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MessagePosté: 19 Sep 2009, 18:17 
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En France, à Paris et au Havre, des rockers continuent de rêver
à un pays qui n'existe pas : l'Amérique.



Déjà, il y a la singularité de la démarche et du choix : filmer des rockers bientôt quadragénaires qui continuent de vivre leur passion jusqu’au bout, et à travers eux, dresser un constat sur la condition ouvrière d’aujourd’hui, ce qu’il en reste. Le choix du noir et blanc, granuleux, parfois surexposé, s’inscrit alors comme une évidence, bien loin de la posture esthétique, mais comme la seule manière d’aborder le projet. Ce choix plastique permet à la fois de retranscrire le rêve fifties dans lequel sont plongés les protagonistes, mais aussi de brouiller les pistes du point de vu de la datation. C’est aujourd’hui, ça pourrait être il y 20 ans, et après tout ça n’a pas d’importance puisque les choses ne changent guères.
Ensuite, la cinéaste mêle à la fiction (réduite à une ligne minimale : trois mecs et une fille partent à un concert au Havre ; le concert, la baston inévitable, le retour amer pour la fille), des interviews (parfois à l’image, parfois en son off), et des séquences documentaires (lieux de travail etc…). Le travail de montage est assez impressionnant, avec tout un jeu autour des faux raccords, qu’elle retravaille. Et d’une manière générale c’est toute la mise en scène qui est admirable : du choix des prises de vue au travail sur le son.
Cette mise en scène est remarquable parce que le regard est juste : évidemment, à aucun moment, elle ne tombe dans le piège de la moquerie ou du cynisme, mais il ne s’agit pas non plus d’idéaliser le mode de vie de ceux qu’elle filme. Elle ne ferme pas les yeux sur le racisme, la violence ou le machisme. Mais elle ne juge pas. Et d’ailleurs, elle évite tous les pièges inhérents à ce type de projet. En particulier, dans toute la dernière partie, on redoute la tentation du drame dans la fiction qui peut survenir à chaque instant, qui aurait été la solution de facilité pour clore le film, mais heureusement elle choisit une optique nettement plus satisfaisante.
Le contre-point de cet univers est offert par le personnage féminin, qui, elle seule, provoque une totale empathie ; qu’elle magnifie un peu, mais sans sombrer dans l’exagération non plus.

Bref, on se demande bien pourquoi le film à mis quelque chose comme 6 ans à être distribué (et encore à une dizaine de copie)…

En prime, le film est précédé de son cout l’Amertume du chocolat, qui peut être presque être vu comme un fragment du long.

Bref, 5,5/6 pour tout ça.

(J'ai mis l'année de sortie dans le titre, s'il faut mettre l'année de production, je changerai...)


Dernière édition par thepassionoflovers le 19 Sep 2009, 20:00, édité 1 fois.

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MessagePosté: 19 Sep 2009, 18:26 
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Successful superfucker
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Vu il y a trois ou quatre ans, la sortie de rescapée...

Souvenir d'un petit film indé qui valait surtout pour son atmosphère punk et son casting de gueules avinées, après ça ne va pas non plus bien loin...


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MessagePosté: 19 Sep 2009, 18:38 
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Sincèrement, je veux bien croire que tu n'avais pas aimé, mais le film n'a rien à voir avec ce que tu décris...


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MessagePosté: 20 Sep 2009, 16:00 
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C'est officiel, j'ai une envie folle de voir ce film.

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MessagePosté: 20 Sep 2009, 20:35 
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the black addiction a écrit:
C'est officiel, j'ai une envie folle de me palucher.


Rooooooooooh :!:

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MessagePosté: 21 Sep 2009, 20:40 
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Ouais pas totalement convaincu pour ma part. Le générique sublime laisse présager quelque chose de vachement fort et puis finalement pas trop non, c’est très contenu et ça m’a pas vraiment embarqué. Je trouve en plus que la non-identification de l’époque est assez préjudiciable vu que le film se donne une assez grande importance sociologique et il reste flou du coup dans ses intentions, tant au niveau documentaire que fictionnel. Sinon la photo est assez belle et ne semble avoir comme objectif que de mettre en valeur l’interprète féminine ce qui est plutôt une bonne idée. Sympa sans plus au final, mais ça se clôt sur un générique fabuleux encore.

Un petit 3-4/6

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MessagePosté: 22 Sep 2009, 09:15 
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Mr.Orange a écrit:
Je trouve en plus que la non-identification de l’époque est assez préjudiciable vu que le film se donne une assez grande importance sociologique et il reste flou du coup dans ses intentions, tant au niveau documentaire que fictionnel.


Justement, je trouve que c'est l'une des grandes qualités du film de ne pas être du cinéma d'intentions. La cinéaste ne pars pas en sachant déjà où elle va arriver, sa démarche est bien plus intéressante. Il y a sans aucun doute un gros travail d'écriture préalable, qui donne les fondations au film, mais ensuite on sent qu'au fur et à mesure du tournage puis du montage, le film s'étoffe, se densifie et se reconstruit différemment. Elle ne se contente pas de suivre une ligne droite, avec un discours social préétabli, même si le point de vue politique me semble assez clair.


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MessagePosté: 22 Sep 2009, 22:11 
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thepassionoflovers a écrit:
Justement, je trouve que c'est l'une des grandes qualités du film de ne pas être du cinéma d'intentions. La cinéaste ne pars pas en sachant déjà où elle va arriver, sa démarche est bien plus intéressante. Il y a sans aucun doute un gros travail d'écriture préalable, qui donne les fondations au film, mais ensuite on sent qu'au fur et à mesure du tournage puis du montage, le film s'étoffe, se densifie et se reconstruit différemment. Elle ne se contente pas de suivre une ligne droite, avec un discours social préétabli, même si le point de vue politique me semble assez clair.

Bah le film se positionne quand même sociologiquement et politiquement, donc un cadre temporel précis me parait un peu nécessaire vu que le film joue pas la carte de la fiction totale non plus et reste assez précis géographiquement et dans ses dénonciations. Après j'avoue que je suis plus déçu de la direction que prend le film plutôt que de ce lâcher prise et du côté "sans intention". Surtout que les génériques placent la barre assez haut dés le début!!

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MessagePosté: 23 Sep 2009, 08:17 
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Mr.Orange a écrit:
Bah le film se positionne quand même sociologiquement et politiquement, donc un cadre temporel précis me parait un peu nécessaire vu que le film joue pas la carte de la fiction totale non plus et reste assez précis géographiquement et dans ses dénonciations.


Cela souligne quand même le fait que fondamentalement les choses ne changent pas vraiment. Quelque part, ce qui était valable il y a 20 ou 40 ans, l'est encore aujourd'hui.

Citation:
Après j'avoue que je suis plus déçu de la direction que prend le film plutôt que de ce lâcher prise et du côté "sans intention". Surtout que les génériques placent la barre assez haut dés le début!!


Oui, mais les génériques fonctionnent justement parce qu'ils ont un traitement spécifique qui contraste avec le reste du film. Pour aller vite, ce sont presque des clips. Je les trouve très beau, et on sent que la cinéaste s'est faite plaisir, mais si tout le film avait eu ce traitement esthétique, ça n'aurait eu aucun intérêt et le film aurait échoué immanquablement. Ou alors, cela aurait été un autre film, mais personnellement je préfère celui que j'ai vu.


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MessagePosté: 23 Sep 2009, 08:23 
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Texte de Azoury

Citation:
Violent Days est un film qui joue à contretemps. Ses héros, des garçons et des filles désœuvrés appartenant à différentes tribus de la sphère rockabilly, vivent en circuit fermé dans une époque et un pays quasi imaginaire (l’Amérique fantasmée des fifties : bubblegum et creepers), qui n’est pas la leur. Violent Days pourtant se sert d’eux pour ausculter une France qui n’a plus droit à l’image depuis longtemps : le prolétariat, le monde ouvrier, les mecs qui sont caristes en usine ou qui bossent au garage ou à la boulange.

Ils ont 30 piges et dire, comme pour s’en débarrasser, qu’ils écoutent la musique de leurs parents ne suffit pas. Si leur imaginaire est le décalque de celui de leurs aînés, c’est aussi parce que rien, de leur situation sociale, n’a évolué depuis les années 50. Globalisation, ascension hégémonique des CSP+, consumérisme à tous crins, matérialisme préadolescent, bobolandisation du monde, pouvoir des réseaux sociaux, rien de ces maux contemporains n’a eu de prise sur eux. Ils opposent à ça une vie d’un bloc : usine la semaine, ennui partout, virée baston le samedi soir, un jour une femme et deux gosses, un pavillon pour les plus valeureux.

Pin-up. Il y a un mot qui arrive tôt sur le tapis du film et qui va lui coller au train comme un chewing-gum : fatalité. Ce n’est même plus le «no future» brandi par les punks, c’est une sorte de poisse qui condamne tout espoir d’avance. Il n’y a pas d’horizon. Seule échappatoire : la musique, le rock. Sa douceur (la jolie bonde aux allures de pin-up : «Je rêvais d’un homme comme Gene Vincent, d’un homme doux.»). Sa violence. Bienvenue au Havre, un soir de concert, dans les années 2000.

Lucile Chaufour avait auparavant tourné deux films, un court métrage (l’Amertume du chocolat) et un documentaire (East Punk Memories) dans lequel elle retrouvait des ex-punks hongrois ayant contesté le régime communiste dans les années 80. Ce film a été tourné il y a quelques années (six ans ? sept ans ?). Il est même le seul film à avoir été présenté en compétition deux années de suite dans un festival (Belfort), chaque fois dans un montage différent. La seconde fois, il y a remporté le grand prix. Du temps a encore passé avant sa sortie, qui fut programmée puis déprogrammée. Elle a enfin lieu et, étrangement, ce long différé a fini par rencontrer l’air du temps.

C’est involontaire, mais Violent Days sort aujourd’hui, alors qu’on n’a jamais autant croisé depuis le début des années 80 de garçons et de filles sérieusement branchés sur les fifties, la musique, les vêtements, le refuge que tout cela représente à leurs yeux. Espérons que l’information passera jusqu’à eux. Car on sait trop bien que si ce film était anglais, il serait déjà culte. Ici, il est coincé entre un sujet rock et un circuit art et essai qui ne communique plus que pour les cinéphiles. Sa formule (ne pas choisir entre la volonté de coller à la musique parce qu’elle est toujours un acte de foi et vouloir quand même regarder la tribu rocky comme une réalité sociale) est belle et unique. Et le temps passé depuis sa fabrication ne l’a en rien altérée. Il reste toujours cette impression immédiate qu’il se passe là quelque chose, une torsion au montage, qui lui permet de jongler à la fois avec l’évidence documentaire et avec les fantasmes que son sujet fabrique (jusqu’à aller au front et se payer aussi les contradictions du rock : racisme admis, misogynie consentie) : Lucile Chaufour a choisi de faire une fiction et de l’entrechoquer de passages documentaires. Car dans le rock, tout le monde vit une fiction, se voit comme le héros de sa propre mythologie, se fait un film. La cinéaste filme un rêve de fille dans un monde de mecs, un rêve en noir et blanc qui trouve son rythme dans des entre-chocs au montage qui la rapprochent du premier Cassavetes. Celui de Shadows, qui brouillait les pistes fiction, documentaire, noir, blanc, jazz, blues en prenant comme modèle formel la puissance de la musique.

Tatouages. Lucile Chaufour aime passionnément le rock’n’roll. Ça s’entend et surtout ça se voit : avec un budget certainement riquiqui, elle a refusé l’option naturaliste pour inventer un entre-deux, faisant venir des sons de partout. En somme, elle a monté Violent Days comme Phil Spector produisait des disques : partir d’une base simple, comme nue, et lui offrir une ampleur de chapelle Sixtine.

Violent Days, une fois vu, ne s’efface pas. Un peu comme ces tatouages indélébiles sur des avant-bras qui redoutent en silence le jour fatal où il va falloir baisser la garde.

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MessagePosté: 23 Sep 2009, 08:42 
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Pas mal du tout son texte à Azoury...

Des liens:

http://lucilechaufour.blogspot.com/

TBA, je pense que les références de Lucile Chaufour devraient te plaire...


Et une interview que je trouve très intéressante:

http://www.evene.fr/cinema/actualite/violent-days-lucile-chaufour-rock-roll-2258.php


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MessagePosté: 23 Sep 2009, 08:59 
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thepassionoflovers a écrit:

TBA, je pense que les références de Lucile Chaufour devraient te plaire...




Putain ouais grave... Des trucs étonnants mais dans l'ensemble c'est cool. Envie de voir ce film !!!

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MessagePosté: 23 Sep 2009, 09:07 
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thepassionoflovers a écrit:
Pas mal du tout son texte à Azoury...

Des liens:

http://lucilechaufour.blogspot.com/

TBA, je pense que les références de Lucile Chaufour devraient te plaire...

bonjour l'académisme femisard.
y a même Boris Barnett. :lol:

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 23 Sep 2009, 09:12 
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Skip le rabat joie. :D

Bah elle est pas très académique cette liste quand même.

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MessagePosté: 23 Sep 2009, 09:17 
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D'ailleurs, tu as vu Continental Circus de Jérôme Laperrousaz?


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