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MessagePosté: 09 Fév 2008, 01:54 
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Le film qui joue avec les nerfs. L’enregistrement du chaos.

Il y a des choses véritablement intéressantes dans ce film. Je suis à la limite de ne pas lui trouver de défaut. Le seul qu’il possède à mes yeux est son cantonnement au simple divertissement, la profondeur est limitée. Mais ça n’engage que moi, j’ai besoin de plus pour considérer un film comme un grand film. Malgré le fait que, comme le dit Mufti, il se dégage une réflexion sur l’image saisissante, possédant toutefois des limites. Cela dit il s’agit d’un exercice de style impressionnant.

Beaucoup de monde l’a dit, l’ouverture est longue mais nécessaire. Je passe.
On pense bien sur à Blair Witch. Pourtant, le film se dirige ailleurs, le procédé est confronté au spectaculaire, au pôle où habituellement l’identification est très loin. Cet aspect là est parfaitement réussi. En donnant une existence à la caméra le cinéaste peut se permettre beaucoup de propositions.
Logiquement, il y a une nécessité de distance avec le récit en cours, les protagonistes ne peuvent et ne veulent s’approcher de se qui créé le chaos. L’action en cours, ils s’écartent, se cachent, courent… et nous adoptons leur point de vue. Le raccordement au sens en est plus fort. Par ce procédé, il arrive à atteindre une abstraction saisissante (par exemple les balles qui fusent autour d’eux alors qu’ils sont accroupis, les passages furtifs de la bête entre les immeubles). J’en profite pour dire que le traitement sonore est remarquable.
Pourtant on est raccordé également au grand récit, mais par le détour de cette distance. La quête est simple, aller récupérer une fille. Les traces des films classiques sont là, mais cette négation de mise en scène demeure assumée jusqu’au bout. Il conserve son régime de représentation (même si, comme l’a dit Freak je crois, certains plans peuvent sembler travailler au maximum à l’aide la profondeur de champ surtout, mais ça passe bien).
Du coup le film joue avec nos nerfs sans forcément détourner les clichés, au contraire.
Par exemple, lors de la scène dans le tunnel. On sait que lorsqu’il va mettre en marche la vision de nuit, on va voir nettement les bestioles. C’est pas une surprise mais on a hâte. On à envie de ce rapprochement avec le récit général, et non avec celui de la fuite. On à besoin de cliché (car ce dernier est très perturbant sous ce mode de représentation, il y est paradoxal).


En ce qui concerne la réflexion sur l’omniprésence et l’impudeur de l’image, elle est bien là. Pas lourde mais présente. Il ajoute parfois une petite dialectique intéressante (mais cet aspect là reste anecdotique pour moi).
Par exemple, lorsque il annonce la mort de frère au téléphone. L’autre filme en gros plan et insiste pour enregistrer la douleur de son ami. Puis il dirige sa caméra sur les filles en train de détourner la tête en signe de dénégation. Pourquoi le personnage filmerait ça à ce moment là ? Il ne voulait pas filmer au départ, là il filme tout. Il pousse sa responsabilité au maximum, la douleur générale (ici symbolisée) attire un désir d’enregistrement. Bref.
Voilà, il y a de temps en temps des petites choses sympathiques comme ça.


En ce qui concerne la fin, j’ai été troublé. Au départ je n’ai pas aimé, mais après réflexion ça me semble logique.
Je parle du gros plan sur la bestiole. Elle est l’opposition au traitement que subit le récit depuis le départ. C'est-à-dire l’éloignement. Ici tout est clair et fixe, pas de mouvements brusque. On est bien au cinéma. Mais cette approche entraine la mort du personnage qui n’a plus de raisons d’être dans la fiction assumée (je sais Freak, tu peux sortir le rouleau de papier cul). C’est étonnant, c’est peut être le plan le plus calme du film. Le spectaculaire est ailleurs, dans la représentation du chaos.


Bon bref, il y a surement beaucoup d’autres choses à dire. Et beaucoup ont été dites. Voilà.

4,5/6 Très bonne surprise, même si je l’attendais.

PS : j’ai adoré la petite référence à Alias. Ah le coquin, il a fallu qu’il se place.

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Dernière édition par the black addiction le 09 Fév 2008, 02:57, édité 1 fois.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:11 
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the black addiction a écrit:
PS : j’ai adoré la petite référence à Alias. Ah le coquin, il a fallu qu’il se place.


Tiens? Quelle est-elle cette référence? Le Slusho?

Sinon pour revenir sur le procédé et l'inévitable comparaison avec Blair Witch, c'est que là où finalement le choix du procédé était dicté aux auteurs de Blair Witch pour des raisons économiques (et d'où le récit a plus ou moins découlé), avec Abrams, on ne peut plus utiliser ce principe. Le film coûte plus ou moins ce que couterait un film de cette ampleur (peut-être un poil moins cher, mais bon, on reste très très éloigné de l'auto-financement). Et c'est là où le film rend enfin justice au procédé là où Blair Witch, sans détester perso, s'avère vite limité. Pour moi, la présence d'un son parfait, d'une caméra trop solide, trop polyvalente, avec des cadres trop soignés, ce sont de faux défauts et j'ai même envie de rajouter: heureusement qu'ils n'ont pas été fidèles jusqu'au bout. Pour suggérer le réalisme dans la fiction, on a pas nécessairement besoin d'être à 100% réaliste.


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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:13 
Perso, j'ai parfois pensé au procédé de la caméra subjective, qui est souvent une fausse bonne idée, sauf chez De Palma, car c'est souvent une mauvaise astuce pour esquiver un vrai choix de mise en scène.

Mais si "Cloverfield" fonctionne plutôt bien, c'est parce qu'il parvient à véhiculer le fantasme assez pervers de vouloir filmer soi-même l'apocalypse, la catastrophe, avec notre propre caméra. C'est cela et rien que cela qui explique à mes yeux pourquoi "Cloverfield" est bien plus efficace que "Blair Witch".

Et je sais pas si quelqu'un l'a dit mais l'enchaînement des gros morceaux fait très jeu vidéo : la traversée du Brooklyn Bridge, la poursuite dans le tunnel, le sauvetage avec le "jump" dans l'autre tour, le climax final en hélico...


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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:17 
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Mufti a écrit:
Le film coûte plus ou moins ce que couterait un film de cette ampleur (peut-être un poil moins cher, mais bon, on reste très très éloigné de l'auto-financement).


25M$ c'est pas "ce que couterait un film de cette ampleur".
Un blockbuster aujourd'hui c'est 80-100M$.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:19 
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Film Freak a écrit:
25M$ c'est pas "ce que couterait un film de cette ampleur".
Un blockbuster aujourd'hui c'est 80-100M$.


Je ne classe pas ce film parmi les blockbusters, mais plutôt dans les films style DEstination Finale dont les budgets sont plutôt aux alentours de 30-50 millions de dollars.


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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:22 
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Mufti a écrit:
the black addiction a écrit:
PS : j’ai adoré la petite référence à Alias. Ah le coquin, il a fallu qu’il se place.


Tiens? Quelle est-elle cette référence? Le Slusho?

Sinon pour revenir sur le procédé et l'inévitable comparaison avec Blair Witch, c'est que là où finalement le choix du procédé était dicté aux auteurs de Blair Witch pour des raisons économiques (et d'où le récit a plus ou moins découlé), avec Abrams, on ne peut plus utiliser ce principe. Le film coûte plus ou moins ce que couterait un film de cette ampleur (peut-être un poil moins cher, mais bon, on reste très très éloigné de l'auto-financement). Et c'est là où le film rend enfin justice au procédé là où Blair Witch, sans détester perso, s'avère vite limité. Pour moi, la présence d'un son parfait, d'une caméra trop solide, trop polyvalente, avec des cadres trop soignés, ce sont de faux défauts et j'ai même envie de rajouter: heureusement qu'ils n'ont pas été fidèles jusqu'au bout. Pour suggérer le réalisme dans la fiction, on a pas nécessairement besoin d'être à 100% réaliste.


Je suis entièrement d'accord. Ici on a deux choses qui se rencontrent. Dans Blair Witch il y avais un désir de faire croire réellement, de mettre le doute. Ici la finalité c'est l'immersion, une économie pour mieux nous faire ressentir un récit que l'on observe habituellement avec distance.

Pour la référence à Alias. Je l'ai pas cité car je pensais que quelqu'un l'avait fait, je sais pas pourquoi.
Lorsque le cheval passe dans la rue, très calme. Ca fait clairement penser a la fin de la saison 4 d'Alias. Le cheval rouge annoncé dans la prophétie et qui se balade tranquillement au milieu du chaos.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:27 
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Quelqu'un a vu les autres films de Matt Reeves ? Ca vaut quoi ?

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:31 
the black addiction a écrit:
Quelqu'un a vu les autres films de Matt Reeves ? Ca vaut quoi ?

Aucun souvenir de "Pallbearer" vu y a 10 ans.


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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:33 
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Jericho Cane a écrit:
the black addiction a écrit:
Quelqu'un a vu les autres films de Matt Reeves ? Ca vaut quoi ?

Aucun souvenir de "Pallbearer" vu y a 10 ans.


Ca m'avance pas beaucoup. :lol:

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 02:38 
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Jericho Cane a écrit:
the black addiction a écrit:
Quelqu'un a vu les autres films de Matt Reeves ? Ca vaut quoi ?

Aucun souvenir de "Pallbearer" vu y a 10 ans.


Pareil (ça n'avait rien à voir cela dit).

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 09:12 
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Citation:
Je sais, je défends les autres.


Accours vers nous, prince de l'espace...

Citation:
Ca reste surtout un concept de base qui fait tout le film et c'est justement sa limite, je dirais...surtout que visuellement, au final, ça n'apporte pas tellement grand chose de plus que Blair Witch et La Guerre des Mondes.


Non, parce qu'au delà, le film est foutrement divertissant, et il propose une vision de cauchemar improbable de façon "réaliste".

Le Spielberg crée des images qui sont trop conçues, trop chargées de sens pour paraître prises sur le vif. C'est une variation, comme je le dis. Cloverfield se limite dans son concept au sens où il n'apporte pas de symbolisme autrement que par son mode de représentation. Mais en l'état, je trouve ça déjà épatant.

Citation:
Mais là aussi, pareil, qu'est-ce que le film apporte qui n'était pas déjà dans le Spielberg?


Les plans de Spielberg ne sont pas en DV, on n'a jamais l'impression de vivre le truc comme on vit Cloverfield. Je préfère le Spielberg, je le trouve plus fort à tout point de vue, je dirais même que les deux ne boxent pas dans la même catégorie. Mais la DV apporte un truc en plus.

Citation:
Ca a la limite ok, y a un "plus" par rapport à par exemple Ryan (qui a influencé les films de guerre venus après, dont le Scott) mais je vois vraiment pas ce que Cloverfield propose d'alternatif à ce que propose Spielberg dans La Guerre des Mondes en fait.


Bis: la forme. Tu vois quand même la rupture de forme entre Cloverfield et la guerre des mondes?

Et je ne trouve pas ça gadget, contrairement à d'autres.


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MessagePosté: 09 Fév 2008, 15:45 
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hal5 a écrit:
Je trouve que le film est à la fois mis en valeur et limité par son parti-pris.


très bon résumé, ça.


bon, on sent que c'est calibré comme un produit TV qui devrait bomber le torse pour faire ciné.
mais si on se laisse prendre, ça marche, ça fonctionne, on est dans l'efficacité pure, le divertissement honnête, avec ses défauts stéréotypiques et ses qualités de spectacle.

il y aura sans doute un intérêt critique pour qui veut se prendre la tête à relier les points Cloverfield (au fait, quelqu'un peut m'expliquer ce titre, ça signifie quoi?) / Redacted / Diary of the dead, quand tout le monde aura vu les deux derniers.

Mais je pense déjà que relier Cloverfield et Redacted serait faire fausse route, tant l'un se la joue scénaristiquement (j'insiste sur le scénaristiquement, parce que, j'en reparle plus bas, je trouve le concept vraiment sous-exploité esthétiquement) film amateur, quand l'autre est ostensiblement dans la bâtardise, ouais, au sens positif du terme, çàd dans l'étrangeté, dans le décalage, dans le faux assumé et pas dans le faux présenté comme vrai. Rien à voir, donc, fondamentalement.

Et donc, je disais, là où ça pêche, c'est dans la prise en compte esthétique du concept narratif. Là où la mise en scène de De Palma ne se cache pas de mentir sur l'origine des images (quand le scénario, lui, se base sur des faits réels), Cloverfield la fait dans l'autre sens et produit une bâtardise visuelle où le terme a un sens plus négatif.

Bon, c'est pas clair, je m'explique : avant de voir le film, je savais que ma crainte première c'était qu'on soit en gros plans secoués jusqu'à l'illisibilité ; que le prétexte amateur permette de se dispenser de mise en scène. Au final, y'a de ça, mais ce n'est pas uniquement ça, on est dans un entre-deux que je trouve mal géré. À savoir une image photographiquement trop parfaite, format 16/9è qui plus est, assortie d'un son d'une beaucoup trop grande perfection, mais altérée artificiellement par des cadres systématiquement trop serrés et en biais et une stabilité hasardeuse (et des fois saoulante). Dommage de n'avoir pas assumé jusqu'au bout les plutôt bonnes idées du scénar, qui lui joue souvent du support "caméra familiale", notamment en travaillant ses ellipses là-dessus (excellente idée notamment des traces d'un premier film sur la bande) -- même si on peut regretter que ça ne soit pas davantage poussé (il y avait plein de trucs à exploiter : la batterie, la durée de la cassette, la balance des blancs déréglée, l'absence de coupe-vent en extérieur qui pourrait bouffer certains dialogues, le zoom numérique qui rend les choses abstraites, etc. etc.)
(à ce titre, le plan que je préfère c'est sans doute celui où le point automatique ne sait plus sur quoi se faire... et j'aime assez l'utilisation du nightshot, même si elle est super-prévisible, car elle est assez bien gérée et m'a bien tendu)


Voilà, disons que j'ai assez bien vécu le film de l'intérieur (le monstre est super-classique mais vraiment beau et je rejoins le cow-boy sur
l'absence d'explications géo-politico-mes-couilles)
mais que j'ai un peu peur de l'oublier rapidement.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 15:57 
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Zad a écrit:
Cloverfield (au fait, quelqu'un peut m'expliquer ce titre, ça signifie quoi?)


rien, enfin si mais on le sait pas, j'ai lu dans EW que le scénariste avait choisi ce mot et que personne, même pas Abrams, n'avait l'explication... ah voilà j'ai trouvé :
Citation:
(In the movie, ''Cloverfield'' is a military code name for the videotape that holds the film's story. Goddard, who chose the title, declines to explain its significance. ''I've never told anyone my reasons — not even J.J.,'' he says.)

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Janet


Dernière édition par Janet le 09 Fév 2008, 16:01, édité 1 fois.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 16:00 
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Ah ben tu vois que tu peux critiquer un film sans le comparer à Sous le soleil ou Asterix. :D

Non, je suis d'accord. Le film aurait pu aller bien plus loin, je sais pas si la comparaison avec Redacted est bien nécessaire.
Bref je suis sensiblement d'accord avec ce que tu dis. Mais je vais pas bouder mon plaisir. En sortant j'étais comme quand on sort d'un grand huit.

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MessagePosté: 09 Fév 2008, 16:05 
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en fait, je viens de lire l'ensemble du post et je suis autant d'accord avec le message de Mon Colonel qu'avec le tien, tba, c'est assez étrange... (tu as raison sur la séquence du zoom sur le type qui téléphone, par ex, ça m'a frappé aussi)

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