Forum de FilmDeCulte

Gregg Araki revient là où on ne l'attendait pas : Smiley Face est une comédie décalée qui évoque la journée mouvementée d'une blonde devenue complètement stone après une involontaire ingurgition de Space Cakes. Alors oui, on craint un peu la facilité à première vue car le film se contente surtout d'enchaîner des gags non-sensiques qui seraient uniquement justifiés par l'état de défonce du personnage. Heureusement, c'est souvent très drôle, souvent même inspiré, et la blonde est jouée par Anna Faris, c'est peu de dire que sa performance est incroyable : transformée en personnage de Tex Avery, et ne reculant jamais devant le ridicule ou l'humiliation... Ses pitreries enjouées nous assurent un smiley face sur la tronche.

4/6

Téléscopage survolté de cartoon et de manifeste communiste dans une comédie sous l'empire de space cakes, Smiley Face est l'envers absolu de Mysterious Skin, yin et yang du cinéma comme le présente Araki lui-même. Araki qui impose le règne d'une Anna Faris géniale, épave de starlette, Droopy défoncé et héroïne de slapstick dans un film qui tient, à mes yeux, de la meilleure comédie depuis...je me souviens pas (comme quoi Olivier Père c'est un vrai trublion). Alors oui le dernier tiers finit absolument sur les genoux, mais le reste est un tel gros gâteau, en plus monté avec un punch de folie et gonflé par un bande-son comme ça, que bon...faut vraiment être le pire des bonnets de nuit pour faire la fine bouche.

6/6 aux 2/3, 3/6 au dernier tiers = 5/6 au total pour les comptables

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Doll, it's a heartbreaking affair

Et bien sûr l'inévitable jeu de mot de Libé, qui trouve le film marrant mais inutile (sic) : "Araki rit".

Qui aurait des photos d'Anna Faris à Cannes? Blissfully m'a dit qu'elle était super belle.

Moi j'attends toujours les miennes mais elles viendront. Sinon je confirme, même si secrètement je pensais qu'elle serait accompagnée d'Adam Brody pour la présentation. Bon ben non c'était un acteur moche.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je relance.

Je les ai encore redemandées il y a une semaine. En fait je crois que c'est prévu pile pour la sortie française du film, le monde est bien fait.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'aime bien ta signature.

Sous-titrée "et bonne année bien sûr".

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Doll, it's a heartbreaking affair

Alice, Tatiana, elle l'encule avec les maillets de croquet de la reine de coeur. Les larmes d'Alice c'est de l'Evian, l'autre c'est de l'eau du robinet pleine de javel.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Un film dont on sort à peu près dans le même état que son héroïne avec un avis qui ressemble à s'y méprendre au discours de Jane sur la lutte des classes.

Donc Smiley Face c'est... you knoooooow and... whateeeeeever and...
YEAAAAH ! TELL YOUR PEOPLE THAT !

Comme Gregg Araki ne pouvait sans doute pas se résoudre à faire une comédie comme tout le monde il a tout d'abord ajouté des tas d'artifices faciles (tantôt une voix off, tantôt des cartons viennent souligner la narration) pour dynamiser sa réalisation plutôt rachitique et pour le reste il s'est surtout appuyé sur la mâchoire pendante d'Anna Faris, qui ressemble tantôt à un poulet, tantôt à une tortue.

Ce qui frappe, c'est l'aspect limite sinistre de l'ensemble. Jane et son ignoble t-shirt évoluent dans une déprimante aseptie blâfarde et où chacun semble condamné à la léthargie et une grise existence, dont Jane semblait paradoxalement pouvoir les sortir.

Un peu dérouté en fait, parce que je ne suis pas bien sûr de ce qu'Araki voulait. Est-ce normal qu'il n'y ait absolument aucune tension sexuelle entre elle et le nerd qui l'aime secrètement ? Est-ce normal que la peur du colocataire débouche sur un non-événement ? C'est assez étrange de voir l'histoire bousiller toutes les pistes du départ pour balancer à la fin des dei ex machina et un dénouement qui n'aura pas lieu.

Weird, mais drôle des fois.

3,5/6

Lecteur *prend le visage du lecteur entre les mains* crois-moi:



SŒUR SOURIRE

En adaptant Mysterious Skin, le splendide roman de Scott Heim, l’agitateur pop Gregg Araki effectuait une rupture nette dans sa filmographie, avec un récit d’une gravité inédite, portrait de deux destins éreintés par la pédophilie. Smiley Face braque à fond les ballons et tente le virage à 360°, justement en réaction à l’expérience éprouvante et exigeante que fut Mysterious Skin pour le réalisateur. Le pitch est une blague griffonnée sur un bout de nappe après une bouffe trop arrosée (ou trop enfumée): une jeune actrice totalement à la ramasse part dans un cosmic trip après avoir ingurgité les space cakes de son colocataire. Bouffonnerie nihiliste, Smiley Face n’est pourtant pas qu’une pirouette potache mais un vrai film de ciné, avec ses idées de montage toujours à l’affût, son sens musical parfait et son envie volcanique, dragon multicolore prêt à se griller les poumons jusqu’au dernier souffle, pour un enchaînement de quiproquos über psychédéliques.

HERBES FLOTTANTES

Télescopage survolté de cartoon et de manifeste communiste dans une éjaculation burlesque sous l'empire d’une herbe folle, Smiley Face se met au service d’un petit génie dont il impose le règne indiscutable. Celui d’Anna Faris, magistralissime en épave de starlette, Droopy défoncée et avachie sur son canapé, héroïne sensationnelle de slapstick dans un film qui repose d’un bout à l’autre sur ses homériques épaules, celles d’une attachante loseuse dont le compte en banque est désespérément bloqué à 1 dollar et 8 cents, affolée à la simple idée qu’on vienne lui saisir la prunelle de ses yeux: son lit de luxe ultra high-tech, temple douillet de son inconséquente paresse. Alors oui, après être parti comme un forcené dans le coup de feu, après deux premiers tiers qui se lancent dans un sprint ininterrompu, Smiley Face achève son dernier tour langue pendante et genoux à terre. Mais le feu d’artifice hilarant qui a précédé constitue très certainement la meilleure comédie de l’année.

5/6

Bon forcément la dernière phrase a été écrite pour la sortie d'octobre - là ça fait juste con.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il a fait un remake de Mysterious skin ?

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There is no such thing in life as normal

Oui, en 2004. Un très beau film avec Joseph Gordon Levitt.

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Hum

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There is no such thing in life as normal