Forum de FilmDeCulte

Ok, arrêtons là ouais.

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Juste, pour te faire quand même un peu chier, Tippi boy... il pouvait pas la raconter de manière moins maniérée, son histoire ? On dirait que son seul but est au fond de faire causer de la forme, de faire prendre partie : "ouais, le gars innove, fait de l'expérimental, est super audacieux !" ; "nan, c'est super prétentieux, poseur, vide, une souffrance...". C'est pour ça que j'ai tendance à suivre ceux qui, tout en respectant et reconnaissant son talent de "capteur" des diverses intensités d'une forme de "sous-monde", se demandent un peu si le gars s'est pas un peu noyé dans ses intentions... En gros, même si on considère que c'est un peu d'la merde, on doit quand même prendre des pincettes, parce-que quand même, ben y'a d'la forme, du staïïïle, de la manière...

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C'est c'laaaa, oui...

Mais quand même, en ces temps de formatage dégueulasse où la liberté créative est si souvent bridée, un Grandrieux reste toujours un geste artistique qu'il faut saluer. Ensuite, que son film soit réussi ou raté, c'est une autre histoire car chacun se fait son avis.

Bah non ne prends surtout pas de pincette, surtout pas, c'est absolument pas ce que je disais à Jericho. Y a de la forme un peu partout tu sais, même lorsque l'on se dirige dangereusement vers l'informe, je dirais pas qu'il y a du style, je dirais qu'il y a un corps, des obsessions, qui font style, c'est du vivant avant tout en ce qui me concerne, ce qui me fait aller à l'encontre de ce que vous dites, de ce soit disant style trop pensé.

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En fait, j'ai l'impression que ce cinéma est même au-delà de la seule question de la réussite ou du ratage. Son accomplissement, le fait qu'il ressemble de toute évidence parfaitement à ce que Grandrieux voulait qu'il soit (rarement un film français récent m'a donné pareil sentiment d'être sans doute conforme en tout point à la "vision" de départ de son auteur) en font une sorte de grand corps, une masse défiant comme rarement notre... position ? Un peu comme si la question, en tout cas pour moi, était restée tout du long : ai-je mon mot à dire, face à ce qui m'est exposé ? ou au contraire dois-je me taire et prendre ce "grand tout - apparemment - changeant" comme un acquis ? J'ai cru entendre Philippe Rouyer le comparer à Lynch, lors de la dernière émission du Cercle. Il y a effectivement des points communs, mais j'ai quand même l'impression que le plan lynchien se compose en intégrant le doute sur ce qu'il nous montre, intègre en son corps le potentiel scepticisme et le travail du spectateur. Bon, j'arrête avec ce film, mais j'avoue être assez curieux de voir ce que l'ami Grandrieux a de plus à nous montrer...

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C'est c'laaaa, oui...

Je n'avais vu que La Vie Nouvelle (bon souvenir mais assez lointain), et j'étais bien curieux de voir celui-là. Ben j'en ressors mitigé, pour moi cette séance c'était à mi-chemin parfait entre fascination et hermétisme. Fascination, parce qu'il y a plus d'un plan stupéfiant dans ce film (bon, ça tout le monde l'a dit, check), et comme dans Delta, l'histoire est tellement simple qu'on se rapproche du mythe ou du conte. Et puis bon, évidement, ce serait idiot de reprocher à Grandrieux sa complexité, mais là ça finit par tourner un peu en rond, à force de n'être que claustrophobe, ça devient un peu stérile.
Bon, j'ai vraiment la flemme d'écrire un truc intelligent, en fait, j'avoue.
Mon avis en chiffres : 3/6

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Liza says "Don't drop bombs!"