Forum de FilmDeCulte

Fini pendant la pause dej et je serai moins enthousiaste sur l'ensemble du film que dans la shoutbox. Le gros problème du film c'est bien sa durée, il dure 2h18 et difficile d'y trouver une quelconque justification. Il aurait aisément pu être amputé (pun intended) de minimum 30mn tant dans la seconde partie on sent que le film se fait flottant et prend un peu trop son temps entre deux scènes de grosse boucherie. Parce que tout l'intérêt du film est là, c'est un film qui témoigne d'un amour sincère et attentionné au gros gore qui tâche à base de têtes et de membres en latex (super bien faits) et de giclées de faux sang dans tous les sens. Chaque scène de meurtre contient ses petits détails gores jouissifs et délicieusement crades. Ca rappelle évidemment un certain cinéma d'horreur/slapstick des années 80/90 entre Street Trash et les premiers Jackson quoiqu'ici le film ne joue pas tant que ça la carte de l'humour (tout en ne se prenant pas non plus vraiment au sérieux heureusement).

Ce qui est rafraîchissant c'est l'approche très direct du film. Enfin un film d'horreur simple et sans concept méta, sans commentaire politique sur l'état du monde, sans twists de petits malins. Juste un bon gros slasher très premier degré et basique qui puise dans tout ce que l'on connaît du genre (le bogeyman iconique, halloween, la fête foraine abandonnée) et le fait très bien avec un véritable amour du genre. Le bogeyman est très réussi, très malaisant dans son approche presque comique des meurtres.

C'est pas le film de l'année mais c'est typiquement le genre de films qu'on a envie de défendre presque plus pour ce qu'il représente que pour ses qualités intrinsèques. Ici la qualité est là, on ne ment pas sur la marchandise, le film est sale et plein de malaise mais ne dépasse pas non plus son petit côté tour de roller-coaster un peu trop long pour être parfaitement satisfaisant.

4/6 (et je vais essayer de voir le premier)

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CroqAnimement votre

Sur les tablettes pour le dîner romantique d'Halloween, merci Art Core.

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Bon, ça y est, j’ai vu le 2, le fameux, celui qui a fait vomir l’Amérique.

J’avais raison de me méfier, c’est nettement moins bon que le premier. Hormis les scènes avec Art the clown (toujours aussi fascinant et inquiétant) et ces mises à mort longues et sanglantes, filmées avec la même évidence, tout le reste ne sert pas à grand-chose.

On peut éventuellement sauver quelques personnages (l’héroïne et son petit frère avec sa bonne bouille) et, d’une manière générale, la représentation de cette famille bizarroïde n’est pas inintéressante. Mais tout ça est trop alambiqué et surtout bien trop long.

Au rayon de l’inutile, on peut rajouter la petite copine d’Art (dont la tronche file des frissons mais dont se demande à quoi elle sert) et la scène post-générique totalement inutile.

Bref, déçu

2/6

En effet c'est beaucoup trop long, dommage car les deux premiers tiers fonctionnent assez bien avec un bon travail de mise en scène, de cadrage (on a entre autres l'impression que le cinéaste se fait plaisir en "coupant des têtes" par moment, ou alors ses actrices jouent trop mal, ou les deux), et de montage, je dirais que ça tient la route jusqu'à la scène de la soirée. Après, le scénario part totalement en couille (pourquoi le frère et la soeur sont les seuls à voir la copine du clown ? pourquoi le père avait tout prévu ? Pourquoi l'épée magique ?), plus rien n'a de sens. Pourquoi pas (nous dirait Begaudeau qui se la joue régulièrement anti-fable aristotélicienne !), mais la réalisation devrait venir compenser ces lacunes pour nous les faire oublier, alors même qu'au contraire elle se met à empiler paresseusement et péniblement toutes les scènes-poncifs du genre pour rallonger la sauce autant que possible. Dommage.

Le film commence sur la même lancée que le premier, avec son image au grain '80s et surtout ce goût amusant et fascinant pour la prothèse réaliste malmenée, mais il a tôt fait de fatiguer en tombant dans la complaisance vis-à-vis de ses effets (il y a une certaine inventivité mais jamais au service de l'humour comme un Braindead, très vite, j'ai l'impression d'être sur feu rotten.com, donc ça ne me choque pas, ça ne me dégoûte pas, mais je m'interroge sur le délire du cinéaste et des amateurs), de sa durée injustifiée (2h18 avec finalement pas tant de morts que ça) et de ses délires fantastiques ridicules (tout le trip "feu papa dessinateur avait tout prédit", je ne com-prends-pas ce qui leur a pris).

Hype usurpée. Y a des films dont on se demande pourquoi ils ne traversent pas l'Atlantique, celui-ci aurait pu rester chez lui.

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