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MessagePosté: 17 Mar 2016, 09:30 
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Castorp a écrit:
A côté de The Assassin, les graphismes de Dark Souls III, c'est de la pisse de chat.

Ah mais je ne dis pas le contraire. Les souls c'est aussi moche que les jeux en 2D que tu kiffes, donc ça devrait te plaire, c'est surtout la direction artistique qui est admirable.


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MessagePosté: 17 Mar 2016, 09:38 
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Abyssin a écrit:
Vous aimez les films chiants?
Pour savoir si je vais voir le film ou pas.


Les films "lents", j'ai rien contre de base, si c'est ta question.


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MessagePosté: 05 Avr 2016, 21:10 
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Gontrand a écrit:
Quand HHH explique ou dépeint les problèmes du Kuo-Ming-Tang, les rapport incestueux de Tchang Kaï-Chek avec les triades et les soubresauts de la révolution chinoise je suis intéressé. Je suis capable de comprendre que l'intendant Sansho est plutôt vicieux mais incontournable si on veut continuer son chemin, et que Kagemusha est un sacré plan B, dialectiquement parlant. Mais là, le VIIIème siècle dans le royaume de Weibo, j'ai compris absolument que pouïc (au contraire de l'ami avec qui j'ai vu le film, qui m'a fait un résumé brillant et congruent avec les sous-titre qui font en effet référence à la soeur jumelle d'une nonne
qui essaye d'usurper la meurtrière que sa soeur a élevée comme une marâtre, et qui devait à cause d'une spirale de la vengeance née d'un contentieux meurtrier entre familles de pontes du style l'assassinat du Duc de Guise, tuer le fils puiné du roi dont elle -la meurtrière imitée par sa tante d'adoption- fut jadis la promise et dont la femme -du roi- a elle aussi, en plus de sa tante, usurpé l'identité - de la ribaude stipendiée pour occire le fils de l'homme dont elle fut le premier amour à savoir son mari- pour se venger d'une courtisane enceinte dont elle -la reine, donc la deuxième usurpatrice de la vierge- est jalouse, ce qui provoque au bout d'une heure trente un sursaut éthique chez ladite vierge fatiguée d'être imitée par sa tutrice puis sa rivale, l'amenant in-fine à ajourner sa mission, dire son fait à la nonne, et s'effacer pour préserver la stabilité politique du royaume, occasion d'affirmer une morale religieuse rationnelle et individuelle limite judéo-chrétienne en rupture totale avec les inclinaison vers la sorcellerie de sa famille matriarcale d'adoption. Il ressort de tout cela que le roi gère mal ses rapports avec les femmes de sa vie, à qui cependant il doit sa position, et dont la faiblesse attise les jalousies mimétiques, que le sacrifice est le contraire de la vengeance parce qu'on meurt toujours un peu dans la souffrance infligée à l'autre que celui-ci accepte, et que dans l'ordre patriarcal c'est toujours en le sachant que l'on s'avance vers l'ombre, etc...le film plairait à René Girard s'il était vivant
, mais pour lequel les motifs du caméo du Père Fouras qui se prend 5 coups d'arbalètes à la fin restaient énigmatiques).

Ce qui me rassure, c'est que ma perplexité et ma difficulté à réunir tous les tenants et aboutissants du récit semblaient être partagées par les principaux protagonistes de l'intrigue, et en particulier par le roi, étant donné que l'essentiel du dialogue consistait à lui expliquer ce qui se passait, ce qu'il devait décider, qui avait essayé de l'attaquer, qui réhabiliter et/ou exiler, vers où chevaucher, ce qu'il était censé avoir vécu depuis son enfance, et finalement quelle courtisane il avait mis enceinte. Lorsqu'on lui disait "le Capitaine Shu voulait vous voir hier il a trouvé quelque chose à l'endroit où on a essayé de tuer votre fils", et qu'il répondait par un "Vous pouvez disposer", dans ses yeux je lisais l'angoisse "mais c'est qui Shu, lequel fils, le même que celui de la fois d'avant, c'était quand hier?". C'est quasi-shakespearien
(HHH a sans doute voulu raconter l'histoire d'une assassin pénitente et enamourée feignant d'attaquer un roi faible pour le soutenir)
, mais également proche par bien des aspects d'un sketch des Inconnus ou du "Crocodile du Bostwanga". En comparaison "le Dernier Empereur" ressemble à la biographie d'Amin Dada, et "la Prise de Pouvoir par Louis XIV" à Starwars. A revoir avec un thermos de caféïne. Peut-être.

:lol:

Jamais deux sans trois, après deux films vus à la cinémathèque, The Assassin. J'aurais du écouter Tetsuo, je trouve HHH totalement soporifique (j'ai d'ailleurs maudit Karloff lors de la projection de Café Lumière, devant lequel je me suis battu 2h pour ne pas m'endormir. Pour le coup Millenium Mambo reste le moins pénible à regarder). The Assassin c'est beau comme un magazine de mode en papier glacé, sauf que moi je préfère carrément un canard qui me sali les doigts quand je le feuillette. Et quel est le sens de ce hiératisme absolu dans le jeu d'acteur?

Je donnerai probablement encore sa chance à HHH, mais la prochaine fois j'essaierai d'en voir un avec Tony Leung, je ne vois que lui pour sauver le soldat Hsien


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MessagePosté: 05 Avr 2016, 21:14 
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Antichrist
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Les fous.


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MessagePosté: 05 Avr 2016, 21:32 
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J'avais vu Good bye south Goodbye quand j'étais gosse mais plus aucun souvenir sauf que c'était bien.
Je tiens à préciser qu'à l'époque j'aimais les films chiants, ce n'est qu'après que je suis devenu cinéphile.


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MessagePosté: 05 Avr 2016, 21:36 
Pour moi le souvenir du film murit assez bien, tout comme chez l’ami qui m'a expliqué le film, et je regrette mon texte. Je reste relativement indifférent à l'intrigue mais ai un souvenir précis de l'espace du film. J'aime bien l'idée d'un palais royal fragile. Sans portes et fenêtres, et d'un roi contraint par son pouvoir à en sortir, tellement peu sûr de lui que la violence qui essaye de le chasser devient factice, aussi la fois centrale que factice, annulée par la conscience qu'elle possède elle-même de sa gratuité. On retrouve cela dans la Source de Bergman ou Sansho, mais cette neutralité n'est pas aussi poussée, la magie est là pour sauver le pouvoir. Ce n'est plus le cas chez HHH, qui filme le nihilisme d'un roi timide.


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MessagePosté: 05 Avr 2016, 21:55 
Le film est le contre-pied exact (et en même temps la reprise) de la Cité des Douleurs. La Cité des Douleurs montre à Taïwan une famille écrasée par deux pouvoirs pareillement invisibles, l'Assassin montre sur le continent comme une figure nationale positive un roi faible, trop rationnel pour le tragique, qui semble se mordre en permanence la langue pour se prouver qu'il existe. Mais c'est la même lumière et la même montagne dans les deux films.


Dernière édition par Gontrand le 05 Avr 2016, 22:13, édité 1 fois.

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MessagePosté: 05 Avr 2016, 22:06 
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Antichrist
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Abyssin a écrit:
J'avais vu Good bye south Goodbye quand j'étais gosse mais plus aucun souvenir sauf que c'était bien.
Je tiens à préciser qu'à l'époque j'aimais les films chiants, ce n'est qu'après que je suis devenu cinéphile.


sauf que le film n'est pas chiant.


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MessagePosté: 19 Avr 2016, 12:35 
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Oui, ce film est extraordinaire graphiquement: les cadres, les multiples couches de profondeur des tableaux (une scène ressemble à Las Meniñas de Velasquez, avec la porte qui s'ouvre au fond), la chaleur des couleurs et des reflets, et surtout le mouvement des choses (tissus, flammes, fumée, brume : autant de façons de filmer de l'air!) qui contraste avec l'immobilité des personnages, les faisant paraître encore plus figés. Tous sont prisonniers d'une fonction, d'un statut, d'une carrière, et ça se voit.
Le contraste est fort aussi entre l'impassibilité générale des personnages et la vivacité, et la brièveté des combats. C'est une belle manière d'exagérer la disproportion entre le temps passé aux préparatifs et l'attaque elle-même.

Malgré toute cette virtuosité, il m'a été impossible d'adhérer totalement, l'émotion étant rare et plutôt cérébrale : il faut faire un effort pour reconstituer la vie de cette enfant séparée de sa famille et de la cour pour subir un entraînement d'assassin avec une nonne qui n'a pas l'air d'un joyeux drille. Pareil pour le roi, perdu au milieu de tous, et vulnérable dans ce palais où l'on entre comme dans un moulin, et où il y a toujours du vent (!). En fait HHH nous demande trop de travail, moi qui préfère habituellement qu'on me laisse digérer les situations et reconstituer l'intrigue à ma façon, ici j'ai trouvé que c'était excessif: on se lasse de ce jeu de pistes frustrant où trop de petits papiers manquent.
Qui est l'homme au bambou
qui sauve le prévôt avant d'être sauvé lui-même par Yinnang? Un fantasme phallique? Qui sont les traîtres à part l'homme aux sourcils qui traînent par terre et son vaudou fumigène (joué par Jacques Picoux, seul nom bitable du cast)? La princesse est-elle impliquée, ce qui expliquerait la scène de colère du roi? Pourquoi est-ce un problème que la concubine soit enceinte? Qui est la femme au masque d'or? Un double pervers de Yinnang, qui trancherait avec cette facette d'elle-même lorqu'elle fend ce masque?

Probablement que le chinois / taïwanais moyen connaît déjà l'histoire, et s'en sort mieux pour démêler ces fils, mais moi je galère.

Malgré tout les images somptueuses et délicatement mouvantes de ce film, et la tragédie de la situation de l'héroïne, devraient peupler mes souvenirs un moment, et c'est déjà beaucoup.

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MessagePosté: 19 Avr 2016, 12:55 
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A défaut d'avoir la plume de Gontrand, je singe ses doubles posts pour préciser que :
Ping Bin Lee (In the mood for love, à la verticale de l'été) est apparemment le chef-op magicien.

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MessagePosté: 19 Avr 2016, 19:45 
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Connaisseur

Inscription: 22 Sep 2011, 22:13
Messages: 182
Je suis toujours très partagé sur les films de Hou-Hsia Sien, c'est beau mais c'est très sec. Je préfère le cinéma plus organique d'un Tsai-Ming Liang, ceci dit il y'a malgré tout la même fascination de ma part pour cette histoire et cette esthétique que pour l'esthétique du théatre no japonais par exemple. Une séchéresse, un peu ardue, mais marquée par de très beaux moments de grâce.

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