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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:02 
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Titilleur
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La Winchester modèle 1873 est l'arme qui a conquis l'Ouest. Tous les cowboys rêvent d'en avoir une. Fabriquée artisanalement, l'usine Winchester en désigne une en particulier dont la qualité dépasse toutes les autres, c'est la "une sur mille". Justement, l'une d'elles est l'enjeu du concours de tir lancé à Dodge city pour le centenaire de la fête de l'indépendance. C'est aussi la raison pour laquelle Lin McAdam s'y rend mais son objectif n'est pas tant de gagner la carabine que de retrouver un homme qui, comme lui, tireur émérite, pourrait bien se trouver parmi les candidats.

Première incursion de Zéro de Conduite dans le western. Genre très particulier qui en général ne laisse personne indifférent. Son apogée est généralement considérée comme étant une période s’étalant de 1939 avec La chevauchée fantastique de John Ford pour se terminer vers 1955. Ce type d’approche est très largement remis en question par tout cinéphile un peu tatillon mais l’objet est ici avant tout de (re)découvrir un film. Aujourd’hui une œuvre d’un des maître du genre, j’ai nommé Winchester ‘73 d’Anthony Mann.

L’histoire du film est avant tout celle de ce fusil légendaire que semble être la Winchester de 1873. La carabine qui a conquis l’Ouest. Partant de ce constat, Mann dresse un portrait plutôt sombre de cette “aventure des grands espaces”. McAdam, un tireur exceptionnel (James Stewart), remporte l’objet tant convoité à un concours de tir. Très vite jalousé, son bien lui est dérobé par un malfrat du nom de Dutch Henry Brown. Le spectateur comprend alors que la rivalité qui les oppose est bien plus ancienne que ce simple contentieux. S’en suit alors une poursuite durant laquelle l’arme passera de mains en mains, semant la mort autour d’elle.

Comme à son habitude Mann développe une vision pessimiste du mythe américain et des valeurs qu’il véhicule. Dans ce film comme dans ceux qui suivront (The Naked Spur et The Far Country entre autres) la nature humaine est cruellement disséquée. Nous ne pouvons y voir que mort et destruction pour et par un objet qui ne tient finalement que de l’idôle. N’oublions pas la toujours très maîtrisée technique du réalisateur ainsi que des scènes qui restent gravées dans la mémoire du cinéphile: la préparation face à l’attaque indienne et la poursuite finale. Belle composition de James Stewart qui débute avec ce film une série de très importantes collaborations avec Anthony Mann.

A vous!

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zdc


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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:12 
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J'ai été surpris de voir le peu de place que prenait la carabine dans le film. Je m'attendais à plus.

Et du coup, l'illustration de la valeur mythique, ainsi que la cartographie de l'ouest m'ont semblé beaucoup moins forte que ce que j'en attendais.

Le tout restant de surcroit dans un cadre étroit familial... C'est pas mauvais en soi, mais bon, je trouve que du coup, ça atteint pas le potentiel du truc. 4/6 Et à ma grande surprise, j'ai largement préféré les affameurs.

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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:14 
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la carabine constitue en quelque sorte la trame narrative mais n'est au final qu'un prétexte pour Mann.
Ce n'est pas la collaboration Mann/Stewart que je préfère (Les affameurs est en effet supérieur à mon sens) mais ça reste tout de même très bon.

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zdc


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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:19 
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Citation:
Dans ce film comme dans ceux qui suivront (The Naked Spur et The Far Country entre autres) la nature humaine est cruellement disséquée. Nous ne pouvons y voir que mort et destruction pour et par un objet qui ne tient finalement que de l’idôle.


Est-ce la morale du film?


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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:22 
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Localisation: Château de l'araignée
Même si à mon sens Mann se garde bien de donner une quelconque morale, il me semble que c'est l'angle le plus intéressant voire pertinent pour analyser le film.

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zdc


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MessagePosté: 07 Mai 2009, 22:23 
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ZDC a écrit:
la carabine constitue en quelque sorte la trame narrative mais n'est au final qu'un prétexte pour Mann.


Oui, bien sûr, mais cette trame me semblait largement trop légèrement exploitée pour tous les en seraient-ce que clins d'oeil qu'elle aurait pu permettre. Et du coup, tout ce qui en ressortait était finalement assez moyen (enfin je force, là, quand même).

Enfin c'est vraiment cette histoire de carde qui m'a déplue. A chaque fois qu'ils se resserrait, c'était moins bon.

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MessagePosté: 12 Oct 2012, 17:13 
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Allez, c'est vendredi, on ouvre aux discussions :

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*label*

J'essaie pour ma part de le voir demain. Pour ceux qui ont un souci avec le serveur, si tout va bien je vous envoie un MP cette nuit avec une alternative.


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MessagePosté: 12 Oct 2012, 17:19 
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Antichrist
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MessagePosté: 13 Oct 2012, 11:32 
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MessagePosté: 15 Oct 2012, 23:07 
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Bon et bien je me lance.

Je profite de l'occasion pour dire que ce concept de ciné-club est vraiment cool, et que c'est l'occasion pour moi de découvrir des films que je n'aurais jamais vu de mon plein gré, et ça va faire du bien à ma faible culture ciné.
Et niveau Western je dois dire que ma culture comprend Il était une fois dans l'Ouest, Et pour quelques dollars de plus, et Le Bon, la brute et le truand , et c'est à peu près tout (hors films récents).
Je connais James Stewart que parce que j'ai vu une dizaine de fois La Classe Américaine.

Bref.

Alors je dois dire que j'ai véritablement adoré le film, et particulièrement le principe de faire de cette carabine légendaire le personnage principal du film, j'aime la manière dont finalement tout s'articule autour non pas d'un évènement en particulier mais du parcours de l'objet dans cette région des États-Unis. Je trouve le développement de l'histoire exemplaire et cohérent jusque dans son final.
Après ça va être compliqué pour moi de mettre en relation les thématiques du film avec d'autres films du genre, même si je note une certaine noirceur qui transparait tout du long.
Je me suis pas ennuyé une seconde, y a des scènes bien cools (l'assaut indien contre le fort improvisé, la face à face final, etc..)

5/6

Ce sera la critique la plus moisie, mais au moins j'ouvre le bal !

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MessagePosté: 15 Oct 2012, 23:13 
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Heeeey Hobbes, mon champion !

MrHobbes a écrit:
Je connais James Stewart que parce que j'ai vu une dizaine de fois La Classe Américaine.

Lol !
Mine de rien, le nombre de films hollywoodiens dont les grands moments m'ont été pourris par La Classe américaine (genre le climax de L'esclave libre, où tu fais que penser "Julien Lepers... Julien Lepers... Julien Lepers"... bref).

Bon bah pour ma part, un peu moins à fond que toi, alors qu'après L'homme de la plaine j'étais parti ultra-confiant.

Je trouve ça toujours aussi impressionnant dans le détail : précis, ciselé, tendu. Il y a une scénographie rigoureuse qui fait péter le potentiel de chaque scènes : la nuit du siège au milieu des collines, la jolie maison familiale envahie par les combats, le face à face solitaire au milieu des roches nues... Ca en devient presque frustrant, tant la plupart de ces idées pourraient tenir un film entier, méritant un développement complet à part (l'idée de la ville où tout le monde a été privé de son arme, par exemple, c'est une situation de western géniale aux possibilités infinies, et ça n'est utilisé que sur deux scènes pour ne plus jamais revenir). Mann insuffle à son film un charisme constant, qui est autant l'affaire des scènes de combat affutées que des affrontements super bien dessinés entre les personnages (le poker avec le vendeur calme, l'humiliation du mari...) - à part peut-être pour le chef indien et les retrouvailles au bar-piano, les deux seuls passages trop vite survolés.

C'est donc toujours scotchant par scènes, de manière isolée. Et c'est un peu souci... Le film fonctionne comme un assemblage de segments, mais dont l'organisation est hermétique : on a du mal à comprendre où tout ça veut aller, ce que ça nous raconte, d'autant que le film utilise comme lien entre ces scènes l'échange de la fameuse carabine, qui se trouve finalement toujours être un enjeu assez anecdotique vis à vis des situations, et un objet dont on a du mal à saisir la portée symbolique : dur d'en déduire une idée sur la violence du contexte, ou sur l'honneur, ou sur la fatalité façon "baguette de sureau"... c'est trop flou. Même plus généralement, la focalisation évidente sur les armes (chaque scène créant une situation autour ou à partir d'elles) ne délivre aucune vision dépassant ce simple jeu de variations, sinon celle de leur omniprésence dans la conquête de l'ouest. On peut certes apprécier que le film n'assène pas de discours lourdeau et péremptoire sur la chose, mais entre le mystère de la haine que se vouent ces deux hommes et le passage de l'arme de main en main, il y a comme un fil rouge de trop, et une difficulté à trouver une porte d'entrée pour réellement s'investir dans les évènements. L'ultra-sécheresse du final, comme son dernier plan dont on peine à comprendre l'intérêt, donnent l'impression que le film n'a pas su se débarrasser de l'objet qui a servi de clé de voute à sa méticuleuse construction.

Plus bêtement, via tous ces croisements de personnages, j'attendais sans doute qu'un final permette une confrontation collective, quelque chose qui dépasse et transcende cet alignement de scènes disparates. Ça fonctionne en partie, par l'épure silencieuse de l'affrontement entre les deux hommes, enfin débarrassés de tous les détours subis avant de pouvoir à nouveau se trouver face à face, mais je crois que ça aurait pu être plus démesuré que ça.

Bref, impressionnant, mais trop sec, trop froid : je préfère le calme beaucoup plus humain de L'homme de la plaine.

MrHobbes a écrit:
j'aime la manière dont finalement tout s'articule autour non pas d'un évènement en particulier mais du parcours de l'objet dans cette région des États-Unis.

T'as pas tort là-dessus, y a quand même un aspect "géographique" (portrait d'un coin du monde) que j'ai peut-être laissé passer.


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MessagePosté: 15 Oct 2012, 23:26 
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Tom a écrit:
Il y a une scénographie rigoureuse qui fait péter le potentiel de chaque scènes : la nuit du siège au milieu des collines, la jolie maison familiale envahie par les combats, le face à face solitaire au milieu des roches nues... Ca en devient presque frustrant, tant la plupart de ces idées pourraient tenir un film entier, méritant un développement complet à part (l'idée de la ville où tout le monde a été privé de son arme, par exemple, c'est une situation de western géniale aux possibilités infinies, et ça n'est utilisé que sur deux scènes pour ne plus jamais revenir). Mann insuffle à son film un charisme constant, qui est autant l'affaire des scènes de combat affutées que des affrontements super bien dessinés entre les personnages (le poker avec le vendeur calme, l'humiliation du mari...) - à part peut-être pour le chef indien et les retrouvailles au bar-piano, les deux seuls passages trop vite survolés.

C'est donc toujours scotchant par scènes, de manière isolée. Et c'est un peu souci... Le film fonctionne comme un assemblage de segments, mais dont l'organisation est hermétique : on a du mal à comprendre où tout ça veut aller, ce que ça nous raconte, d'autant que le film utilise comme lien entre ces scènes l'échange de la fameuse carabine, qui se trouve finalement toujours être un enjeu assez anecdotique vis à vis des situations, et un objet dont on a du mal à saisir la portée symbolique : dur d'en déduire une idée sur la violence du contexte, ou sur l'honneur, ou sur la fatalité façon "baguette de sureau"... c'est trop flou. Même plus généralement, la focalisation évidente sur les armes (chaque scène créant une situation autour ou à partir d'elles) ne délivre aucune vision dépassant ce simple jeu de variations, sinon celle de leur omniprésence dans la conquête de l'ouest. On peut certes apprécier que le film n'assène pas de discours lourdeau et péremptoire sur la chose, mais entre le mystère de la haine que se vouent ces deux hommes et le passage de l'arme de main en main, il y a comme un fil rouge de trop, et une difficulté à trouver une porte d'entrée pour réellement s'investir dans les évènements. L'ultra-sécheresse du final, comme son dernier plan dont on peine à comprendre l'intérêt, donnent l'impression que le film n'a pas su se débarrasser de l'objet qui a servi de clé de voute à sa méticuleuse construction.

Plus bêtement, via tous ces croisements de personnages, j'attendais sans doute qu'un final permette une confrontation collective, quelque chose qui dépasse et transcende cet alignement de scènes disparates. Ça fonctionne en partie, par l'épure silencieuse de l'affrontement entre les deux hommes, enfin débarrassés de tous les détours subis avant de pouvoir à nouveau se trouver face à face, mais je crois que ça aurait pu être plus démesuré que ça.

Bref, impressionnant, mais trop sec, trop froid : je préfère le calme beaucoup plus humain de L'homme de la plaine.


Bah étonnement c'est ce qui m'a le plus séduit perso, le fait d'accompagner la carabine, objet inanimé et donc par définition pas de personnification possible, au milieu de situations qui la dépassent (forcément) mais dont elle est le moteur. On parcourt le récit plus ou moins avec elle, perdu au milieu d'évènements détaillés qui ont déjà cours avant l'arrivée de la carabine. J'ai du mal à expliquer, mais si c'est vrai que tous ces détails/situations mériteraient d'être plus approfondis, je trouve que ça colle avec l'idée du parcours du spectateur en tant qu'objet (putain ça veut rien dire, mais je me comprends :mrgreen: ) Mais je comprends que ça puisse laisser le spectateur hors du récit

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MessagePosté: 15 Oct 2012, 23:40 
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MrHobbes a écrit:
Bah étonnement c'est ce qui m'a le plus séduit perso, le fait d'accompagner la carabine, objet inanimé et donc par définition pas de personnification possible, au milieu de situations qui la dépassent (forcément) mais dont elle est le moteur. On parcourt le récit plus ou moins avec elle, perdu au milieu d'évènements détaillés qui ont déjà cours avant l'arrivée de la carabine.

Non ok, je vois bien ça, et c'est un des trucs séduisants du film... Effectivement, on sait jamais ce qui se passe (dans les passages comme ceux de la maison, c'est assez fort, on est vraiment pris de court), mais peut-être alors cela n'est-il pas assez souligné, les situations encore trop introduites, le tout pas assez abstrait. En fait, surtout, ce qui me gêne c'est que je comprend pas trop ce que nous donne à voir ce point de vue "neutre" de la carabine. A un moment je me disais que ça faisait un peu penser à Inglorious Basterds dans la structure, ces petits endroits/moments/situations entre lesquels on valse, des personnages qui arrivent puis disparaissent, puis réapparaissent, puis se croisent... Mais dans le film de Tarantino je vois le but, la façon dont par ce patchwork on fait un portrait, une idée de l'Europe en guerre. Ici j'ai vraiment du mal, très basiquement, à comprendre ce qui intéresse Mann. J'ai franchement pas l'impression d'un discours anti-armes, peut-être suis-je déjà plus convaincu par l'idée d'une sorte d'état des lieux du pays en construction (on se fait un peu toute la topographie typique du western), mais rien de vraiment net et tranché. Le seul truc auquel je peux me rattacher c'est la vengeance finalement, mais comme tu dis le film nous écarte constamment d'une approche directement liée à ces personnages.

Enfin voilà mon gêne, en gros (bon là j'argumente aussi précisément sur ce point qui m'a gêné, mais globalement je trouve le film très costaud hein).


Dernière édition par Tom le 15 Oct 2012, 23:53, édité 1 fois.

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MessagePosté: 15 Oct 2012, 23:52 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'ai bien aimé sans être non plus totalement à fond.
L'aspect série B m'a beaucoup plu, cette manière qu'à le film de rentrer directement dans le vif du sujet, de ne pas s'appesantir mais au contraire de relancer en permanence la machine en proposant une variété de scènes archétypales (le concours, l'attaque des indiens, le siège de la maison, le duel final...) et cette idée simple mais finalement plutôt réussie de carabine comme fil conducteur. Il y a un côté fun, loin de l'image lourdingue qu'à souvent pour moi le western classique américain (que je ne porte pas trop dans mon cœur). Alors oui du coup le film à ce côté scénette forcément inégale mais globalement ça fonctionne. D'autant que la mise-en-scène de Mann fait le job, précise et classieuse. Globalement le film est très beau d'ailleurs. L'impression aussi que James Stewart est au dessus de tout le monde (c'est peut-être dû à son rôle aussi). Par contre j'ai eu du mal avec le personnage de la fille (qui passe aussi de mains en mains).

Après ce que raconte le film en profondeur je pense que ce n'est rien de plus qu'un constat pessimiste sur les ravages des armes à feu qui permettent de tuer si facilement et la fascination qu'entraîne ce pouvoir. La Winchester en question est un outil de meurtre parfait, une pièce d'artisanat sans défaut qui passe de mains en mains alors que ses propriétaires meurent les uns après les autres. Le plan final semble dire ça d'ailleurs. Alors que le conflit est terminé en apparence et que le cercle vicieux de la violence semble revenu à son point de départ, la carabine est toujours là, toujours aussi précise et efficace et elle servira encore. Je pense pas qu'il faille chercher tellement plus loin.

Je me dis que pour le coup ça aurait du sens d'en faire un remake.

4.5/6

P.S : si un modo peut changer la date dans le titre. Le film est de 1950.

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