Forum de FilmDeCulte

Wendy and Lucy suit le parcours caillouteux de Wendy (Michelle Williams) et de sa chienne (Lucy, donc), bloquées dans un trou de l'Oregon, point de départ des beaux lendemains promis en Alaska, la destination visée. Mais rien ne se passera comme prévu, et Reichardt, qui carbure à l'économie (petit sujet, petite durée, petite ambition), en dit pas mal en en montrant (ou démontrant) assez peu. Soit un moment de vie que l'on sent déjà effilochée, portrait d'une marginalité et de ses débrouilles précaires, de ses sacrifices aussi, d'une voix presque aphone car la détresse chez Reichardt reste tragiquement muette, réfugiée dans un train sans qu'on ne sache vraiment si la destination rêvée vaut mieux que le point de départ.

A noter que Lucy, toutou de la réalisatrice, a obtenu la très officielle Palm Dog, qui a, par le passé, récompensé le toutou de Persepolis et celui de Marie-Antoinette. Le film, lui, a reçu une belle ovation méritée.

4-5/6

Le film vieillit très bien et me donne grosse envie de jeter un oeil à son Old Joy dont je n'ai entendu que des louanges.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tu me donnes envie, il me tarde le 16 de pouvoir revoir Old Joy dont j'ai aimé l'humilité et le sujet.

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Why there is so much trouble in this world?

Comme je le disais ailleurs, c'est plus direct, plus simple que Old Joy, il n'y a pas ce mystère et cette tension dans la relation entre les personnages. Au contraire, ici on est dans la sincerité pure, dans quelque chose d'absolument transparent. Michelle Williams est superbe en jeune galérienne qui espère trouver une meilleure vie en Alaska et qui se retrouve bloquée au milieu de nul part. J'aime le fait que le film soit un point du voyage en particulier et non le voyage lui-même. Il y a comme une espèce de dichotomie entre l'initiation, le voyage introspectif et le voyage physique. Elle va grandir, aller plus loin là dans cette étape précise de son voyage. Sur un sujet un peu similaire Kelly Reichardt nous offre l'anti Into the Wild. Et c'est foutrement beau, humain et bouleversant. Tout simplement parmi ce que j'ai vu de mieux au festival de Cannes cette année. Rien que ça.

5/6

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CroqAnimement votre

Tiens je n'y avais pas pensé mais c'est pas faux.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Genre très prisé du festivalier en bout de course qui s'est englouti quatre à cinq films par jour, voici un parfait exemple de film simple. Simple parce que très linéaire et donc pas difficile à comprendre et dont on peut se féliciter d'avoir tenu jusqu'au bout sans dormir. Portrait d'une nana seule et fauchée qui se retrouve dans un trou paumé et qui perd sa chienne, son seul compagnon, après avoir passé une nuit au poste, Wendy & Lucy confirme la place de Kelly Reichardt comme cinéaste la plus surestimée de sa génération, avec ses films d'une heure dix qui semblent en durer le double dans lesquels ils se passent pas grand chose. Après le faucon de The Hawk is dying, Michelle Williams persiste dans le registre un peu éprouvé de Rosetta de la ménagerie.
Mais bon je suis un gros frustré, je n'aurais jamais trente millions d'amis comme les chauves édentés qui traînent sur Meetic.
1/6

Toujours déçu d'avoir manqué Cannes ?

Non comme ça j'aurais évité Leonera, 24 City, le Martel, Ché et le Wenders. *Je vous laisse défricher*

Magnifique, ce mépris.

Tu n'es pas encore chauve Jericho. Par contre je te soupçonne de commencer également à te toucher éhontemment sur Debussy en attendant qu'il passe à la Flèche d'Or.

J'ai pas réussi à déchiffrer ta phrase là.

L'affiche française



Kelly qui avait vu venir le revival du film de chiens avant tout le monde en fait.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vu l'an dernier à la reprise du certain regard, c'est plus très frais dans ma tête, donc je risque de ne rien avoir de super intelligent à dire. J'avais été un poil deçu, parce qu'un film qui, justement

à priori, c'est exactement ma tasse de thé. J'ai trouvé que cette économie était au début effectivement très séduisante, et le ton original, mais dans mon souvenir, dans la deuxième partie, ça finit quand même par ressembler à de l'aridité. Je n'aurais pas été contre un peu plus de sentiments, un peu plus d'affect chez le peronnage... mais bon
3/6

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Liza says "Don't drop bombs!"

Je te préviens tout de suite on va t'y pécho cette année.

Qu'est ce qui te fait croire que j'ai envie de m'échapper ?

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Liza says "Don't drop bombs!"

Ayaaaaaaaaaaa !!!
L'oscar du Meilleur Nouveau va être bidonné cette année je sens !

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On a frôlé la fissure anale...