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Bill Hickok est une des légendes vivantes de l'Ouest américain. Un cowboy adulé par tous mais qui sent le poids des années lui peser quand il s'aperçoit que sa vue baisse...

Walter Hill enchaîne le respectable et mesuré devoir d'authenticité historique Geronimo avec ce récit complètement fictif travaillant justement la notion de la légende autour d'une autre figure de l'Ouest américain, Wild Bill. Une introduction malaisée en succession de vignettes trop longues a pour but de justifier ce surnom, faisant globalement de Bill l'équivalent du Marty McFly qui ne supporte pas qu'on le traite de mauviette, flinguant allègrement tous ceux qui le défrisent vaguement, avant que le récit ne s'installe dans la ville de Deadwood où le protagoniste va vivre ses derniers jours à réfléchir sur son passé sanguinaire et aux histoires qui se racontent à son sujet.

L'intention est intéressante, dans la confrontation entre l'image qu'un homme se fait de lui-même et celle que lui renvoient ceux qu'il a pu léser sans le savoir, mais une fois de plus, le traitement n'est pas à la hauteur. L'écriture est vraiment trop grossière dans la caractérisation et superficielle dans l'évocation de cette thématique et la forme est du même acabit, multipliant les flashbacks en N&B granuleux et surexposé et intégralement en dutch angles. Le film s'appuie en partie d'une pièce qui a réimaginé l'assassin de Wild Bill comme son fils illégitime mais l'adaptation abandonne complètement cette idée, ce qui affaiblit le désir de vengeance du personnage (déjà pas aidé par son acteur, l'inévitablement miscast David Arquette).
L'autre source d'inspiration est un roman sur Deadwood dans lequel Hill dit avoir puisé pour le portrait de la ville mais elle est virtuellement inexistante. Le cinéaste rattrapera le coup 10 ans plus tard en tournant le pilote de la série éponyme de David Milch.

Comme l'interprétation de Bridges dans le rôle, tout reste trop en surface et assez cliché. Par conséquent, le film passe à côté de son sujet, réussissant vaguement ses fusillades et une certaine approche déglamourisée.

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