Forum de FilmDeCulte

Mais c'est vrai que dans Lila dit ça, y a un ptit plus :

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Elle chevauche Dujardin à un moment mais vite fait et ça reste de profil donc.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il faut le voir pour le croire, mais il ne faut surtout pas se sentir obligé. Kounen est un drôle de zig, son film est franchement mauvais et pourtant on se sent touché presque désarmé par sa naïveté et sa sincérité. Là où n'importe quel réalisateur sain d'esprit se serait contenté de torcher une satire qu'on connaissait avant de l'avoir vue à base de winners qui balancent leurs punchlines cyniques, il s'est mis en tête de poursuivre sa quète de spiritualité.
Plutôt que de gommer les errements et la baclage du matériau de base déjà pas du tout abouti, il les accentue en plaquant par dessus ses propres obsessions, pas vraiment mûries.
Sous couvert de stigmatiser l'état d'esprit zapping en multipliant les scènes concept et les emprunts nombreux, le film s'auto-détruit, incapable de se positionner lui-même face à ce qu'il prétend critiquer. Kounen ne s'intéresse d'ailleurs pas vraiment à son histoire, davantage à ses digressions et ses expérimentations, tant la critique des méthodes publicitaires en elle-même relève du non évènement total : n'importe quelle boulangère de Meudon sait déjà tout ce qui est dit et pour deux soi-disants brisquards du milieu, Kounen et Beigbeder ne sont pas foutus d'imaginer des fausses pubs un tant soi peu originales.

De bons acteurs, quelques scènes gentimment drôles mais jamais aussi féroces qu'elles ne se l'imaginent et puis beaucoup de remplissage.

1/6

Cette critique a été rédigée bien poussivement et il était temps de conclure vu que j'ai eu le temps d'oublier tout le film pendant le temps qu'il m'a fallu pour l'écrire.
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Je sais mais c'est pour un culculte. Et sur Brenus c'est pas encore repertorié, forcément.

Sinon merci à Bliss pour avoir répondu.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bon moi j'ai trouvé ça assez navrant.

Globalement j'ai l'impression d'un film écrit et réalisé par Jean-Marie Bigard tellement je trouve ça bête, beauf, et surtout fier d'en être. J'ai l'impression que tout le bouquin, qui n'était déjà pas parfait, passe par une caricature boursouflée qui ne raconte rien (une amourette trois secondes, puis un spot de pub, et l'épilogue) en s'étirant à donf. Toutes les références, les caméos, tous les ajouts, j'ai tellement l'impression que Kounen arrive dans le champ pour faire un gros clin d'oeil accompagné d'un GNEUH de veau, c'est horrible. La fin, même si elle est renvoyée à sa carte postale...c'est quand même un idéal d'enfant stupide de 12 ans.

J'ai l'impression de voir un film fait par quelqu'un de bête, et qui, persuadé que le public est lui aussi totalement con, surjoue tout, l'esthétique publicitaire, la vulgarité, les gags de beauf, la mise en abyme digne d'un étudiant d'atelier scénario de Sandra Joxe...

Et sans chochotterie, le chemin entre ma main et ma bouche s'est fait TRES court lors de l'utilisation de la musique de La Ligne rouge. Au secours. Pareil pour la zik de WKW, je sens l'intention, mais c'est tellement convenu et bête dans le résultat, ça pisse pas plus loin que ce qui est dénoncé parce que tout est inoffensif, ado...pouloulou. Et ça te rajoute le carton à la fin digne d'un shocker à la fin d'un dissert' d'ado révolté par ce monde qui s'en fout puisqu'on est que des pions contents d'être à genoux...un mélange de Bigard et de Saez en fait.

D'un pur point de vue "divertissement", je trouve ça bourratif et décousu.

Et Vahina Giocante, pourtant quasi muette, est vraiment épouvantable. Le même regard que les vaches électrocutées de We Feed the World...

0-1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'y allais en moonwalk, un peu en séance de 22h, avec les pubs pour le blueray qui m'énervent déjà, mode "mais je serais mieux chez moi en fait".
Et dans les premières minutes, la peur se fait carrément "allez, on s'en va". Parce qu'enchaînement "je me regarde et ouais je ressemble au vrai, je vomis sur une fille, je me branle sur Vahina avec un appareil dentaire" c'est physique.

Et puis ça se déroule, ça s'améliore, j'aime décidément beaucoup Dujardin, qui est le plus puissant argument en faveur du film, peut-être suis-je trop indulgent... Les inserts délires 'la réalité des vaches' passent un peu à plat. D'ailleurs, je pense que le film aurait du passer à côté du sérieux définitivement, rester sur la névrose du héros et pas dériver sur le 'message', qui ne passera pas de toute manière.

La mise en image ne manque pas de nervosité, d'idées, même si pas toutes bonnes. Ca a le mérite de se salir un peu, de mélanger les influences sans les renier (le drame aurait de prétendre que c'est du neuf). J'aime aussi beaucoup l'emploi de la musique (bon, même si sur la fin...).

Pas toujours comme on voudrait, mais loin, très loin du désastre annoncé et finalement plutôt efficace.

4/6

Lol.

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Ce qui est bien c'est qu'en deux phrases (+ les critiques de Bliss et oeil-de-lynx), tu viens de m'économiser une séance-torture alors que j'étais indécis jusque là...
Merci !

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Netflix les gars, Netflix.

Magie du business, on remarquera que le film est coproduit par Arte.

D'après mes infos, c'est Bernard Henri Levy, très proche de Beigbeder et d'Arte qui aurait mis la pression.

En tout cas je trouve ça ridicule.

Dire que j'avais hésité un quart de seconde ...

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There is no such thing in life as normal

C'est EXACTEMENT ce que j'étais en train de me dire.

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Sympa le film. Je déteste le début, je n'aime pas tellement la fin avec sa morale à deux francs... mais le milieu est sympa.

C'est exagéré tout ce qu'on y voit sauf durant 2 ou 3 scènes terribles, celle de la réunion et de la PPM. Là c'est hyper bien vu et très drôle.

Je suis même content d'avoir entendu "derrière chaque pub de merde, il y a une bonne idée qui a été tuée par le client".

Merci pour ça... merci de le reconnaître.

Le film c'est un peu fight club à la française 10 ans après mais bon....

3,5/6

Il parait que le carton final est :
"10% du budget mondial de la pub pourrait réduire de moitié la pauvreté dans le monde."

Putain, en matière de grosse leçon de morale, ça se pose là quand même, hein !

C'est surtout le contraste avec le ton de révolte adolescente qui précède qui fait tâche.

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Doll, it's a heartbreaking affair