Forum de FilmDeCulte

Pareil, jamais terminé. Le Grand Nulle part non plus d'ailleurs. Alors que j'avais dévoré Le Dahlia Noir.

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Mais tellement. Singer aussi.

D'ailleurs, quand j'allais à Cannes, pour la première fois, en 1997, j'avais 14 ans et le film de la compétition qui m'intéressait le plus, c'était LA Confidential aka pour moi dont c'était à l'époque l'acteur préféré, "le nouveau Kevin Spacey". Je ne connaissais ni Hanson ni Ellroy et c'est assez fou de se dire qu'aujourd'hui encore, c'est ce réalisateur, dont le reste de la carrière n'est pas ouf (même si j'aime beaucoup 8 mile, dans un style complètement différent), qui aura été le seul capable d'adapter l'écrivain.

Mais ça tient du perfect storm de rencontres...Helgeland qui est meilleur en adaptation qu'en original, Spinotti qui signe cette photo d'une classe que peu égalent, le film laissant l'image d'Epinal d'une époque aussi brillant que les reflets dans les carrosseries des modèles de jadis, le casting improbable de nouvelles têtes australiennes au charisme bouffeur d'écran avec Spacey comme seule "star" pour incarner la star des flics, tous ces seconds rôles truculents, de Strathairn à Cromwell en passant évidemment par DeVito, Basinger en femme fatale humaine...

Pour moi, c'est simple, c'est un de mes films préférés.

Pendant longtemps, je pense que je ne l'ai vu que comme un simple film policier superbement troussé, dans sa narration romanesque, ses intrigues qui se téléscopent, ces protagonistes donnant leurs lettres de noblesse à des archétypes...mais avec le temps, c'est effectivement le portrait d'une société régie par le faux, de ses arrestations en photo-op à ses putes relookées en sosies de vedettes, à la mise en scène des scènes de crime et autres apparats d'une police rongée par la corruption, avec cette conclusion horrible de désillusion et de cynisme pour nos trois enquêteurs plein de noblesse, renvoyés à la réalité de leurs péchés, de leurs failles (violence, ego et arrivisme).

C'est un film dont je cite régulièrement la dramaturgie, les mécaniques narratives ou dont je vole des scènes entières, quand j'écris. Une de mes références majeures.

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ka erë si pou

"Ca sent le pou" en albanais?

Ok.

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Il fait pas un AVC peut-être ? Quelqu'un le connaît, ici ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Y a un découpage à tomber sur plein de séquences ; l'interrogatoire des trois gamins noirs, Crowe qui part en expédition punitive pour sauver la fille kidnappée, la descente dans l'appartement qui finit dans l'ascenseur... Des séquences tellement bien mises en scène, j'en ressors sidéré chaque fois, béat.

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I think we're gonna need a helmet.

Tu fais un film noir ce coup-ci ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui le montage dans la scène de l'interrogatoire est exemplaire.

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Non, un film sur l'institution policière. Genre drame, chronique, action. C'est pas le genre qui m'inspire dans le Hanson, mais les personnages, le découpage en séquences, la façon qu'a chacun des trois persos de faire son enquête de son côté, pour finalement s'allier aux autres alors qu'ils ne peuvent pas se piffrer. Je le trouve exemplaire dans la complémentarité des protagonistes, d'autant que comme chez Sorkin, ils sont assez prétentieux, impulsifs et pétris de défauts. L'autre référence est Lumet, que je vénère.

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En tout cas, vous me donnez très envie de le revoir. J'avais trouvé ça parfait, mais j'ai vu ça à une époque où je théorisais pas du tout ce que je voyais, donc je serais incapable de dire pourquoi c'était parfait.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je sais pas du tout si l'œuvre est oubliée aujourd'hui, ou dans la mémoire des cinéastes en activité, mais chez moi il est monté en puissance au fil des années. Au début, je captais rien aux différentes intrigues, j'aimais juste les personnages ; l'arrogant, le sanguin, le rusé. Et ce qui me touchait vraiment, et qui me touche encore plus aujourd'hui, c'est leur amour sincère pour la police, chacun à sa manière, chacun avec ses armes (le cerveau, le muscle, le verbe). Je trouve ça magnifique cet amour, à la façon de Serpico, même si l'institution policière est corrompue (Lumet ne parlait que de ça), et a des fondations peu glorieuses.

C'est vraiment un grand film.

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Je suis toujours sidéré par le regard perdu de Spacey quand il dit qu'il se rappelle plus pourquoi il a voulu devenir flic. Comment on peut se corrompre au point d'en avoir perdu la pulsion originelle, pure.

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Vu à 13 ans, j'avais trouvé ça trop cool même si j'avais rien compris. Envie de le revoir.

Rolo Tomasi.

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La vérité vous faites plaisir