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 Sujet du message: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 24 Déc 2019, 18:46 
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Pas de vrai top cette année mais juste une liste, comme l'an dernier, tant, hors du podium, j'ai du mal à hiérarchiser ces films, trop différents pour être comparés. Il y a un premier mais pour les 9 suivants le classement peut changer selon les jours. Et les 5 derniers sont en dessous.
Je garde tout de même la présentation que j'utilise depuis 2006, sous sa variation 2012, à savoir un plan par film (pour illustrer une scène marquante, stigmatisant l'approche ou le propos du film, ce que j'essaie d'expliquer dans les quelques lignes qui accompagnent l'image). Quand je peux et/ou que c'est préférable, je mets un gif ou carrément une vidéo (parce que mon site de gif ne me permet pas de faire des gifs de plus de 20 sec).
Il peut s’agir de plans "spoilers", donc je prends les précautions nécessaires. Mais je vous mets une petite capture du carton-titre (dans le film ou, malheureusement parfois, celui de la bande-annonce) pour le staïle. Parce que je vous kiffe.

15-11
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Américain/Suite/Space Opera.
Let's get this outta the way. Oui, ce film est bardé de défauts. Oui, même en le revoyant, je les vois encore. Oui, il existe des films objectivement meilleurs. Mais l'intérêt d'un top personnel n'est pas l'objectivité et si on me demande quels sont les 15 films de 2019 qui me restent le plus en mémoire, ceux dont les images et les émotions m'habitent encore, je me dois d'être honnête et de citer celles de ce film. Et notamment celle-ci. On reproche souvent à J.J. Abrams son goût pour la narration par l'objet, notamment son recours aux McGuffins (et j'en compte pas moins de TROIS dans ce film) mais il ne faut pas négliger son goût pour la narration par l'icône. La nature métatextuelle de l'approche de l'auteur dans on cinéma n'est plus à établir et jamais n'a-t-elle été plus ouvertement exploitée que dans ses Star Wars où chaque vaisseau, qu'il s'agisse d'un croiseur crashé que l'on pille ou d'une épave d'AT-AT qui nous sert de demeure, ou plutôt l'utilisation qu'Abrams en fait raconte à elle seule une histoire. Une image vaut mille mots. Et la vision de ces deux vaisseaux iconiques, posés là côte-à-côte de façon improbable comme deux jouets alors qu'on a l'habitude de les voir se tirer dessus, dans le dernier épisode d'une saga comptant à présent neuf films, symbolise à lui seul la (conclusion) de la saga et cette dyade dans la Force. L'union de deux descendants, des deux "fans" de The Force Awakens, qui ont été amenés jusqu'à ici par ces vaisseaux, cette saga. The Rise of Skywalker n'aura pas su unir les deux camps dans la satisfaction mais il est parcouru d'images et d'idées de ce genre qui me parlent.

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ImageBay
Américain/Original/Action.
Ouais bah quand on met le dernier Star Wars dans son top, on n'a plus honte de rien hein. Et le même raisonnement s'applique ici. Ce n'est pas un des meilleurs films de l'année. Mais c'est une des propositions de cinéma qui m'a le plus marqué cette année. Je n'ai toujours pas revu ce film mais je n'arrête pas d'y penser. Je n'ai qu'une envie, c'est de le revoir. Notamment pour son époustouflante course-poursuite d'ouverture dont est issu ce plan, cristallisant à plus d'un titre la démarche de Bay sur le film. Un cliché détourné et magnifié en même temps, un commentaire sur le genre, le cinéma de Bay et le cinéma en général. "Oh mon Dieu, il y a une pauvre passante innocente avec son bébé sur le chemin de notre poursuite en voiture destructrice!" Sauf que la daronne est une bombe, mais qu'elle se prend une colomb...pardon, un pigeon, dans la tronche, au ralenti évidemment, avec un mec défait de corps dont il ne reste que le doigt d'honneur brandi envers la voiture verte fluo qui dérape dans une fumée cinégénique. Bay se fout de la gueule du cliché et de ses propres clichés en même temps mais s'en donne à coeur joie, comme une manière de dire "Je sais ce que je fais. Je sais comment vous me voyez. J'assume et je m'en fous. Qui m'aime me suive." Michael, je te suivrai jusqu'au bout du monde.

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Américain/Suite/Heroic Fantasy.
Le numéro-clé du premier opus était un coming out d'Elsa qui envoyait péter l'éducation étouffante de ses parents. En réponse à la chanson devenue culte, cette suite surenchérit avec un numéro musical qui vient exploser en point d'orgue à la quête de l'héroïne : après sa "rébellion adolescente", Elsa découvre via un retcon réhabilitant ses parents que le voyage au cours duquel ils périrent avait pour but d'identifier l'origine de ses pouvoirs et ceux-ci proviennent justement de...ses parents, enfin de sa mère plus exactement, qui apparaît donc dans les reflets des murs de glace de la grotte dans laquelle l'héroïne s'enfonce, dans une myriade de souvenirs, reprenant la berceuse qu'elle lui chantait enfant, en medley avec la chanson qu'Elsa chantait à ce moment-là avant un duo défiant la mort entre fille et spectre de la mère. Fin de la crise d'ado nécessaire à l'émancipation. Réconciliation avec les parents quand tu vois ce qu'ils t'ont apporté. Les larmes. #ThatPapaLife

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Québecois/Original/Comédie.
En vrai, il faudrait que je revoie le film pour sélectionner un plan potentiellement plus parlant de ce que j'y ai aimé mais c'était principalement le montage et comme en plus je n'ai pas réussi à me procurer le film et ne dispose que de la bande-annonce, j'ai choisi ce plan pour symboliser cette comédie sur une jeune femme, tout juste lauréate d'un doctorat, donc qui sort de la fac et entre dans la vie, et se retrouve paumée dans ses relations humaines, qu'elles soient familiales ou amoureuses. L'image de ses petites feuilles (roses et bleues) soigneusement classées qui s'envolent au vent, la forçant à courir après, cristallise bien à la fois le parcours du protagoniste et la mise en scène absurde et pince sans rire de Chokri.

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Américain/Suite d'adaptation/Heroic Fantasy.
Il n'y a pas de doute, nul autre scène ne cristallise mieux la singularité et la force de cette saga que celle du premier contact physique entre le jeune héros et le dragon. Cette "amitié interdite", comme la nomme si pertinemment le morceau de John Powell qui accompagne la séquence, et qui pourtant se forge au gré d'un dessin abstrait tracé sur le sol et d'une danse improvisée autour donnant naissance à une entente muette qui aboutit en une main tendue, le visage détourné, comme si le regard était prohibé ou qu'il pouvait faire s'effondrer ce moment de poésie suspendu dans le temps, bâti sur une foi si fragile. Cet instant symbolise à lui seul la thématique principale qui incarne le film : l'empathie. La symbiose. En montrant à plusieurs reprises dans le troisième film l'erreur des hommes à ne pas suffisamment s'appuyer les uns sur les autres et à trop s'en remettre aux dragons, c'est comme si le film choisissait de chasser le fantastique comme illusoire. Au même titre que la possibilité de la coexistence entre les deux espèces dans un monde où l'on trouve encore des incarnations de l'intolérance. L'Homme n'est pas prêt. L'Homme ne mérite pas les dragons. Après tout, le premier film l'avait annoncé d'entrée, même si l'espoir subsiste à l'échelle individuelle, l'amitié interdite était condamnée d'avance. Après avoir éveillé l'empathie du public et avoir créé une symbiose entre ces films et nous, savoir qu'il n'y aura pas d'autres films dans cette série après Dragons 3 rend les adieux des plus déchirants. Des adieux qui défont alors cette image iconique de la main sur le dragon. Impitoyable.


10-2
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Américain/Original/Fantastique.
Bien qu'il s'affiche au premier abord comme radicalement à l'opposé de The Witch dans la forme, The Lighthouse paraît somme tout en partager le propos que l'on pourrait schématiser grossièrement en "nique sa mère, croire en Dieu". Dans son premier long, Eggers montrait une protagoniste accusée de s'éloigner de la voie de Dieu harcelée au point qu'elle trouvait in fine son salut dans l'adoration de Satan. En bon miroir, la fin de son deuxième film atteste de ce qui arrive à quiconque fait l'erreur de ne pas se défaire de ce carcan. Sysyphe moderne, le protagoniste traverse le film en proie à une figure dominante (le gardien de phare, littéralement montré à un moment comme Poséidon, un dieu) qui se comporte davantage comme un pervers narcissique. En vain, il cherchera le pardon, soumis dans l'espoir de l'illumination. Mais cette Tour de Babel est déceptive et Icare se brûlera les ailes, enfin la main, et retournera sur Terre condamné tel Prométhée, comme le montre ce dernier plan. De l'inanité de la dévotion.

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Japonais/Original/Comédie.
Ode au chaos du tournage, qui n'est pas moins un exercice de survie que de combattre des zombies, qui montre même la place de toutes les petites mains invisibles qui participent à l'illusion, le film parvient à se faire émouvant sur la fin, lors d'un dernier effort symbolique de l'équipe. Je vous jure, j'en ai littéralement chialé. Quand ils se démènent et font cette pyramide pour réussir à obtenir la plongée voulue par le storyboard, j'ai pensé, ému, "mais oui putain, c'est ça faire un film". Tout est là, tout le film, tous LES films, dans ce plan montrant la collaboration de toute une équipe pour arriver à un film.

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Américain/Faits réels/Sport.
Si le western sied si bien à Mangold, c'est notamment parce qu'il lui permet de traiter de ce qui semble être une thématique chère à ses yeux à savoir une certaine idée de la masculinité. Précisons qu'il ne le fait jamais dans un élan macho. Il est davantage question d'intégrité. Cette notion parcourait 3h10 pour Yuma, habité par deux antagonistes, dont un vétéran handicapé, qui apprenaient à se connaître et à s'apprécier au cours de leur périple, l'un escortant l'autre jusqu'à un train. C'est cette même amitié aussi improbable que séduisante qui anime Le Mans 66, bien que le partenariat soit cette fois d'un commun accord. D'un côté, Carroll Shelby, pilote automobile interdit de course pour raisons cardiaques et devenu vendeur de voitures, et de l'autre, Ken Miles, vétéran (encore) britannique au caractère bien trempé, mécanicien de profession mais pilote hors pair. D'emblée, Mangold oppose à l'ego de mec blessé d'Henry Ford II et ses motivations cupides la pureté du travail de Shelby et Miles. Difficile de ne pas y voir une allégorie des studios qui embauchent de fortes personnalités pour mener un projet à terme mais ne cessent de leur mettre des bâtons dans les roues et ne font tout ça que pour l'argent. Pour Mangold, Shelby et Miles sont des artistes, comme lui, et Le Mans 66 raconte comment ces deux individualistes découvrent qu'ils ne doivent avoir de loyauté que l'un envers l'autre. Et bien qu'il y ait deux scènes encore après ce plan, c'est celui qui marque la conclusion de leur arc.

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Français/Original/Documentaire.
Et bé, si on m'avait dit que j'aurais un jour dans un de mes tops de fin d'année le long métrage du réalisateur d'Et on verra pourrir nos yeux tendres que j'ai tant charrié ici bas... Mais la qualité du film est indéniable. Plus que qualité, je devrais parler de valeur. Le film charrie en lui un nombre incroyables de choses sans jamais juger et assumant parfaitement son biais et c'est là que réside la clé. En fin de compte, vu qu'il est tout de même question de thérapie, de guérison, on ne peut nier que c'est précisément le positionnement et l'ouverture du réalisateur, et l'entremise de la caméra, qui délie les langues, accueille la parole, qu'il s'agisse d'une confidence, d'une confession ou quoi que ce soit, et arbore alors une nature thérapeutique. Massart dit avoir montré le film à l'un des deux psys de la prison et que ce dernier, découvrant certains des propos d'un des détenus, était sidéré de voir son "patient" s'ouvrir de la sorte pour le documentaire alors qu'il en avait toujours été incapable en session. Le film en soi est sa propre récompense. Son tournage a permis à certains de faire un travail introspectif. Aucun plan ne l'illustre mieux que ce moment où le détenu en question, jusqu'alors filmé à contre-jour pour préserver son identité, se déplace et, alors qu'on l'avertir que son nouveau positionnement face au soleil révèlera son visage, accepte d'être vu. "Après tout, c'est pour ça qu'on parle." Combien de films peuvent se targuer d'avoir réussi ça? Ça n'a pas de prix.

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Américain/Adaptation/Biopic, Gangster.
Ayant déjà abandonné le glamour qui caractérisait ses précédents films de gangsters, Scorsese clôt le parcours de ce Judas qui ne s'est pas suicidé après avoir accompagné le chemin de croix de son ami en troquant le 35mm pour un numérique d'une clarté qui ne pardonne pas, à plus d'un titre. Mis à nu par une image d'une froideur clinique, Frank nous est alors montré comme un grand gamin qui ne veut pas qu'on ferme la porte de sa chambre, parce qu'il y est tout seul. Il nous est montré comme l'a toujours vu sa fille dans les rares aperçus de sa vie domestique délibérément effacée de cette réminiscence subjective : inexpiable.

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Américain/Original/Whodunit.
Ce dernier plan est en essence le même que celui des Derniers Jedi en plus facétieux mais plus vénère aussi. Après le petit gamin Force Sensitive qui brandissait le manche de son balai comme un sabre, comme on a tous pu le faire, démocratisant la Force pour tous, Johnson continue d'annihiler le sens du privvilège mais ne se contente plus de dire "peu importe que tu ne sois pas d'une grande lignée, tout le monde peut avoir La Force", il montre carrément l'immigrante s'approprier le pouvoir, l'argent et la maison de la dynastie qu'elle a toujours servi. Comme Rey, elle laisse le passé mourir, le vieux monde laissant la place - la maison - au nouveau. Le sien. My house, my rules.

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Américain/Adaptation/Drame.
Chez Zemeckis, on se sauve soi-même et souvent par l'entremise d'un double. Et jamais Zemeckis n'a autant eu un double de soi-même que dans ce film-somme où le protagoniste, Mark, est un artiste en proie à l'addiction qui se réfugie dans ses créations pour fuir la réalité, se créant un alter ego puissant là où lui a été faible face à une masculinité toxique. Ainsi quand il subit un rejet dans le réel est-ce la fiction qui prend le relai et plus le film avance, plus la porosité entre les réalités croît. Ici, l'artifice visible (une transition via l'objectif d'un appareil photo, un cut, les jouets qui cessent de s'animer) disparaît au profit d'un plan unissant les deux réalités en une, une échelle se substituant à une autre, un personnage à un autre, sans coupe, sans transition. Les coups de feu signalent le danger d'une telle confusion et à partir de là, il faudra guérir ou périr.

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Américain/Original/Science-fiction.
"No man is an island" dit l'adage. "Ne me touchez pas" pense Cliff quand quelqu'un veut lui serrer la main. Astronaute à tendance autiste qui entreprend un voyage mythique à la recherche de son père, lui-même parti chercher un signe de vie aux confins de la galaxie, ils découvriront que là-bas, il n'y a rien. Ni extra-terrestre, ni signe du divin. Et si la déception est terrible pour l'un des personnages, elle devient le salut d'un autre. Dans cette séquence qui, de l'aveu même de Gray, devait être la dernière, avant qu'il ne concède à inclure un épilogue plus ouvertement optimiste, Cliff accepte enfin la main tendue vers lui, plus juste une main à serrer en guise de salutation parce que c'est la tradition, mais une main qui vient l'extraire de la coquille dans laquelle il était enfermé et qui l'aide à revenir sur Terre et à avancer. Littéralement. Il n'est pas question de pessimisme ou d'optimisme mais de réalisme, de voir ce qu'il n'y a pas et ce qu'il y a. Et d'apprécier ce qu'on a parce que c'est tout ce qu'on a. Sommes-nous seuls dans l'univers? non. On est 7 milliards. "No man is an island" dit l'Ad Astra.

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Américain/Adaptation/Drame.
Les memes ont focalisé sur l'autre longue scène de danse du film, celle qu'Arthur fait dans les escaliers, dehors, dans son costume final, sur du Gary Glitter donc vaguement emprunt de second degré. J'ai été beaucoup plus mis à terre par la première. Après son premier "acte", son premier meurtre, dans un prototype involontaire de son costume à venir, Arthur se met soudainement à danser, trouvant alors une sérénité qui lui échappe chaque jour, chaque minute, chaque instant de sa vie, et l'on comprend que l'on est en train d'assister à la naissance d'une autre entité. Le Joker qui danse, c'est comme Batman perché sur une corniche après avoir cloué Falcone à un projecteur dans Batman Begins. Et le son du violoncelle de la compositrice islandaise Hildur Guðnadóttir me hante encore. À plusieurs reprises, à chaque transformation, à chaque fois qu'Arthur assume sa nouvelle identité, il va danser, faisant fi des autres, de quiconque pourrait le voir. Dans son monde. Je n'attendais pas un tel niveau de poésie dans une préquelle spin off a priori inutile réalisé par Todd Phillips sur un personnage mille fois vu.


1.
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Américain/Original/Drame.
Si loin, si proche. Alors que Rick Dalton, ancienne star du petit écran, craint de passer dans l'oubli et rage de vivre dans la maison voisine de Polanski, la femme de ce dernier, la jeune et innocente Sharon Tate, est sur le point d'exploser. Rick qui nous disait plus tôt dans cette ville, on n'est jamais qu'à une pool party près du succès, en ayant déraillé sans le savoir l'ire de la Manson Family sur lui plutôt que sur Tate, se voit alors en possession du précieux sésame lui ouvrant les portes de l'Olympe juste à côté de chez lui. Dans le même mouvement (de caméra), Tarantino relie alors les deux personnages, les deux demeures, les deux strates sociales, et, en point final de son mélange de western et de conte de fées, réconcilie réalité et fiction, télévision et cinéma, vieille garde et nouvelle génération, le vieil et le Nouvel Hollywood. Grandiose.



Et voilà!

Quinze films. Plutôt une bonne année franchement même si seuls le premier me restera longtemps.
(bon j'ai l'impression de dire ça chaque année)

Thèmes récurrents de ce top : le mâle du siècle (Once, Joker, Ad Astra, Marwen, La Liberté, The Irishman, Le Mans 66), le vieux monde doit mourir (Knives Out, The Rise of Skywalker), l'émancipation familiale (Frozen II, The Rise of Skywalker), l'évolution se fait dans la séparation (Dragons 3, Frozen 2), l'art c'est la vie (Marwen, Ne coupez pas, 6 Underground)...

laché vo com!

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 26 Déc 2019, 20:16 
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Et comme l'an dernier, un petit montage pour fêter ça :


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 27 Déc 2019, 10:49 
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Joli montage.

Voici mon top 15

1. Parasite de Bong Joon-ho (Corée du Sud)
2. Un Grand voyage vers la nuit de Bi Gan (Chine)
3. Une Grande fille de Kantemir Balagov (Russie)
4. Le Lac aux oies sauvages de Diao Yinan (Chine)
5. Once Upon A Time in... Hollywood de Quentin Tarantino (Etats-Unis)
6. So Long, My Son de Wang Xiaoshuai (Chine)
7. Grâce à Dieu de François Ozon (France)
8. Sunset de Laszlo Nemes (Hongrie)
9. Douleur et gloire de Pedro Almodovar (Espagne)
10. Le Traître de Marco Bellocchio (Italie)
11. Synonymes de Nadav Lapid (Israël)
12. In My Room d'Ulrich Köhler (Allemagne)
13. Traîné sur le bitume de S. Craig Zahler (Etats-Unis)
14. Monrovia, Indiana de Frederick Wiseman (Etats-Unis)
15. Martin Eden de Pietro Marcello (Italie)


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 27 Déc 2019, 12:08 
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A chaque fois que je le vois cité, je regrette un peu plus d’avoir loupé en salle Un grand voyage vers la nuit...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 27 Déc 2019, 13:49 
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150 films vus (trop, il faudrait que je redescende vers 100), 12 films qui m'ont plus particulièrement marqués, après le top 5 la hiérarchie est assez fluctuante. Top en image.

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1. Synonymes Nadav Lapid
2. Asako I & II Ryusuke Hamaguchi
3. Être vivant et le savoir Alain Cavalier
4. « Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares » Radu Jude
5. Passion Ryusuke Hamaguchi
6. Le Lac aux oies sauvages Diao Yi'nan
7. Once Upon a Time… in Hollywood Quentin Tarantino
8. Sorry to bother you Boots Riley
9. Still Recording Saeed Al Batal, Ghiath Ayoub
10. Liz et l'oiseau bleu Naoko Yamada
11. La Liberté Guillaume Massart
12. Tu mérites un amour Hafsia Herzi


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 29 Déc 2019, 23:04 
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Le top d'Obama:

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Le mec te met le Jia Zhangke et le Ciro Guerra... [emoji coeur]

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 30 Déc 2019, 20:18 
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Lohmann a écrit:
150 films vus (trop, il faudrait que je redescende vers 100), 12 films qui m'ont plus particulièrement marqués, après le top 5 la hiérarchie est assez fluctuante. Top en image.

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1. Synonymes Nadav Lapid
2. Asako I & II Ryusuke Hamaguchi
3. Être vivant et le savoir Alain Cavalier
4. « Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares » Radu Jude
5. Passion Ryusuke Hamaguchi
6. Le Lac aux oies sauvages Diao Yi'nan
7. Once Upon a Time… in Hollywood Quentin Tarantino
8. Sorry to bother you Boots Riley
9. Still Recording Saeed Al Batal, Ghiath Ayoub
10. Liz et l'oiseau bleu Naoko Yamada
11. La Liberté Guillaume Massart
12. Tu mérites un amour Hafsia Herzi


beau top, faut que je rattrape le Radu Jude, j'avais aimé son précédent.


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 30 Déc 2019, 21:52 
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Karloff a écrit:
beau top, faut que je rattrape le Radu Jude, j'avais aimé son précédent.

C’est le premier film de Jude que je vois, il me faudra donc récupérer les précédents. Celui-ci j’ai l’impression qu’il est sorti dans une indifférence quasi générale...


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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 30 Déc 2019, 22:00 
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Pareil faudrait que je le rattrape (mais c'est le genre de film pas évident à trouver).

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 31 Déc 2019, 16:36 
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Une bonne année mais finalement en deça des deux années précédentes pour moi où j'avais des chefs d'oeuvre absolus dans mes tops. Là à part le premier qui sera dans mon top décennie les autres sont légèrement en dessous.

15 - Mandy de Panos Cosmatos (Canada)
14 Ad Astra de James Gray (USA)
13 Dragged upon concrete de S. Craig Zahler (USA)
12 Koko-di Koko-da de Johannes Nyholm (Suède)
11 Zombi child de Bertrand Bonello (France)
10 Jessica Forever de Caroline Poggi et Jonathan Vinel (France)
9 Parasite de Bong Joon-ho (Corée du Sud)
8 Midsommar de Ari Aster (USA)
7 Douleur et gloire de Pedro Almodovar (Espagne)
6 Une grande fille de Kantemir Balagov (Russie)
5 ASAKO I&II de Ryusuke Hamaguchi (Japon)
4 Sunset de Lazslo Nemes (Hongrie)
3 The Lighthouse de Robert Eggers (USA)
2 Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma (France)
1 Once upon a time... in Hollywood de Quentin Tarantino (USA)

J'ai raté les trois chinois qu'on voit dans pas mal de tops (le Bi Gan, An elephant sitting still et Le lac aux oies sauvages que je vais aller voir en salles).

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Dernière édition par Art Core le 31 Déc 2019, 17:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 31 Déc 2019, 17:41 
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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 31 Déc 2019, 17:56 
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Bordel ce lapsus.

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 03 Jan 2020, 10:15 
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Année assez faible pour moi, avec un premier qui s'est décidé au dernier moment et un peu par défaut.

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 03 Jan 2020, 10:48 
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Pas une année dingue non plus pour moi alors que paradoxalement la compétition du festival de Cannes a été une des meilleures sinon la meilleure de la décennie.

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 Sujet du message: Re: TOP 2019 - Définitif
MessagePosté: 03 Jan 2020, 11:02 
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En fait pour moi c'est assez dense. De mon n°1 à mon n°7 ou 8 ils sont quasiment au même niveau de qualité. C'est juste qu'y a rien qui ressort en mode "NUMERO 1 INCONTESTABLE".

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