Forum de FilmDeCulte

non mais c'est sympa de faire réaliser les films par des réalisateurs. ça paye.

par exemple, ici :
le film a une vraie identité, à lui. ça ne joue jamais la comédie. ni l'hyper réalisme quotidien. ni le cosplay amerloque. ça n'est pas volontairement débile comme du netflix. ça a son identité à lui, je ne dis pas que c'est de l'inédit total dans l'histoire du cinéma mais dans le cinéma français j'ai eu du mal à trouver un film dont je pouvais le rapprocher, et même dans le cinéma mondial.
il a chopé alexandre desplats, qui ne serait pas venu pour mélanie laurent, et une vraie musique faite dans des bonnes conditions comme ça : ça paye.
la maison est sublime, absolument extraordinaire, une pépite de location scouting quasiment digne de la route de la fin de one battle, nancy meyers is seething. et c'est un vrai réal qui cherche ça, qui trouve ça, qui l'exploite aussi bien que ça, en la révélant pièce par pièce sachant que chaque parcelle de la maison est plus wow que la précédente.
et puis ça sait réaliser, un réalisateur. il y a pléthore de beaux plans, certains spectaculaires et d'autres juste le meilleur axe possible. des très gros plans angoissants ou émouvants. des plans de face crus. des bouts de conversations qu'on n'entend pas parce qu'il est dans la voiture ou un peu loin, c'est pas habituel et effectivement on s'en fout de la conversation. des moments de pause, de silence, un petit pari dans un film grand public sur la capacité à accueillir un moment de calme. il y a des plans vu d'un haut, qui nous font dire que même nous à taille normale on est fondamentalement autant perdus dans l'espace que lui.
le sound design qui n'est pas seulement soigné, mais réussi. dans des choses subtiles autant que dans des effets mis en avant, c'est d'excellentes décisions qui ont été prises.
le générique de fin, splendide, pareil c'est un réalisateur et un artiste qui a cette idée-là.
la voix-off, pas totalement réussie, un peu awkward, mais c'est un réalisateur qui se dit balek on y va même si c'est casse-gueule ça vaut le coup.

(en revanche c'est marrant, je trouve tous les visuels promo du film ratés, et ils sont signés david tomaszewski.)

et puis une movie star aussi ça paye. on en a pas 450 en france, et vl'a jean dujardin quoi. je ne l'aimais pas trop avant, sa carrière pré-oscar m'indifférait et post-oscar m'arrangeait (autant de pouvoir pour ne rien en faire à ce point...), et d'aller faire sa série zorro sans commentaire. mais il est impressionnant, charisme simplement monstrueux, sa maturité lui va bien il n'a jamais été aussi beau et sexe. c'est un vrai bon acteur, totalement sur le ton du film, totalement sincère, émouvant, fier, leading man pur et dur, quelque chose de très masculin old-school et moment actuel en même temps, il est plus ou moins dans chaque plan et seul à l'écran pendant 70% du film, et il cartonne. le film ne marche pas et n'est pas formaté pour et les cesars c'est de la merde mais vraiment je l'aurais nommé avec joie.

après je ne peux pas dire que le film soit un smash, y a des soucis, tout ne fonctionne pas totalement, mais j'ai quand même été globalement impressionné et conquis - et même pas en mode "il faut soutenir un film pareil fait en france !" mais juste parce que le film est bon et impressionnant, quoi. les vfx sont juste top dans 90% des cas, ça gère aussi bien la poésie, la détresse existentielle que l'aventure en mode chéri j'ai retréci les gosses.

et à propos de gosses, y a 2 ou 3 scènes un peu effrayantes mais ça fera des frissons : c'est je pense un chouette truc à aller voir avec vos enfants pendant les vacances.

Le bide risque d'être violent, quelle idée de le sortir à la pire date là....

l'affiche est incroyablement moche.

la ba c'était chaud aussi, pour des gens de confiance, et Finger donc m'ont dit que c'était pas mal.

C'est aussi bidon que 99 Francs?

DoigtsCroisés est-il prêt à être père ? Car après ONE BATTLE AFTER ANOTHER validé alors que je pense que ça aurait été un cauchemar de complexité et de glauquitude pour mon fils de 11 ans, maintenant ce film de vacances où mon bras a des bleus tant il a été serré par les "J'ai peur", entrecoupé de "It's sad..." avant de conclure par un "C'est fini ? Déjà ?!"

Je n'ai pas lu le livre de Matheson ni le film d'Arnold (à qui le film est dédié, en plus de Méliès et Jules Verne.....) mais j'ai cru comprendre a posteriori que les deux adaptations étaient assez fidèles au livre. Mais ça je ne pouvais pas le savoir avant de voir le film, dont la bande-annonce m'avait en effet désarçonné, avec son approche réaliste et presque "Emmanuel Carrère" du problème du héros. En effet, à rebours des films de miniaturisation classiques, le "Fun and Games" consiste en un redux de UN HOMME A LA HAUTEUR avec Dujardin qui rétrécit de centimètre en centimètre, pendant facile quarante minutes de métrage. Du coup ça devient du drame de chambre sourd, à des lieues du film d'aventure avec sa typo série B promis par l'affiche.

Là Fingers a raison: le film a une vraie identité, une vraie mise en scène, un vrai acteur principal. Tout le monde y croit, c'est traité avec incarnation et sérieux. Mais c'est sacrément zarbi à regarder...

C'est au midpoint globalement qu'on commence dans le vrai film "d'aventures", et là on voit que Kounen s'est sans doute moins inspiré de CHERIE J'AI RETRECI LES GOSSES que de... CAST AWAY. En effet ça devient surtout un film de survie, globalement muet (à ce titre, la voix-off dropée de ci de là sans grande logique, gâche un peu tout). Mais au moins ça devient une chronique à la fois intense et quotidienne, avec des enjeux simples: se nourrir, s'héberger, se protéger. Bon par contre Symptôme d'un film à l'écriture quand même hasardeuse...

Les effets spéciaux ne sont pas invisibles mais restent quand même globalement solides. On croit à ce décor de cave. Encore un film qui mériterait une nomination en Meilleurs décors et qu'il n'aura jamais. Niveau crédibilité le seul truc qui m'a fait tiquer c'est: Avec quoi il coupe sa barbe pour qu'elle soit aussi nickel ?

La tournure désespérée et dark que prend le film au fur et à mesure n'est pas pour me déplaire mais je trouve que sa conclusion philosophique est amenée n'importe comment. J'apprécie quelque part ce Kounen fou qui, après avoir fait dérailler son western BLUEBERRY, s'amuse à faire son trip cosmogonique avec son film de wee-man, mais franchement je trouve que ça tombe à plat. Et d'ailleurs

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

j'avais prévenu que ça ferait des frissons un peu !!! mais bon c'est agréable les frissons, à un âge on arrive au moment où on aime bien se faire un peu peur non ?

et puis à travers cette histoire, y a un beau truc sur les relations entre parents et enfants. comme le dit dujardin en promo, quand ta fille demande de lui lire une histoire le soir : fais le, parce que après ce sera trop tard. et pareil pour les enfants, à un moment les parents aussi disparaissent...

et pas totalement d'accord sur ton écriture hasardeuse, j'ai par exemple trouvé qu'il y avait plein de payoffs tout à fait efficaces.