Forum de FilmDeCulte

Peu après avoir fait la connaissance du nouveau président des Etats-Unis Thaddeus Ross, Sam Wilson se retrouve plongé au coeur d'un gigantesque incident international. Dans une lutte acharnée contre la montre, il se retrouve contraint de découvrir la raison de cet infâme complot avant que le véritable cerveau de l’opération ne mette bientôt le monde entier à feu et à sang…

Je me suis tâté jusqu'au bout et malgré les reshoots et les reports, malgré les bandes-annonces faiiiiibles et malgré les retours très mauvais, je ne sais pas trop pourquoi, mais j'y suis allé.
J'aurais dû laisser ça pour l'inévitable rétro que je devrai faire afin de les montrer à mon fils, comme je l'avais fait pour Ant-Man : Quantumania et The Marvels.

Avec ses réalisateurs anonymisés par une esthétique uniformisée et une écriture feuilletonnante, le MCU était déjà une série sur grand écran mais maintenant on ne fait même plus la différence entre les films et les séries Disney+ tant les récits sont devenus petits et insignifiants. L'absence d'enjeux, qu'il s'agisse de l'arc des personnages (littéralement inexistant, y en avait davantage dans The Falcon & The Winter Solider) ou tout simplement d'une quelconque dimension narrative (le risque est globalement la guerre entre les États-Unis et le Japon, si j'ai bien suivi ce que mon intérêt vacillant a saisi pré-assoupissement, et c'est misérable comparé à l'échelle de certaines des TRENTE-QUATRE précédents épisodes), est incroyable. Au sens propre du terme.

Comment Feige (et les CINQ scénaristes crédités) ont pu penser un instant que cette intrigue était digne d'un film? Ce n'est pas parce qu'on évoque enfin l'éléphant dans le pièce aka le Celestial dans l'Océan Indien, visiblement oublié depuis son apparition à la fin des Eternels il y a QUATRE ans, que cela suffit à donner de l'ampleur à ce qui ressemble davantage dans les faits à...une suite de L'Incroyable Hulk (sorti il y a DIX-SEPT ans).

C'est une suite du Leterrier et un remake du deuxième Captain America, c'est sans doute le prompt qu'on a donné au réalisateur de The Cloverfield Paradox (souvenez-vous) pour générer ce film à l'écriture vulgos (exposition redondante ou soporifique, punchlines qui tombent à plat), au visuel terne (même si j'apprécie l'effort de l'étalo graineuse pour faire "péloche"), à l'action moins impressionnante que les films de la Phase I (je sauve éventuellement la séquence aérienne mais c'est là que j'ai commencé à piquer du nez donc je sais pas) et surtout d'un néant politique alors que le Président se mute en monstre de colère rouge.

On pourrait y voir une métaphore trumpienne mais le film est au mieux lissé au point de ne froisser personne (la Sabra des comics devient une simple ex-Black Widow), au pire une amnistie aux pires conneries que peut commettre un chef d’État sous prétexte que "c'était avant".

Je suis sûr que le film se croit un digne héritier d'Un crime dans la tête mais il n'a rien. Dans la tête.

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