Forum de FilmDeCulte

Ou Va viens et reviens selon quelques acheteurs poètes.



Je l'avais zappé en salles pour cause aiguë de ouh que ta bande annonce est lourdouille ou comme tu dures 2h20, malgré l'operacion triunfo critique et public.

Alors il y a de l'ambition dans la cabane, des grands sentiments, et forcément de la force dans certaines scènes. Maintenant le traitement reste très papa, formellement ça traine un peu la patte et d'un point de vue narratif, un peu schématique 1/2/3. Du coup, j'ai regardé ça avec une attention polie. En fait je crois que je suis d'accord avec chaque souffle de la critique du site (c'est beau cette cohésion professionnelle).

Ca pourrait bien se faire une place aux Césars cela dit, vu le gros gros écho qu'a eu le film tout de même.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

*gasp* en accord avec chacun de mes souffles, c'est bô...

allez, badaboum, ladite critique dudit Va-et-vient pour un devis :


PROMENE-TOI DONC PIEDS NUS


Nanti d’une bande-annonce lourdaude parmi les plus décourageantes qui soient, Va, vis et deviens s’annonçait comme une pénible épreuve didactique de deux heures vingt, grande fresque aux sentiments tout aussi amples, pour bonne conscience épanchée et personnages beaux comme des camions, dehors comme dedans. Ce que, au final, il n’est qu’à moitié. D’abord, c’est même là sa grande force, c’est le bon timing de son sujet qui en premier lieu le sauve: rappeler l’existence des Falashas, ces Juifs éthiopiens, en pleine période de folie comparative ethnique de la mémoire des génocides, relève, et c’est heureux, un brin le débat. Evidemment, sur un tel thème, casse-gueule comme une gigantesque peau de banane, il n’y a position confortable que dans l’aseptisation. Ce à quoi s’adonne sans inhibition un Radu Mihaileanu apparemment très à l’aise avec son sujet. C’est, paradoxalement, cette décontraction relativement inoffensive qui, faisant échapper le film à un hypothétique statut de pamphlet, permet au grandiloquent Va, vis et deviens de se laisser regarder sans ennui, un vague sourire semi-somnolent aux lèvres.


JOLI PAPA, JOLIE MAMAN


La première partie, notamment, dépeignant l’arrivée du jeune Schlomo à Israël, refusant son sort, se promenant pieds nus, filant à l’aveuglette, drap sur les épaules, vers un incertain horizon soudanais, fonctionne mieux que prévu, tournant autour du pathos sans y faire jamais vraiment arrêt. De même, son arrivée dans sa famille adoptive (joli papa Zem, dans une composition plus effacée qu’à l’accoutumée, et surtout jolie maman Abecassis, étonnamment convaincante), partagée entre rejet de l’étranger, étonnement pour l’inconnu, intérêt pour une inconnue, certes programmatique et démonstrative (Abecassis léchant la peau de Schlomo en public pour prouver qu’il ne trimbale pas de maladies tropicales…), coule sans trop d’accroc. C’est d’ailleurs le lot commun de l’ensemble du métrage que de glisser sans heurt. Chaque coup est prévisible, chaque étape dans la narration évidente. Trop, assurément. La dernière partie, notamment, après une adolescence déjà fort terne même si souvent graphiquement soignée, sombre dans un happy end amoureux artificiel, convenu et surligné. Quand il ne vire pas tout simplement au ridicule, à l’image d’un plan final pataud et risible.


http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1110

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Et aussi sur la remarque du dernier plan, que je me suis repassé 2 fois en dvd en pensant que j'avais loupé un truc. Et en fait non.

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Doll, it's a heartbreaking affair

lol ! et cette voix ! cette voix !

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Ben ça attaque les cordes vocales la faim, la soif et le sable, ça se trouve on serait du Soudan on parlerait tous comme Jeanne Moreau. Moi c'est la gueule qui me faisait quelque chose de L'Exorciste (enfin version Harlin) ou de La Momie (genre des trucs vont sortir de la bouche et Rachel Weisz va sortir de la tente).

Enfin c'est vilainement cynique (sûrement le moment qui a dû faire pleurer tout le monde, ah ça on peut faire les malins) mais c'est vrai que c'est maladroit aussi comme plan je trouve (mais moins que les lèches sur la figures du gamin là aussi chuis d'accord).

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Doll, it's a heartbreaking affair

me souviens des rires en salle de projo.
Roooohhh, grognèrent les vieilles dames qui versaient leur larme au même moment...

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Je veux pas condamner ce film sans l'avoir vu, mais il me fait vraiment peur, tellement j'ai l'impression que je vais pas aimer.

ouais mais bon, après, faut pas abuser, y'a de belles choses, de l'ambition, un truc, un p'tit souffle épique, foireux, certes, mais sincère. C'est pas la pire bouse du siècle. Et ça se regarde sans déplaisir, même si c'est loin d'être indispensable.

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Ils aiment bien aux Césars non les chtits coups de coeur du coeur? Gros succès en salles, bon accueil critique...Enfin les Césars, contrairement aux Oscars qui sont ultra codés, sont complètement imprévisibles je trouve. Moi je pense qu'il a sa pièce à jouer sur film, réal, actrice (en second rôle?), musique (on l'entend du début à la fin...), espoir c'est trop du n'importe quoi pour essayer de prévoir par contre.

Bon après c'est peut-être du vent.

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Doll, it's a heartbreaking affair