Fire walk with me a écrit:
Lohmann a écrit:
Fire walk with me a écrit:
En même temps, la dernière pandémie de ce genre remonte à Quand ? La Grippe Espagnole ?
Beaucoup avait la trouille. A partir de là, tu acceptes beaucoup de choses.
1968.
https://www.geo.fr/histoire/la-grippe-de-1968-une-pandemie-qui-na-pas-fait-de-vague-200598Ha mais oui, j'avais lu un article là-dessus en plus.
Si on faisait de la fiction sanitaire, je serai curieux de savoir ce que ça aurait donné si on avait abordé le COVID de la même façon.
Pas sûr que ça aurait été mieux accepté que ce qui a été mis en place.
S'agissant d'une pandémie, on sait très bien ce que ça aurait donné, il suffit de constater ce qui s'est passé dans certaines villes du Brésil ou de l'Inde (et même dès Bergame et New-York) : plus de place du tout dans les hôpitaux, des queues d'ambulances en stationnement devant pendant des jours - pour les riches ; une pénurie et du trafic de bouteilles d'oxygène ; et beaucoup de décès de vieux à domicile avec les familles impuissantes (pendant quelques semaines dans chaque ville entendons-nous). Et chouiner sur le manque de lits (de réa), ça ne tient pas, il faut rappeler que même si réanimation (intubation ou ventilation bref) on aboutissait à 30 à 50% de décès, est-ce que c'était si souhaitable, si désirable comme alternative? Je n'en suis pas du tout convaincu.
Du point de vue de la mise en cause de l'appareil politique on sait pas trop tant les situations et modes opératoires sont différents, m'enfin Bolsonaro n'a pas été réélu.
Pour la grippe de 1968 dite de Hong-Kong, l'OMS s'est plantée dans ses prédictions, pensait que la souche allait s'éteindre, ne l'a pas inclut dans le vaccin, d'où la gravité de l'épidémie l'hiver suivant. Mais bon on parle de 4 millions de morts dans le monde sur deux ans (estimation haute), alors que la Covid fait 18 millions en deux ans (estimation haute itou). et pour la France seule 36 000 morts déclarées (1968-1970) contre 160 000 morts déclarées pour la covid (2020-2022) soit exactement 4,5 fois plus dans les deux cas, une autre échelle.
Lohmann a écrit:
C'était pas le but mais c'est effectivement ce que semble être le résultat. Il y aurait pourtant bien d'autres conclusions à tirer de l'article, symptomatique de l'époque où le laisser faire à l'égard du privé gagne chaque jour un peu plus de terrain.
Je voudrais revenir là-dessus parce que ça m'agace un peu. A quel moment de l'histoire la production pharmaceutique relève-t-elle du secteur public? Et si on prend l'exemple du vaccin russe, où le lien entre Etat, recherche et production est plus étroit, on peut pas dire que le résultat soit formidable (euphémisme). En outre il y a des recherches de vaccins par centaine dans le monde, une concurrence maximale, et tout ça est largement financé par l'UE, dans une décision soustraite aux Etats-nations qui la compose. Il y a peu d'exceptions mondiales au laisser-faire libéral sur le plan économique dans des marchés libres globalisés, et ni la Chine ni la Russie (sauf les conséquences de la guerre en Ukraine) ne font exception.
Que l'étude de Pfizer ait des problèmes que relate l'article (une patiente omise de l'étude, des essais non randomisés dans un des centres), c'est vrai et c'est très bien que ça sorte. Mais qu'est-ce que ça remet en cause finalement? Cet essai clinique de phase III sur le vaccin Comirarty, sur le plan des critères qu'on applique aux études (nombre de patients, variété des profils, etc.) demeure le plus solide qui soit sorti sur un vaccin pour la covid. Est-ce que c'est ce seul essai clinique d'une société pharmaceutique quasi-monopolistique qui fonde les décisions politiques? Bien sûr que non, dès qu'on vaccine les soignants, des études indépendantes et nationales pour évaluer son efficacité se font par centaines (à commencer par Israël bien que ce soit pas le meilleur exemple), avant de vacciner en population générale. Il y a quelque chose d'un récit troué, et même pire tant d'omissions volontaires, d'absence de mise en perspective, de rappel de contexte, dans cet article, ce qui me fait le qualifier de merde.
D'ailleurs un des problèmes que pose cette pandémie est la surabondance d'informations et de publications scientifiques, plutôt que l'absence de transparence. En moins d'un an le nombre de publications scientifiques (études, etc.) sur la covid a dépassé le nombre de publications sur le cancer, qui était jusque là très en tête du palmarès. Aucun esprit humain, pas même une IA ne peut en produire une synthèse. J'ai eu un prof de philo qui disait de Leibniz qu'il était le dernier homme a avoir tout connu de son temps (en terme de connaissances scientifiques, techniques, historiques, théories philosophiques, etc.), on a juste encore franchit un seuil dans le constat de l'inconnaissance individuelle.
Par exemple l'hypothèse d'un accident de laboratoire, plutôt que celle d'un patient zéro chinois dans un marché d'animaux vivants de Wuhan (fermé et complètement démantelé, effacé par les autorités chinoises), devient la plus acceptée aujourd'hui, alors qu'elle a été si vigoureusement écartée du débat "scientifique" en 2020.