Forum de FilmDeCulte

N'étant pas spécialiste de Carpenter, je vais aller vite, en ésperant que d'autres complèteront.

Je trouve que ce film est à la limite entre le foutage de gueule et le génie.
J'aime beaucoup le style de Carpenter dans ses films style NY 97, là on est assez proche en plus minimaliste. J'adore l'ambiance et la musique de ce genre de films, ça a un charme vraiment spécifique.

Pour être honnête, le film a pas mal de points négatifs.
Il est très daté, et fait même plus que son age...
Le rythme est lent, trop lent, au début surtout, il y a même des scènes qui sont vraiment inutilement longues et répétitives.
Genre paf je mets les lunettes, je les enlèves, je les remets, je regarde 15 affiches, etc...
Le discours n'est pas forcément très finaud, mais il a le mérite d'exister.

Malgré ça, et passé un temps d'observation, je le trouve le film très prenant et presque jouissif.
Genre la scène de combat sans fin qui sort de nulle part (jusque parce que le mec ne veut pas mettre les lunettes...)
Ou comme le "I have come here to chew bubblegum and kick ass... and I'm all out of bubblegum." qui elle aussi semble sortir de nulle part.

Bref, ça fait plaisir de voir des films comme ça...

Un de mes Carpenter préférés... La série B idéale à mes yeux.

6/6 parce que je ne pourrai jamais oublier ma jubilation quand j'ai découvert ce film pour la première fois.

Ce que tu dis résume assez bien ce que je pense sur le bonhomme. Un vrai génie doublé d'une propension à se laisser partir en pilotage automatique. Notamment sur ce film, très daté, mais hyper intéressant... C'est même étonnant vu le message que ce soit pas la bible des anti-pubs actuels...

Pour le coup, le fait que ce soit daté, viore même ultra typé années 80, prouve à quel point Carpenter a réussi son coup, et son analyse au scalpel de la société qui l'entourait à ce moment là. Le film est certes lent au début, mais reste très rythmé. C'est un rythme lent, quoi, ponctué en plus par la partition de Carpenter. Cela dit, on oublie fréquemment à quel point NY1997 est lui aussi très lent, à quel point Snake se fait chier une fois entré dans New York (c'est même tout le principe du film : un héros d'action auquel il n'arrive pas grand chose, et qui en vient à s'assoir sur une chaise, par lassitude).
Il y a des idées fabuleuses, des références au western (la baston du milieu, qui dure huit minutes - mais on peut aussi y voir une idée qui revient parfois chez Carpenter, selon laquelle la connaissance nous parvient par le biais de coups et de douleurs, la connaissance fait mal, il faut accepter de se faire éclater la tête pour l'avoir - je rappelle que le mot "inculquer", par exemple, signifie "faire entrer dans la tête à coups de talon"), des extra-terrestres qui ressemblent à Reagan... Puis chaque plan est ultra travaillé, du premier (John Nada - personnage au nom significatif - qui traverse les rails) au dernier.
Un pur chef d'oeuvre, l'un des films les plus importants, politiquement, des années 80. A noter que c'est avec ce film et Prince des ténèbres, deux minuscules budgets de 3M$, qu'il se remet en scelle, après l'échec de Jack Burton.

J'ai du mal à choisir mon Carpenter préféré. A chaque fois que j'en vois un, il devient mon numéro 1. En général, mon préféré reste Halloween, dont la mise en scène me surprend à chaque fois. Puis viendraient, dans le désordre : Invasion LA, Prince des ténèbres, LA 2013, L'Antre de la folie... Je suis un peu moins fan de Fog, Christine, The Thing (auxquels je mets quand même 5/6)... Je pense que Carpenter reste, avec un ou deux autres (Pialat, Cimino, Lynch...), le cinéaste dans l'oeuvre duquel j'entre le plus facilement. Quand je vois un de ses films, je me sens immédiatement comme chez moi

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11/10.

Après une dernière re-vision, j'ai du reconnaitre que ce film m'ennuyait. Le propos comme l'histoire tient sur un ticket de metro et la charge est loin d'être subtile. Il y a certains problème de rythme et puis il est difficile de se reposer sur le perso principal assez ininteressant, joué par ce catcheur qui a le charisme d'une huitre.

Constance chez Carpenter. Ses pitchs sont toujours d'une simplicité extrème, du moins lorsqu'il en est l'instigateur (ce qui exclue donc, par exemple, L'Antre de la folie)

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Et encore, c'est un peu con de reprocher le manque de subtilité du film puisque Carpenter colle à la vision du prolétariat envers la societé de consommation (d'où le choix d'un catcheur pour jouer le héros), il cherche pas à jouer l'intello sociologue, et préfère jouer sur l'imagerie forte de la série B subversive. Faut voir comment il se gausse quand les Cahiers du Cinéma cherchent trop à analyser le fond de son oeuvre...

Oui, cela dit, le moment où il se marre, c'est surtout quand Les Cahiers partent en suç'.

Mine de rien, ces dernières années, entre les éditions de studio canal (bon, malgré quelques défauts de recadrage), les NY1997 et Halloween collector en zone 1, l'édition de Ghosts of Mars ultime, le Mad-Movies HS, le bouquin Les Fantômes de Carpenter (indispensable), l'arrivée prochaine du Masters of horror et de 13th appostle, les fans vivent vraiment une époque formidable !

Bon, à quand une belle édition de LA 2013 ?!!!!! Et L'Antre de la folie, bordel ?!!

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Je sais mais je trouve que ces autres films ont un impact beaucoup plus fort. Dans invasion LA, la narration piétine, les persos ne sont pas bons, les acteurs ne dégagent rien ce qui rend la faiblesse de l'histoire encore plus visible.


Bob: je préfère loler plutôt que de répondre à un disque rayé.

Là par contre, je n'ai rien d'autre à répondre que... "je ne suis pas d'accord"
Disons que c'est cette lenteur que j'adore, et aussi justement le fait que le scénario avance un peu à l'aveuglette (comme le héros, d'ailleurs). J'aime bien sa façon de partir un peu dans tous les sens, de surprendre par le biais de personnages qui se retournent les uns après les autres, etc.

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J'aime pas du tout mais je l'ai vu qu'une fois il y a longtemps. Sinon ça reste une très bonne transcription de l'univers de Philip K. Dick.

pareil que toi...un film que j'adorais à l'époque mais qui me laisse presque de marbre aujourd'hui ...un des Carpenter que j'apprécie le moins (avec "ghosts of Mars"),même si ça reste quand même respectable!!

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Alors ce film, j'ai mis du temps à me souvenir de son titre, un film qu'on peut considérer comme B de nos jours mais que j'ai adoré et aime toujours, je l'ai vu assez jeune, d'où mon oubli du titre, mais les scènes m'ont trop marqué, la scène de la baston pour des lunettes, les migraines, intempestives, les messages subliminales (que je comprenais pas étant plus jeune).
On passe obligatoirement un bon moment en regardant ce film qui même s'il a veillit depuis reste du bon Carpenter, ça fait sourire

tiens, tu m'enlèves les mots de la bouche, pas revu depuis genre mes douze ans, et c'est une revoyure partagée entre le kif absolu face au jusqu'au-boutisme du scénario, face à la tenue incroyable de la mise en scène de certaines séquence (la mise à sac du camp, incroyable) et l'énorme frustration face à certaines facilités, face à des trucs de petit malin très limites (le coup de l'auto-citation finale, c'est nul).

du coup je sais pas trop quoi en penser, quelque part c'est le film où Big John avait moyen de faire son Zombie, son vrai brûlot politique jusqu'auboutiste et imposant, mais son côté fuck you i'm bad-ass prend trop souvent le dessus, et son anarchisme un peu foireux empêche régulièrement le film d'embrasser l'ampleur révolutionnaire à laquelle il tend l'autre moitié du temps.

du coup, je ne sais pas trop où me positionner, entre les fulgurances comme évidemment l'incroyable séquence de découverte des lunettes, et la séquence interminable de catch complètement débile, le film fait vraiment le grand écart entre le chef-d'oeuvre et le nanar anar. Le sourire en coin me gêne, disons, pour résumer, je préfère l'étrangeté permanente, premier degré, d'un Assault ou d'un The Thing.

sacré John, va, ça reste jouissif et kiffant, mais frustrant tout de même...

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