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MessagePosté: 29 Oct 2009, 11:33 
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Meilleur Foruméen
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Matez-moi ces vieux poseurs.

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MessagePosté: 29 Oct 2009, 11:40 
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the black addiction a écrit:
Il a raison.

Non.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 29 Oct 2009, 11:57 
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Schtroumpf sodomite
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Vous êtes des psychorigides.

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N'écoutez pas Film Freak


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MessagePosté: 06 Mar 2016, 15:29 
Oui en effet, c'est moins "pur" "qu'il était une fois dans l'Ouest" mais il y a côté film malade intéressant, qui oscille entre une première partie B et une seconde plus solennelle, à l'image du jeu de Rod Steiger, complètement en roue libre au début (souvent drôle, mais à la limite du cabotinage de stand up) puis beaucoup sobre dans la seconde partie, ou du contraste entre la moumoute cheap de Coburn et les plans à la grue ultra-compliqué sur les foules au milieu de la répression. Le film est à la fois plus explicitement et moins profondément politique qu'"Il Etait Une fois dans l'Ouest" le film est sans doute plus une critique des gauchistes, coupés de leur cause et réduits à la fois à leur blessures et leurs ambitions, qu'une allégorie de la révolution.
La meilleure part du film me paraît être ce que Leone refuse de montrer:
l'ellipse entre la victoire du pont et, immédiatement après, la découverte des corps dans la grotte sans que l'on montre le massacre et l'arrestation du docteur, qui lui en revanche, doit être le témoin de l'exécution de ceux qu'il a dénoncé
, le fait d'appuyer ces trous dans l'histoire sur la musique de Morricone (sur une seule note, qui peut être à la fois celle de la ballade et du deuil, alors que dans "Il Etait une Fois dans l'Ouest" chaque personnage a un leitmotiv qui correspond à une passion), et sa mélancolie, qui l'amène à comprendre très vite que le problème de la "mémoire" va absorber celui de la répresentation de la lutte (Leone montre dans la première partie de façon fantaisiste et truculente la mort des paysans en révolte, comme dans "le short fuse", puis, à partir du moment où il fait dire à ses personnages que personne n'aura la mémoire de leur lutte et de leur mort, revient vers un régme d'image très proche de celui des films sur la seconde guerre mondiale).

et la mort de Coburn est exactement à mi-chemin tant "politiquement" et chronologiquement entre celle de Jason Robards dans "Il Etait une Fois dans l'Ouest"et "celle de James Woods" dans il était une fois en Amérique
, c'est la position de l'ami-témoin (Bronson, Steiger, de Niro) qui détermine une situation qui ne change pas, tandis que le sens mort de l'autre, qu'elle enferme d'un film à l'autre, évolue en silence.


Dernière édition par Gontrand le 06 Mar 2016, 15:38, édité 5 fois.

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MessagePosté: 06 Mar 2016, 15:33 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Je l'adore celui-ci. Malgré le côté brouillon, il y a des trucs absolument fabuleux là-dedans.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 06 Mar 2016, 15:49 
Oui, comme le coup de la mitrailleuse enraillée qui tire toute seule, à l'aveuglette, mais touche ce que Steiger aurait raté en visant juste, ke tuxaprès un monstrueux faux-raccord sur Coburn vu depuis les jumelles puis juste à côté de Steiger - par contre il n'y a pas de faux raccord quand ils utiliseront les yeux des affiches du dictateur pour regarder les exécutions de prisonniers
c'est vraiment une métaphore du film lui-même, et sans doute, pour Leone, du cinéma dans son entier, et ce sont des scènes dignes de l'âge du muet.


Dernière édition par Gontrand le 06 Mar 2016, 17:01, édité 1 fois.

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MessagePosté: 06 Mar 2016, 16:58 
Finalement "Espoir" de Malraux est assez proche des films de Leone, bien plus que de ceux de Godard (par exemple). Steiger est embarqué dans la révolution un peu de la même manière que le paysan de Malraux dans l'avion. Chez tous les deux croisement avec le cinéma de genre, une même manière de dépeindre une cause réelle, en danger de mort mais qui choisit fictivement le lieu d'une bataille victorieuse (dans les deux cax un pont), même façon de transformer à la fin un combattant en témoin éprouvant le deuil, enfermé à l'intérieur du récit, d'appeler la reconnaissance du peuple dans ce témoin (le peuple n'est pas montré comme une origine sociale pu culturelle, mais plutôt comme ce qui exprime directement un jugement qui rend impossible le rapport direct à cette origine), de donner la même signification morale à une trahison et à un écart de classe social (cet écart "parle" directment dans le film, a des raisons mais n'est pas interprêté, il fonctionne comme un destin même dans la révolution).


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