Forum de FilmDeCulte

La cinq, la six.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

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CroqAnimement votre

Je veux bien passer sur l'inexistence de la mise en scène ou la musique absolument épouvantable. Mais c'est terrible de de faire un biopic en donnant l'impression d'y avoir si peu réfléchi ("bon allez on va faire 2002-2007 et puis basta. T'as payé les cafés?"). Durringer nous raconte des trucs qu'on avait complètement oubliés (le CPE, Clearstream, Deauville) et qui, en matière de dramaturgie cinématographique, n'ont pas beaucoup d'intérêt. Et Cecilia (très ressemblante elle aussi) qui claque la porte dans une ellipse incompréhensible alors que c'est le seul sujet un peu fort que le réalisateur ait... Comprends pas.

C'est un film qui parle tout le temps : trois rencontres avec Chirac, trois déjeuners avec Villepin dans lesquels il n'y a aucune tension dramatique, la faute à un découpage raté et à des acteurs en plein cours de cabotinage - et le pire c'est qu'il parle dans un langage incroyablement didactique et artificiel. Quand Villepin, devant les émeutes de banlieue s'écrie "je me saisis du dossier", on a envie de débrancher le prompteur, c'est pas possible d'imaginer que des gens (surtout des premiers Ministres) parlent devant leurs collaborateurs comme Claire Chazal au 20h.

1/6, ça m'énerve ces gens qjui ont si peu travaillé leur sujet.

Je met ça ici parce que j'ai la flemme de créer un fil juste pour ça, mais je viens de mater L'AFFAIRE GORDJI, le téléfilm Canal sur la cohabation Mitterrand/Chirac.

Et il faut ARRÊTER avec ce DELIRE sur la suggestion plutôt que l'imitation.

Parce que autant Lhermitte/Chirac, on va dire que ça va, même s'il ressemble pas du tout. Disons qu'on est vraiment dans l'esquisse, de minuscules intonations ça et là, le costard un peu grand, le côté suave... OK, admettons.

Mais le François Léotard de 1986 joué par Eric Ruf avec les cheveux de Kurt Cobain (je déconne pas), le Edouard Balladur qui ressemble pas une seule seconde, et l'obligatoire André Marcon qui se donne même pas la peine de reproduire ne fut-ce que l'ombre de l'accent de Charles Pasqua, ça frise le foutage de gueule. La lose étant accentuée par l'incrustation de sous-titres avec leurs noms lors de leur première apparition pour qu'on puisse les reconnaître quand même.

Duchaussoy est génial en Mitterrand par contre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Hier soir je matais les bonus de Zodiac, et Fincher balançait tranquillement qu'il en avait rien à secouer de la ressemblance physique, tant que l'humanité et la personnalité des vrais gens étaient captées par les comédiens.
Alors c'est sûr que lorsque les deux sont réunis (Nixon), ça tue. Mais dans l'esprit, et quitte à choisir parce qu'avoir les deux c'est rarissime, je préfère effectivement le fond à la forme.

Bref, ils étaient mauvais les persos du téléfilm ?
Ça se trouve en rediff quelque part ?

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I think we're gonna need a helmet.

Ouais enfin il a un peu bon dos le Finch, personne ne connaît la gueule de Dave Toschi ou Robert Graysmith...

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Euh et le film?

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Je me suis dit ça aussi, et puis j'ai repensé à Social Network, qui se joue ailleurs que dans le mimétisme, non ?

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I think we're gonna need a helmet.

Bah c'est un peu pareil...la tronche de Zuckerberg est plus connue, certes, mais ça reste quelqu'un de moins médiatisé et iconique qu'un homme politique (qui plus est un Président).

Encore une fois, on demande pas des sosies ou des imitateurs, mais au moins des mecs au physique similaire et qui dégagent la même énergie alors qu'apparemment, le mec qui joue Balladur ressemble moins à Edouard que Eisenberg ne ressemble à Zuckerberg (et effectivement, ils ne ressemblent pas).

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Si le référent est inconnu, effectivement ça n'a pas spécialement d'intérêt de copier (Zodiac). J'ai été surpris d'entendre ça d'un perfectionniste absolu qu'est Fincher, en fait...

Maintenant tu prends Les Hommes du Président, et mis à part la coupe de Dustin Hoffman (qui est de toute façon la sienne de toujours), faut pas chercher très loin la ressemblance.


A contrario, un mec comme Mann pousse assez loin le mimétisme pour pas grand chose (Jon Voight et le reste du casting dans Ali, Crowe dans Insider), alors que Pacino s'en bat les steaks dans Insider justement - et que les référents sont inconnus...

Social Network prouve aussi qu'un excellent casting défonce la ressemblance avec le référent (même au niveau du caractère, y a de grosses libertés).

J'adore la perf de Poda dans le Durringer, mais comme le film n'est pas à la hauteur du projet, on voit un peu beaucoup l'exercice d'imitation. Il se retrouve un peu seul au monde, Podalydès.

Bref, j'ai pas d'avis tranché.
Faut que le film soit bon, c'est le principal... doit y avoir des exemples et contre exemples dans tous les sens.

2h25, envie d'enculer une mouche

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I think we're gonna need a helmet.

Dans le fond, je suis d'accord...et les tronches de Woodward et Bernstein ne sont pas connues.

Un acteur génial vaut mieux qu'un acteur ressemblant, mais quand il existe des acteurs qui sont les deux, pourquoi en choisir un autre?
Je suis sûr que Tom Hanks serait génial en Lincoln mais Day-Lewis est plus proche du vrai mec, et pas plus mauvais.

La question se pose surtout pour les films français, j'ai l'impression...parce qu'on a """peu""" d'acteurs.
C'est pour la même raison qu'on retrouve Vincent Cassel dans TOUS LES FILMS.

Rappelle-toi la discussion live pour caster toi-même tu sais quoi.

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Et encore, y avait pas de référent à copier...

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I think we're gonna need a helmet.

William Lebghil est Crowe.

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Là il parle de ZODIAC, non? D'un film où aucun des intervenants n'est réellement célèbre. Mais quand il fait THE SOCIAL NETWORK, on remarquera qu'y a un minimum d'effort dans la ressemblance avec Zuckerberg, ou les Winklevoss, etc...


Ca me dérange pas trop lorsque c'est des stars (comme Lhermitte justement) qui jouent des mecs ultra connu (comme Chirac). A la limite j'accepte le postulat, je joue le jeu. On prend (soi-disant) le meilleur acteur bankable possible et puis tant pis s'il est pas ultron-ressemblant.

Mais sur des seconds rôles - où tu peux a priori caster l'acteur que tu veux - je trouve ça aberrant qu'aucun des hommes politiques ne soient reconnaissables ; ni dans la ressemblance, ni dans la voix... Que dalle. Où est l'effort dans le casting ? Où est l'effort du travail d'acteur ?

Quand j'ai vu ça


(oui, c'est censé être Léotard)

j'ai cru que j'étais dans un film-concept genre I'M NOT THERE...



Le film est pas inintéressant mais bon, comme d'hab, ça manque de souffle, c'est un peu scolaire. Tu peux trouver le torrent facilement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les téléfilms en scope c'est vraiment ridicule... une sortie salle de prévue?