Forum de FilmDeCulte

ah oui, j'avais mal lu

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hum, bof, jusqu'à présent je la trouvais appuyée, et même caricaturale, sa direction d'acteurs (une aventure, quand j'étais chanteur).
en fait je crois que c'est la première fois que j'aime sincèrement un de ses films, je vais faire un tour sur le moteur de recherche du forum, pour vérifier ça

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ah tiens marrant, en fait j'aimais bien le jeu d'Une aventure à l'époque... pourtant j'ai souvenir d'un truc très "assayas", c'est dire...

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C'est incroyable comme on sait pas vendre un film en France.
Il est passé à Cannes, c'est le 4e film d'un réal montant, y a Cluzet en tête d'affiche, les avis sont bons...et pourtant, jusqu'à 5 minutes DANS le film, je n'avais aucune idée de ce que c'était réellement...l'histoire, le genre, etc.

C'est effectivement du cinéma populaire intelligent...mais finalement, à cause d'un marketing inexistant, le film ne passe plus que dans 4 cinés sur Paris en 3e semaine.
Le Lucernaire, les Cinq Caumartins, le Studio 28 et le Reflet Médicis.
[apparté : faut le brûler ce cinéma...les salles avec l'allée entre les blocs de rangée AU MILIEU de la salle et le projectionniste que j'ai dû PAR DEUX FOIS aller chercher EN TRAIN DE PRENDRE SON APERO dans le hall parce qu'il y avait un problème d'image, c'est interdit...vous méritez d'être coulé par les multiplexes, bande de nases]

Bref.

Enorme histoire. D'autant plus énorme qu'elle est vraie. Et pourtant si crédible.
J'aime bien le côté "Catch Me If You Can ancré dans une réalité sociale" du film.
J'aime la photo froide mais pas terne, la caméra portée mais sans abus, l'image qui reste clean et non granuleuse...on sort un peu du cliché formel de certains films de ce genre.
La mise en scène est relativement classe...j'aime quand elle se permet quelques folies comme le ballet de grosses machines tournant autour d'un Cluzet dépassé, ou le coup de l'ombre ondulante sur le sable...et le reste du temps, c'est d'une belle justesse.

Pareil pour les acteurs, tous parfaits...aidés d'ailleurs par des dialogues naturels (à une ou deux exceptions près qui du coup font un peu tache).

Bon après c'est beaucoup, BEAUCOUP trop long...y a un bon milieu où ça tourne pas mal en rond, avec les factures qui s'empilent, les travaux qui avancent et Cluzet qui "allez, allez!" à tout-va...surtout que, bon, sans connaître l'histoire vraie...

...donc il aurait fallu couper court...2h15 c'est trop.

En tout cas, ça m'a donné envie de découvrir les autres Giannoli.

4/6

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C'est cool que t'y sois allé et que t'aies relativement aimé.

Quand j'étais chanteur c'était pas mal. Essaie-le.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le reflet prend la carte? Parce que le Lucernaire non, et ça me chie de payer 10 euros pour une projo pourrie.

oui, ils la prennent.

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Déçu.

J'ai entendu parler de ce film sur le tard (période Césars), vu que j'étais un peu à l'ouest toute l'année passée au niveau des sorties ciné. Et du coup je me suis mis à espérer du drame social de la trempe de L'Emploi du temps de Cantet (voire de Ressources humaines, mais avec des prétentions plastiques). Tout en craignant L'Adversaire de Nicole Garcia. Et le résultat est entre les deux. Des longueurs, un scénario trop bien huilé, trop scénar, trop démonstratif, les dialogues de Cluzet parfois trop écrits dans les silences, les hésitations ou les explications... un Cluzet qui alterne le très inspiré et le trop inspiré, portant un masque tout du long, donnant le sentiment d'avoir affaire à un escroc et rien d'autre... je pense que le type (le vrai) n'était pas aussi torturé, ni intérieurement ni en apparences. Au contraire même, j'aurais préféré un aspect bonhomme, insoupçonnable (j'aurais préféré un Olivier Gourmet bien dirigé par exemple). Je trouve qu'il y a des choix très discutables.

Après il y a une histoire formidable derrière ce scénario trop bien charpenté, et c'est d'autant plus dommage que Giannoli cède à certaines facilités (type Cluzet qui tombe dans la boue, le délitement sur fond de musique atonale traduisant l'amertume de l'entreprise etc.) alors qu'il est capable de faire ressortir des choses audacieuses et particulièrement bien vues (Philippe Miller ment très peu, il se contente de s'engouffrer dans les besoins et les fantasmes des habitants du coin). Et il y a surtout un choix de casting au poil, et une excellente direction d'acteurs. Et c'est vraiment remarquable. Mais c'est surtout à la mise en scène que je suis déçu, parce que le Cantet n'était pas non plus dénué de défauts (un casting moyen et une interprétation délicate, et des dialogues trop secs), mais il y avait une mise en scène bien plus puissante. Et signifiante. Beaucoup de choses étaient montrées. Ici, même lorsque l'on comprend par l'image, une scène écrite vient faire redondance.

Alors certes ici le film est très beau, très bien mis en images. La photo est soignée, les cadres bien travaillés, sans pour autant se flatter l'ego ou le spectateur. C'est du cinéma de qualité. On n'est jamais loin du sujet, mais on n'est jamais DEDANS grâce à la caméra non plus (ou lors de quelques plans rapides : l'ombre flottante de Miller sur le sable déversé). Ça compte trop sur le scénario et les comédiens. Pour moi ça reste assez anecdotique, ce qui est paradoxal quand on voit l'ambition du scénario d'embrasser toute la complexité humaine et sociale de l'histoire, et les moyens confortables dont dispose Giannoli pour faire son cinéma.

3.5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Bon, après, bien sûr, ça aurait aussi pu donner ça :

http://www.youtube.com/watch?v=xj0u9rkg7II

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I think we're gonna need a helmet.

Mais ARGH!! Y en a encore beaucoup des comme ça?? *OUI JE DEBARQUE*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

wow terrifiant...
la fin en groupe de zombies sur l'autoroute donne à espérer que le prochain Romero soit Lip-Dub of the Dead.

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Cluzet joue bien le mec paumé, dépassé par les événements mais à des moments c'est un peu too much, il est à la limite de l'autisme. Sinon bon petit film rien à redire.