Forum de FilmDeCulte

Ben t'es comme moi.
Et tu vas voir [REC] quand même

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Netflix les gars, Netflix.

Autrement dis, REC est plus abouti ?

Pour moi oui. Dans le procédé filmique en tout cas. Mais on en reparlera en temps voulu (surtout que sans balise spoiler il sera interdit de parler du film, ça va être pratique !)

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Netflix les gars, Netflix.

Dans deux mois... C'est frustrant, m'enfin !

Le problème, c'est que je crois pas que les auteurs aient jamais voulus une caméra qui soit autre chose qu'un concept de caméra. Le mec qui la manie, c'est pas un techos, il va pas s'occuper de la balance des blancs (pour reprendre un des points de Zad), il s'en fout comme une immense majorité de propriétaires de caméras personnelles. Donc la caméra n'a pas besoin qu'on fasse la balance des blancs. C'est un peu la caméra idéale, celle qui est légère, solide, endurante, qui a toutes les fonctions qui vont bien quand il faut, parceque les auteurs n'ont pas voulus alourdir le récit avec autre chose que les principes de base qui font les home movies. Après libre à chacun de regretter ci ou ça, mais bon, je trouve que c'est pas mal pisser dans un violon.

La caméra qui pointe son nez là où il faut au bon moment puis qui laisse hors champ un autre moment plus sensible, c'est pas très home-movie. C'est comme si on filmait Hussein jusqu'à ce qu'il se fasse pendre et qu'au moment où il tombe dans le vide, on pose la caméra par terre. C'est un déni de la réalité qui frustre dans ce film.

Sauf que là tu utilises un exemple particulier pour faire une généralité sur les home movies.

Dans le cas de Cloverfield, peut-être que l'opérateur a ressenti la douleur de Rob et a senti le besoin de détourner son regard et/ou sa caméra.

Tu fais toi même l'amalgame entre regard et caméra, d'où le sentiment de frustration de ce film qui ne sait pas se situer entre vision subjective de la situation (impossibilité de regarder la chose ou frontalité) et vision objective de la caméra (la fiction au sein du processus amateur).

Mais justement regard de l'acteur = regard de la caméra dans ce film.

Elle est bien foutue cette petite chose. J'ai bien accroché à la réalisation, qui recèle de gros efforts dans ses effets spéciaux et son pseudo fouillis. Après, niveau scénar, c'est très moyen, je trouve. Très basique. Evidemment, la réalisation "Je capte le réel" n'aide pas à accepter la barre de fer, la batterie de caméra immortelle,, la caméra indestructible, etc. C'est plutôt "Vis ma vie de blockbuster", et pour cet aspect là, c'est très sympa. Maintenant, à part des idées comme l'immeuble penché, je trouve les personnages crétins, et peu attachants. Même le caméraman, avec son humour, est déplacé. Mais c'est mon avis.

3/6

y a un peu de ça, mais tu avais l'air très impatient aussi^^

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On a frôlé la fissure anale...

justement, comme il s'en occupe pas, il n'y a pas de raison qu'elle soit faite!
moi à la place du type, j'aurais fait la balance des blancs au début de la soirée, pour la filmer "honnêtement", et du coup arrivé dans la rue, j'aurais eu des couleurs "décalées" mais j'aurais évidemment pas pensé à les changer, vu le bordel ambiant.

mais l'exemple de la balance, c'est un exemple comme ça, juste pour dire, je sais pas ce que ça aurait valu... C'est juste que le plan du focus automatique est tellement beau...

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J'ai a-doré ce plan moi aussi.

Ceci est l'avis d'une personne n'ayant pas vu le moindre teaser ou alors deux plans

Et comme tout ce qui est lié à J.J. Abrams m'est étranger, j'y allais pas comme au bal de fin d'année quoi.

Je trouve que Cloverfield est une sorte de fantasme si tu es client du film catastrophe. Parce que plus encore que le film d'horreur, les mécanismes du genre marchent beaucoup sur le côté purement pervers et sadique du spectacle, voir les mecs se prendre leur plafond sur la gueule dans Tremblement de terre, les nanas brûler vives et tomber dans le vide dans La Tour infernale, etc. Sauf qu'ici, le concept apporte quelque chose en plus et le principe d'immersion fait de Cloverfield une expérience différente là où généralement on te donne à voir l'explosion de la ville comme un jouet et où là on te plante littéralement dans le parc à joujous. Après est-ce que c'est réglo niveau balance, je sais pas, mais j'ai trouvé l'utilisation assez convaincante et crédible pour être dedans de la première à la dernière seconde. Même dès l'intro, parce qu'elle marche comme la bombe placée sous le siège, tu sais qu'elle est là mais tu ne sais pas quand elle va exploser.

Je trouve pas que le film apporte une pierre particulière autour du 11/9, mais, à l'image des films d'horreur, catastrophes ou drames japonais d'après guerre qui utilisaient beaucoup le spectre d'Hiroshima dans la représentation des craintes collectives, là le film utilise de façon assez saisissante cette réminiscence (la tour qui s'écroule, le souffle de fumée grise, les papiers volants, les deux tours avec l'une tombant sur l'autre etc), cette angoisse urbaine qui apporte une dimension assez puissante à ce que tu vois. Je trouve qu'il y a une force dans la façon de capter le chaos parfois assez renversante, la première scène de rue, celle du pont, et celle extraordinaire où les mecs sont pris dans les feux des soldats. Et pour ma part, dans le métro ou au sommet des buildings, j'étais bien tendu comme ça.

Sinon il est très bien cet acteur, c'est d'ailleurs mon mec je préfère que vous l'appreniez ici plutôt qu'ailleurs. Et sa meuf m'a fait penser à Valérie Bègue.

5/6 bien musclé

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Doll, it's a heartbreaking affair

OK. C'est bien ce qui me dérange dans le fim .