Forum de FilmDeCulte

Pour te trancher la langue, puis la tête impi.

Non mais Ponyo c'est absolument magique, je ne comprends pas où tu vois de la flemme pépère.
*Tu me déçois, fils* (façon Conan Le Barbare)

Evitons le HS, je te réponds ici : ponyo-sur-falaise-hayao-miyazaki-2008-t10123-330.html#p550862

Moi aussi j'ai vu et j'ai trouvé ça vraiment pas mal sur plein d'aspects, souvent très inspiré, et avec une digestion de Malick qui passe beaucoup mieux que chez Andrea Arnold.

Mais je ne peux m'empêcher par moments d'avoir un petit mouvement de recul par rapport au film. Je sais pas pourquoi, certains mécanismes "libres" dont on sent les rouages, la musique qui fait 90% de l'émotion, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est fou comme sur le tableau de notes, il y a les gens qui ont vu le film à Cannes - avant le buzz et ceux qui l'ont vu après.

Ce n'est pas une petite fille qui parle, c'est un adulte qui lui met des mots dans la bouche pour faire joli, c'est exaspérant de préciosité alors que ça se veut authentique.

Quant aux Maximonstres, ils viennent plutôt de là :

Qui vient déjà un peu de là:

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The Necks : Body

Tom, Art Core et Déjà-vu m'enlèvent les mots de la bouche quant aux points forts du film (l'ancrage du récit dans le Bayou et ses habitants, la relation père/fille ténébreuse, la tempète et ce qui s'en suit) et ses faiblesses (musiques irritantes, voix-off de trop une fois sur deux, ambition poétique et fabuleuse finalement un brin foireuse, tics indés assez voyants). Le film a t-il été trop survendu ? Je trouve que les faiblesses l'emportent sur le reste et le résultat est à peu près du même tonneau que le sympathique Summertime que j'avais pourtant vite oublié.

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The Necks : Body

Oh que oui, au bord du lobbying même.

Par qui ? Le grand public n'a pas été concerné ? Après ce film est un petit miracle mais vous êtes de grands cyniques.

J'ai du mal à voir en quoi c'est de l'indie cute.
A ceux qui reprochent ça au film, vous pensez quoi de Moonrise Kingdom? Parce que CA c'est de l'indie cute.


Anyway, j'ai trouvé vraiment originale la proposition de l'ouvrage vis-à-vis de son genre, offrant un film de fin du monde/post-apocalyptique comme j'en ai jamais vu, dans son approche réaliste, tant formelle (même si la caméra à l'épaule for the sake of caméra à l'épaule m'a gavé et l'abus de gros plans aussi) que narrative (même si le côté uneventful du récit finit par lui nuire).

En choisissant d'adopter le point de vue de l'ultime lower class, non seulement Zeitlin nous change des films-catastrophes suivant les riches protagonistes blancs mais surtout, il dresse un portrait intéressant de l'Amérique post-Katrina, dont le spectre hante toute l'oeuvre.
Après, même si ce n'est pas le propos du film, j'apprécie moyen la revendication "bats les couilles de l'aide de l'Etat, je retourne dans mon bayou de pauvre" des personnages dans le dernier tiers (carton rouge à la touche grossière de la robe de poupée dont on affuble la gamine à un moment).

Mais surtout, malgré le fond, j'accroche difficilement à cette histoire globalement sans enjeux - et sans structure donc maladroite et longuette - et à son côté un peu whimsical, avec cette voix off trop écrite qu'on fait réciter à une môme mimi.
J'adhère pas non plus à la réa, même s'il y a de belles choses (les feux d'artifice et tout ce qui touche aux aurochs).

3-3,5/6

PS : désolé pour tous les mots anglais, y a juste pas le terme équivalent parfait en français.

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Je me souviens plus de cette histoire de robe de poupée, mais je l'ai eu ailleurs, tu me rafraîchis ? Sinon la voix-off ne m'a pas dérangé, j'aime bien le procédé je crois et ça fait Terrence Malick style.

Et j'adore la BO
Et j'adore le film, seul contre tous (enfin ici).

C'est pas la présence de la voix off qui gêne, c'est le contenu. Ca fait un peu fabriqué, avec ce côté "récité par une petite fille avec l'accent du bayou, ce sera mimi et touchant".


Elle est pas mal ouais.

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ouais, mais du coup tu vois ça sous un angle politique là ? elle a six ans donc bon, elle aimait l'école buissonnière, sa tribu... je vois pas vraiment ça comme une envie de rester hors de la société.

SPOILERS


Le coup de la robe, je trouve ça surtout grossier, dans la caractérisation de ce centre médical déjà assez inhumain (on voit quasiment jamais le visage des médecins alors certes, on adopte le point de vue - effrayé - de la gamine, mais bon). Le relooking caricatural quoi, comme si c'était ça le monde "civilisé".


Bah y a un peu de ça, dans la méfiance du père envers les médecins (même si il veut leur refiler sa fille à un moment...mais il lutte pas très longtemps), l'évasion organisée de tous les autres membres aussi...

Encore une fois, je pense pas que ce soit le propos du film (qui tourne davantage autour de l'apprentissage de la fille, avec ses bêtes mythiques comme métaphore des obstacles insurmontables de la vie qu'elle doit apprendre à ne pas craindre, malgré la disparition future de son père), mais c'est quand même là. Y a un regard un peu caricatural sur "le monde des riches" au-delà de la digue. C'est le point du vue du père, et de la communauté du Bassin, tous deux un peu "fous", mais je pense pas que ce soit totalement innocent (ce côté "on préfère vivre dans notre bidonville que d'accepter l'aide de la société qui ne veut pas de nous").

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