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MessagePosté: 12 Nov 2006, 14:49 
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Adaptation atonale d'un roman génial et d'un mythe à la force peu commune, qui sert ici de prisme à une sorte de deuil de l'innocence vue par magie du cinéma. Par là c'est peut-être l'une des visions les pessimistes et sèche faite d'Hollywood, dans une reconstitution dotée d'un cachet vraiment particulier, bien accompagné par la photo délavée de Szigmond ... C'est totalement à part sans être vraiment convaincant non plus. L'adaptation à la sauce "film noir années 40" est lourde, et De Palma semble ne plus avoir foi en grand chose même au coté tragique, romantique et puissant que véhiculait son cinéma. Le film revisite ses figures comme une série de clichés qu'il enterrerait presque comme la magie du cinéma muet. La scène de l'escalier qui compile de manière absurde au moins facile des citations de 6 ou 7 de ses oeuvres est assez symptomatique. Les coups de fusil du final qui rappelle "Le Bucher des vanités" est grand guignolesque mais aussi pathétique. L'impasse?

Le film a au moins pour lui un réel pessimisme même si sa paleur ne le rend guère stimulant.


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MessagePosté: 12 Nov 2006, 15:26 
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Sinon si la zic de Mark Isham est excellente, le morceau de Death in Vegas manque quand même un peu... maudites bandes annonces :mrgreen:


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MessagePosté: 14 Nov 2006, 08:02 
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quelques mots en vitesse pour la deception que j'ai eu. Autant certains passages du livres sont fidèlement restitués, autant le mélange des scènes, la compilations d'autres, et les petits arrangements scénaristiques m'ont rapidement saoulé parce que la trame même du livre était perdu.Et on a pas mal évacué l'obsession sur Betty Short de la part de Buck (dans le livre ça va très très loin). En éludant toutes les intrigues secondaires, le film en ressort boiteux. La musique m'a saoulé, je n'en pouvais plus du solo de trompette sur la fin et je ne sais aps pourquoi mais la musique me faisait beaucoup penser au solo de trompette de Goldsmith dans LA confidential.
A oublier donc pour ma part, le film est a des années lumières de ce qu'il aurait pu être.
pas de note/6


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MessagePosté: 14 Nov 2006, 08:50 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Mr Chow a écrit:
Le film revisite ses figures comme une série de clichés .


On est bien d'accord.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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MessagePosté: 14 Nov 2006, 14:15 
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Inscription: 02 Aoû 2006, 15:32
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Mr Chow a écrit:
Sinon si la zic de Mark Isham est excellente

Beurk. Je ne l'avais pas aimé lorsque j'ai vu le film à Deauville, je l'ai détestée en revoyant le film au mk2, trop prestigieuse à mon goût. Ce qui me rassure dans mon opinion, c'est qu'elle ne fut pas insupportable que pour moi, puisque d'autres personnes l'ont également trouvée hideuse, y compris parmi des gens du tournage du film. Je crois que le pire est atteint dans les scènes d'amour ; en tous cas plus ça va, plus on a envie de couper le son.

Après les goûts et les couleurs...

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Image The last one to die please turn out the light


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MessagePosté: 14 Nov 2006, 23:24 
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Bucky Bleichert a écrit:
Je crois que le pire est atteint dans les scènes d'amour ; en tous cas plus ça va, plus on a envie de couper le son.


D'ailleurs qui peut me rappeler le nom du thème connu qu'on entend à la fin du titre "Madeline". J'arrive pas à mettre le doigt dessus


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MessagePosté: 15 Nov 2006, 16:25 
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Inscription: 22 Aoû 2005, 21:39
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Je retiens la Scarlett angoissante en haut des escaliers et le sourir flippant de la vielle.
Sinon, c'est un film de fénéant qui se contente d'illustrer son scénario.
J'espère le simple incident de parcours...


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MessagePosté: 19 Nov 2006, 11:15 
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Inscription: 04 Juil 2005, 18:42
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Agent X a écrit:
Au vu des critiques pas forcément exceptionnelles, je crois que je vais éviter le film pour me préserver la lecture du livre.
Au cas où, ceux qui ont lu le livre et vu le film, vaut-il mieux lire le livre avant ou ça n'a pas d'importance ?

Je pense qu'à choisir entre les deux ils vaut mieux lire le livre qui est vraiment fascinant.

Par contre si tu veux voir le film évite de lire le bouquin juste avant...
Sinon c'est difficile de raisonner autrement qu'en terme d'adaptation, ou de ne pas espérer retrouver dans le film ce que l'on a aimé dans le bouquin.

Or là, forcément il manque énormément de trucs et de détails, et en plus on ne retrouve pas l'ambiance et la fascination que peut excercer le livre.

Ellroy, pour moi, c'est une ambiance glauque, 1000 détails par page qui ont tous une importance 200 pages plus tard quand on les a oubliés, une impression d'être écrasé par l'histoire et de vouloir absolument connaitre la vérité...
Et ça je ne le retrouve dans aucune des adaptations... (il me semble que j'en ai vu 3, Cop, LA Confidential et le Dahlia)
En plus les surprises, retournements de situation etc... font vite beaucoup plus artificielles en film.

Un exemple : les détails dont on ne se souvient pas assez bien dans le livre, on revient en arrière, on les recherche et on relit le passage en question. Ca m'arrive très souvent quand je lis du Ellroy.
Dans un film... ça donne un flashback. C'est forcément beaucoup plus lourd.
Et encore de Palma en se débrouille pas forcément mal ici... mais représenter le personnage principal en train de comprendre l'intrigue, ça passe forcément mieux en livre.


En fait pour moi tu as le choix entre un film correct et un bouquin génial...
Sachant que l'intérpet de celui que tu choisis en second sera forcément diminué, à moins d'attendre pas mal de temps entre les deux (j'ai lu le bouquin il y a presque dix ans... ça ne m'a pas gaché le film...)


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MessagePosté: 19 Nov 2006, 11:25 
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Inscription: 04 Juil 2005, 18:42
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hal5 a écrit:
par contre, faudra m'expliquer en quoi, mise à part la couleur de cheveux, Mia Kirshner et Hilary Swank sont des sosies

Clair, faut vraiment de l'imagination...

hal5 a écrit:
De Palma livre un film imparfait, partagé entre une volonté de s'approprier le récit et la nécessité de rester un minimum fidèle au roman.

A mon avis pour adapter du Ellroy la fidélité au roman est impossible.
Ou alors on en fait une série télé.
4 saisons, une par bouquin...


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MessagePosté: 20 Nov 2006, 22:51 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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UN FILM D'AUTEUR

L’adaptation du célèbre Dahlia noir de James Ellroy par Brian De Palma, cinéaste culte par excellence, tenait du fantasme cinéphile. L’écriture cinématographique du réalisateur de Scarface ou des Incorruptibles semblait coller parfaitement au style emphatique de l’écrivain américain. Pourtant, au fil de la production, des nuages noirs se sont amoncelés au-dessus du projet. Mis à mal par l’échec de Femme fatale, Brian De Palma peinait à boucler son budget et à trouver son casting. Finalement réalisé en marge des grands studios, à Sofia en Bulgarie, sans véritable star masculine mais avec Scarlett Johansson et Hilary Swank pour le glamour, Le Dahlia noir a fait de ses faibles moyens un atout. Vrai-faux remake de Body Double, son long métrage le plus barge, le film explose avec fracas le mirage hollywoodien pour mieux explorer ses côtés sombres à l’instar de Mulholland Drive de David Lynch ou de La Vérité nue d’Atom Egoyan. Si la résolution de l’intrigue policière pourra décevoir les amoureux du polar, Le Dahlia noir est un fascinant exercice de style au ton suranné qui délivre lentement son poison. Il y a quelque chose de pourri dans le Los Angeles des années 50…


THE DOLL IS MINE

Si James Ellroy a aimé cette adaptation après avoir désavoué LA Confidential, pourtant objectivement mieux fini et plus classe, ce n’est pas un hasard. De Palma est resté fidèle à l'esprit au roman, pas au roman en lui-même. Son Hollywood des années 50 est un lieu borderline peuplé de garces, de flics corrompus et de travestis. Le cinéaste règle ses comptes avec la Mecque du cinéma et renvoie à égalité maquereaux, magnats de l’immobilier et producteurs, aux métiers finalement pas si éloignés… Le scénario sent le souffre et le stupre, la mise en scène, elle, est flamboyante. Dès le premier plan-séquence sous forme d’hommage à La Soif du mal d’Orson Welles, Brian De Palma récite ses gammes comme un soliste d’exception, s’appropriant l’œuvre originelle pour développer ses propres thèmes. La mère diabolique évoque bien sûr Carrie, le bal du Diable, impossible également de ne pas songer à Blow Out, pour le côté obsessionnel des deux héros ou à Phantom of the Paradise pour le décorum et le personnage d’Elizabeth Short. Dans une magnifique scène en noir et blanc, elle dévoile face caméra sa fragilité et sa mortalité. Bientôt les masques vont tomber et l’horreur surgir.


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MessagePosté: 22 Nov 2006, 14:45 
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Titilleur
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Pour un film de De palma, je trouve cela bien léché, bien propre, en totale opposition avec son cinéma habituel, plus insolent, plus brutal.

Même les scènes de violence semblent aseptisées et le choix de seulement effleurer l'image du cadavre d'Elisabeth Short (2 images fugaces) ne correspond pas vraiment à son style je trouve.

Peut être que la noirceur du sujet et l'aspect culte du roman ont bridé son propre style.


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MessagePosté: 23 Nov 2006, 11:23 
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Memorabilia
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toujours pas le retour du de palma en forme, que j'attends probablement en vain.
*en fait, je crois que je n'ai jamais connu de grand retour de cinéaste. quand ils sont partis, ils ne reviennent pas...*
pour moi, dernier bon film: snake eyes en 1998.
celui-ci est un peu poussif à mon goût. très difficile d'adapter un roman d'ellroy, ils sont tellement à vif, riches en informations, personnages, intrigues annexes, etc.
de palma, qu'on sent tout de même presqu'obsédé par son sujet, ne parvient jamais à nous entourbillonner dans son monde, trop distraits que nous sommes par les écarts du scénario.
quelques bons passages effectivement (le début, la mort de lee, les interventions de brian réalisateur-off). par contre j'ai carrément bloqué sur les lèvres pincées des 2 acteurs masculins, pas très fins sur ce coup-là.
je regrette tout de même les trames narratives plus épurées de ses films des années 70 à 90, qui lui laissaient plus de place pour s'exprimer.


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MessagePosté: 04 Fév 2007, 08:40 
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Déception. Grosse déception, alors que ça commençait si bien... La mise en scène est très belle tout du long, même si elle manque un peu des coups d'éclats auxquels De Palma nous a habitués. Mais c'est soigné, le casting est parfait, peu de choses à redire sur l'aspect formel. Puis ça se délite peu à peu, ça s'enlise vers une récitation du récit, fade, simple, et donc décevante. Même les personnages, si bien présentés dans la première demi-heure, s'effritent un par un, s'appauvrissent au fur et à mesure, pour ne rester que sur une seule émotion, un unique leitmotiv. Bon, décidément, après Dark Blue, encore un espoir envolé de replonger dans le monde exemplaire de LA Confidential. Quelqu'un finira bien par y arriver, non ?

3,5/6


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MessagePosté: 04 Fév 2007, 08:54 
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L'impertinent pertinent
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hal5 a écrit:
[i]par contre, faudra m'expliquer en quoi, mise à part la couleur de cheveux, Mia Kirshner et Hilary Swank sont des sosies


lol c'est clair je trouve ça stupide, d'autant qu'ils insistent là-dessus plusieurs fois...


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MessagePosté: 04 Fév 2007, 11:01 
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Z a écrit:
lol c'est clair je trouve ça stupide, d'autant qu'ils insistent là-dessus plusieurs fois...

Ceci dit, dans le bouquin, la première fois que Bleichert voit Madeleine, il insiste bien sur le fait que la ressemblance est plus sur la coiffure et les habits que sur le reste.
C'est surtout par la suite, alors qu'il devient de plus envouté par l'affaire, qu'il se "laisse avoir" par la ressemblance.


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