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Et ben j'aurai pas cru ça d'Ayer...

Scénariste parfois efficace (U-571, Training Day) mais souvent moyen (Fast & Furious, SWAT, Dark Blue) comme sur ses réas (Bad Times, Au bout de la nuit, End of Watch), le cinéaste aura pondu en 2014 l'un des plus mauvais films de l'année (Sabotage) et ce Fury, certes inégal mais relativement impressionnant.

Si l'on y retrouve encore un peu trop de la vulgarité typique du bonhomme, le film met ces excès à bon escient : ces sempiternels mecs machos sont ici autant de ravagés de la guerre (et forment une sorte de famille dysfonctionnelle, notamment dans la scène la plus hors sujet et la plus dérangeante du film, lors du repas) et la violence graphique frôle la complaisance choc mais participe à l'approche presque horrifique du film de guerre (bout de faciès découpé, corps écrasé dans la boue par les chenilles d'un tank, etc.).

Malgré les quelques scènes de batailles - qui proposent, soit dit en passant, de l'action comme on en a assez rarement vu dans le genre, avec cette guerre de tank, franchement réussie - les morts qui font le plus mal ne sont pas présentes mais passées. Ou en devenir.
Ayer filme la guerre comme on filme des limbes, dans une Allemagne éternellement embrumée, avec ses fantômes (les villageois qui fuient leur foyer assiégé), ses cadavres (corps omniprésents, notamment dans le dernier plan, peinture macabre) et ses soldats encore vivants mais déjà morts. Condamnés. Ce tank, c'est un peu leur barque sur le Styx de la guerre. (waouh)

Dans le rôle de Wardaddy, Pitt compose une performance située quelque part entre son rôle d'Inglourious Basterds et celui de The Tree of Life, le "père de guerre" de ces quelques jeunes soldats (très bon cast, Shia LaBeouf à contre-emploi en tête), antithèse du bienveillant Capitaine Miller interprété par Tom Hanks dans Saving Private Ryan, dont Fury reprend presque à l'identique certains des archétypes pour en donner la version trash. Sale.

Quelque peu handicapé par sa structure maladroitement découpée, c'est dans cet improbable équilibre entre la saleté propre au cinéma d'Ayer et son esthétique brouillardeuse que Fury surprend.

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Je m'attendais à un plaisir coupable, là je suis encore plus chaud.

Donc ton attente par rapport à Suicide Squad en est changée? Tu penses toujours que c'est Warner qui veut faire son Guardians of the Galaxy?
Marrant par ailleurs que la vulgarité te gêne chez Ayer alors qu'une forme plus diluée, déréalisée, plus comique de vulgarité te plaira ailleurs.
Par ailleurs, Bad Times est un très très bon film, Au bout de la nuit, c'est largement moins bon. Je crois que tout le monde peut s'accorder sur la différence qualitative entre les deux films sans forcément les aimer, question de bonne foi.

D'un point de vue marketing, oui, pour Warner, Suicide Squad est leur GOTG.
Concernant la vulgarité, ça dépend de quoi on parle. Sabotage par exemple, c'est horrible.
Et, oui, Bad Times est un vrai film là où Au bout de la nuit est un truc basique mais ils sottous deux moyen même s'ils le sont pas de la même manière.

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Et j'attends un peu plus Suicide Squad maintenant, oui.

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Toujours pas vu GOTG, mais putain, plus vulgaire que Super de James Gunn, c'est difficile à trouver...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'aime pas trop Super. Mais GOTG ressemble pas des masses.

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Je hais Super, j'adore GOTG.

J'aime bien Ayer, c'est un (très) bon film de guerre mais je suis un peu déçu.
Spoiler:



du potentiel mais il y avait mieux à faire, comme souvent.
Le premier plan est sublime, dommage que le film ne soit pas tenu de ce point de vue, même s'il est de très bonne facture (pas trop aimé la musique censée figurer les troupes allemandes en train de chanter - un peu trop caricatural).

3/6

Je dis moi-même que c'est bien utilisé.


Magnifique. Il y est pour beaucoup dans mon amour du film.

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J'ai trouvé ça super bonnard moi aussi, dans le genre "surpris que ça soit aussi bon".

Rythme un peu zarbi : ça commence doucement, et puis ça canarde beaucoup tout le long sauf 20 min qui détonnent au milieu.

Du côté des reproches, je dirais qu'il y a des choses trop schématiques :


Impressionné par le nombre de plans qui marquent : le tout premier magnifique, des plans sur les tourelles, plein de plans fixes qui en jètent. Mise en scène super posée, limite à l'ancienne, avec plein d'effets plateau (ou alors les CGI sont top). Le film a un vrai charme.

Et puis j'aime comment les clichés sont évités : la scène du repas va dans le zarbi à fond sans jamais tomber sur un lieu commun, la jeune recrue rookie a une certaine force de caractère dans son refus de participer (c'est pas la tarlouze de Saving Private Ryan quoi), et puis scène que j'adore :


Sinon, j'ai pas trouvé le film si violent : certes ya un poil de gore, mais ça reste très furtif et sombre.

Un petit 5/6.

5/6

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Tain ce film ne me tente mais PAS DU TOUT...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moi non plus

Vous avez aucune sensibilité.