Forum de FilmDeCulte

Wadjda, dix ans, habite dans une banlieue de Riyadh, capitale de l'Arabie Saoudite. Issue d'un milieu conservateur, Wadjda est une fille pleine de vie, et cherche toujours à en faire plus que ce qui lui est permis. Après une bagarre avec son ami Abdullah, elle aperçoit un beau vélo vert à vendre. Elle le veut à tout prix, pour pouvoir le battre à la course. Mais la mère de Wadjda lui interdit, redoutant les répercussions d'une société qui conçoit les vélos comme une menace pour la vertu d'une fille. Wadjda décide alors de trouver l'argent par ses propres moyens, déterminée à se battre pour défendre ses rêves.

Vendu comme le premier film saoudien réalisé par une femme et très apprécié par le public et la critique à la dernière Mostra, Wadjda mérite de ne pas tomber dans les tares des films iraniens de première génération en brandissant haut et fort son féminisme à hauteur d'enfant refusant l'hypocrisie du monde adulte et notamment d'une directrice d'école aux moeurs archaïques que la gamine entend duper en remportant un concours de récitation du Coran pour toucher une prime qui lui permettra d'acheter le vélo dont elle rêve nuit et jour. Cousu un peu de fil blanc, courant sans doute un peu trop derrière la simplicité de films étalons tels que le voleur de bicyclette, parfois un peu mou, Wadjda n'est pas une des grandes révélations de cette année mais réussit à passer la barrière du film à bonnes intentions grâce à des interprètes (tous les grands rôles sont interprétés par des femmes) d'une sensibilité à fleur de peau qui jure avec l'aridité coutumière des films world du moyen orient.
3/6

Je crois qu'on tient un record, non ?

C'est ce qui est inscrit sur l'affiche.

Film très attachant. L'impression que c'est un film fait pour les étrangers (je me demande s'il est sorti là-bas, ça m'étonnerait) qui met en exergue toutes les contradictions d'un pays malade où la ségrégation hommes/femmes est poussée dans ses extrêmes les plus absurdes et où quand tu naîs avec un vagin tu sais que tu vas en chier toute ta vie et que tu as très peu de perspectives (filles encore mariées très jeunes à des inconnus...).
Mais au delà du constat social effrayant, le film déploie une jolie histoire un peu simpliste mais suffisamment bien écrite pour que les personnages (enfin surtout la petite fille) deviennent immédiatement touchants. Oui on pense au Voleur de bicyclette pour le côté objet-symbole mais le film n'a jamais la prétention d'être autre chose qu'un constat impuissant sur une situation bloquée où les femmes opprimées sont les premières à consolider leur rôle subalterne de sous-êtres humains. Alors quand bien même il s'agirait de laisser à une enfant le loisir de faire de vélo je trouve que c'est pas rien et au final assez beau.

4/6

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CroqAnimement votre

Je suis entre Art Core et DPSR.

De jolies choses, quelques beaux moments. J'ai bien aimé cette immersion dans le quotidien actuel d'une famille de classe moyenne d'un pays qu'on ne connaît pas, avec les absurdités sociales dont parle Art Core. Pour le reste c'est quand même un peu moumou, un peu répétitif et limite trop simple... Ca manque un peu de souffle, quand même. Une ciritique ici disait que c'était "captivant". Je ne trouve pas du tout. Enfin bref. Heureusement, la fille qui joue Wadja est très bien castée et crève l'écran. Sans elle je serais en dessous des 3/6 je crois. Mais voilà, dans l'ensemble c'est assez attachant et ça aurait pu être bien pire.. Les 5 dernières minutes sont belles, en effet.

3,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le distributeur annonce plus de 200 000 entrées, et là c'est sur 239 salles
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 07621.html

Très très beau succès pour Pretty Pictures. Ça fait plaisir.

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CroqAnimement votre

Clairement

Ca marche très bien en Belgique aussi.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai bien aimé, c'est même très bon pour un premier film. Le vélo que cette petite fille têtue veut s'acheter a je trouve une belle valeur symbolique, symbole d'une certaine forme de libération et d'affranchissement (féminine, religieuse) et ce n'est peut-être pas si anodin si la première fois que nous le voyons dans le film, il donne l'impression de voler (attaché au toit d'une camionette cachée par un mur où seul le vélo dépasse). Le fil rouge est simpliste mais permet à la réalisatrice de passer son engagement soft sur les nombreux problèmes de son pays et ce avec beaucoup de limpidité, surtout que ces problèmes sont vus à travers les yeux d'une enfant. Waad Mohammed qui joue Wadjda est vraiment très attachante, c'est vraiment le gros capital sympathie du film et elle le porte vraiment sur ses frêles épaules, si bien que l'on pardonne beaucoup au film. 4/6.

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The Necks : Body

J'ai l'impression que WADJDA et SYNGUE SABOUR sont le même film.

Et, dans une moindre mesure, ça vaut aussi pour ZAYTOUN et LES CHEVAUX DE DIEU.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Des quatre que tu cites je n'ai vu que celui-ci donc je ne saurai dire. Pareils dans quelle mesure ?

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The Necks : Body

et dans la moindre mesure, tu es raciste.

Deux films qui sortent en même temps et qui "cartonnent" sur des filles qui galèrent au Moyen-Orient.
Et l'autre j'ai l'impression que c'est un peu moins similaire, mais c'est genre "les enfants perdus de l'intifada/du jihad".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste