd'hui, je reconnais l'envie de faire quelque chose de moins manichéen qu'avant, de plus torturé, tourmenté, mais ça reste encore très policé, un devoir de bon élève, avec de bonnes intentions mais trop évidentes.

Autre chose, l'utilisation de ce différent types d'images, assez fascinant au début, se révèle vite vain et inutile. C'est tout de même bien trop superficiel pour convaincre. On est loin du travail opéré par Kelly sur "Southland Tales", qui opposait toutes sortes d'images pour illustrer un monde qui s'effrite, un monde qui doute. Dans "District 9", ces images vont toutes dans le même sens et ne laissent pas la place au doute. Pour moi c'est un gadget.

Globalement le film est lisse et reste toujours à la surface des choses, sans jamais se dépareiller de son statut de film de SF "juste" fun. La mutation du personnage principal ne m'est jamais apparue comme tragique, je me serais presque situé du côté des nigérians, en me disant, "wha, génial ce bras !". Il faut dire que les scènes avec sa femme sont archi caricaturales, et que dire de celles avec les extraterrestres et son petit bébé qu'il est mignon ... Il m'est impossible d'éprouver de l'émotion pour des personnages qui ne sont pas humains (animaux, extraterrestres, grosses bestioles) et ce film me le confirme une fois de plus. La dernière demi-heure a beau être un "authentique fantasme de nerd", dixit "Mad Movies", elle n'en reste pas moins un enchaînement de poncifs assez saoulant.

Je vais quand même surveiller Blomkamp de près. Il est évident que ce n'est pas un yes-man de plus et qu'il est plutôt doué. Ce premier film est maîtrisé, doté de scènes d'action efficaces, d'idées intéressantes et d'une vraie envie de bien faire, malgré la maladresse de l'ensemble.

4/6

Je pense que c'est difficile, voire impossible de faire un tel film en Afrique du Sud sans que l'idée de l'apartheid ne fasse surface. Ce serait même une maladresse... Et puis ça fait partie de l'histoire de Blomkamp aussi, pour un réal sud africain qui a grandit là dedans, ça doit être dur à ignorer et forcément, lors de l'écriture, ça doit rejaillir.
Cela dit, je pense qu'on peut facilement mettre ça de coté et se concentrer sur le premier degré du film.

Pourtant, je trouve audacieux le fait qu'on finisse par s'attacher aux extra-terrestres plutôt qu'aux personnages humains. Comme si Blomkamp n'avait plus aucune foi en l'humanité.

Surtout que le thème n'est pas tant l'apartheid que les camps de réfugiés - alors moi aussi j'ai trouvé ça un peu lourdingue de situer le bazar en Afrique du Sud, des camps y'en a, malheureusement, dans un paquet d'autres pays, mais en y réflechissant je me demande si c'est vraiment un choix à gros sabots du réal' ou si c'est mon préjugé à moi de petit blanc européen qui assimile immédiatement AfSud et Apartheid.

C'est surtout que le réalisateur EST d'afrique du sud, ça l'a forcément influencé... C'est un peu comme si tu reprochais à Spielberg de faire Schindler ou Polanki de faire un film sur le gettho de Varsovie... T'as le droit à la limite, mais dans le cas là, je peux plus rien ajouter. Ca fait partie de leur histoire respective...

Non, ce n'est pas pareil : tu ne peux pas faire l'holocauste au Paraguay, par contre le vaisseau spatial peut se paumer au-dessus de Pekin ou de Valenciennes. L'AfSud, c'est un vrai choix. Après, c'est pas vraiment un reproche, c'est surtout que j'ai eu très peur, en voyant ça au début du film, de subir une putain de démonstration géopoliticomoncul bien lourdingue, or je reconnais que même si les crevettes et les noirs se retrouvent de facto dans le même décor, le réal évite le piège du parallèle surligné au stabylo fluo.

Oui mais je pense que tu prends le problème à l'envers. L'intention initiale de Blomkamp, c'était de montrer des Aliens débarquant dans un environnement familier, soit Johannesbourg, ce n'est qu'ensuite que les références à l'apartheid viennent se greffer. C'est pas le centre du film, c'est pas un commentaire sur l'apartheid, c'est juste quelque chose en plus, mais je pense que le film est beaucoup plus premier degré que ce que tu veux lui faire dire.

Je le pense aussi. Parce que si un jour y'a vraiment des aliens sur Terre, on leur fera subir le même sort. Ce film est une mise en garde pour l'avenir !

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Finalement plus un film d'action dans un contexte SF qu'un vrai film de SF. J'ai trouvé l'écriture superficielle et trop basique sur tout ce qui ne concerne pas le personnage principal qui lui est nickel, mais c'est une belle carte de visite du réalisateur pour hollywood, et au final ce que j'ai préféré, c'est la dernière demi-heure, parce qu'on ne s'embarrasse plus de trucs à demi-ratés et d'un mystère/poésie/profondeur qu'on voudrait mais qui n'est pas là et on se met juste à faire péter plein de gens et de trucs de belle façon.

4,5/6

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

La séquence sur le choix des armes c'est juste la meilleure compréhension des jeux vidéo d'action qui soit... assez d'accord avec toi, le côté politique et poétique me passent un peu au-dessus. Le bourrin, par contre, c'est grand

Bien au delà de ça, je trouve que le film fait penser aux jeux vidéos à plein de moments, et ça aussi c'est très bien foutu, très bien digéré.

Half-life, évidemment (le cochon!). Il y a aussi un certain parfum manga dans le traitement, et j'ai trouvé que ca donnait une idée de ce à quoi le Battle Angel Alita de Cameron devrait ressembler s'il est bien fait. D'ailleurs Cameron devrait filer le film à Blomkamp.

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