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MessagePosté: 06 Jan 2009, 17:53 
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"New York 1846. Deux gangs s'affrontent dans les rues dépravées du quartier des Five points. D'un coté, les lapins morts, groupe d'Irlandais immigrés dirigés par le prêtre Vallon et de l'autre coté, les Natifs américains sous la conduite du sanguinaire Bill le boucher. Ce dernier va rapidement mettre les " dead rabbits " en déroute en assassinant leur chef. Il ne lui en fallait pas plus pour prendre le contrôle exclusif du quartier de New York.Seize années plus tard, le gang du boucher est toujours aux commandes des Five points appuyé par l'aide de Tweed, un politicien influent. De tous ces gens errants lamentablement dans les rues, un homme n'a pu oublier. Amsterdam Vallon souhaite plus que tout venger la mort de son père et faire renaître au grand jour le gang des lapins morts."

Je devais avoir 15 ans quand ce film est sorti et j'en ai gardé un très bon souvenir. Je le revois, et ça se confirme, j'ai autant aimé que lorsque j'étais ado, pour les memes raisons mais que je peux expliquer maintenent.

Le naturalisme est un thème qui marche très bien chez moi mais qui peux rapidement s'épuiser. Gangs of New York est vraiment LE film qui exploite la richesse du genre.

A travers des plans surchargés de vice, de violence, de foules, d'objets-fétiches, Scorsese nous fait très bien sentir le monde de pulsions qui s'actualise dans l'ambiance bouillonnante de la ville de New York sans se confondre avec elle. L'exercice est pourtant pas si facile: il ne suffit d'accumuler dans chaque plan un maximum de vice et de violence; mais d'articuler les relations entre un monde originaire et un monde dérivé qui coexistent sans pour autant se confondre.

Ce monde originaire, ce sont ces plans éloignés sur la ville en flamme , paysage de guerre civile englobant tout les conflits internes. C'est aussi cet éloignement progressif de la caméra qui quitte la 'marche du prètre' au début du film pour saisir l'ambiance survoltée de la maison Vallon et qui ressemble un peu à une page de ou est Charlie.

Le monde originaire apparait bien dans tout les autres plans dans la description des espaces, des foules et des personnages. Une pulsion cherche toujours à s'emparer d'un objet, à désarticuler le monde en parties quelle s'approprie. Le monde de Gangs of New York est ainsi entièrement fétichisé: la lame ensanglanté que le père Vallon donne à son fils, la croix du pere Vallon, le médaillon, les oreilles stockées dans un boccal, la montre du chef de la police...

Le boucher est l'incarnation de ce monde pulsions qui désarticule le monde dérivé, justement car il découpe en morceaux autant les betes que les hommes. D'ailleurs, ce role est l'incarnation meme du personnage naturaliste car le boucher désigne ici une profession autant qu'un trait de caractère. La prestation de Daiel Day Lewis est absolument inégalable, il se dégage du personnage un aura violence autant dans ses démonstrations sanguinaires que dans son jeu de gestes et de rictus.

Le montage du film, classique mais efficace, laisserait penser qu'il y a une évolution, la vieille animosité entre gangs laissant place à une lutte de classes entre le peuple et l'aristocratie. L'utilisation du montage parallèle (parallèle entre la préparation de la guerre de gangs et la grogne du peuple)et convergeant (en deux combats, l'un dépassant l'autre puisque le combat entre natifs et lapins morts est interrompu par des coups de canons), s'inspire pas mal du cinéma organique.

En fait, c'est la pulsion de mort qui se repète et qui se saisi des differentes situations pour les épuiser jusqu'à la mort. Gangs of New York commence dans un bain de sang et se termine dans un bain de sang.
Quand Deleuze disais du monde originaire qu'il est à la fois commencement et fin, il ya ce travelling spectaculaire qui lui correspond, ou on vois des irelandais débarquer par bateaux sur le sol américain, se faire enroller danns l'armée, et revenir entre quatre planches par les memes bateaux. Magnifiquement démonstratif.

Finalement, les hommes se rapprochent des betes: l'analogie exposée entre l'homme et le porc par Bill en témoigne, mais aussi l'animalisation de certains des personnages (la femme aux griffes par exemple), et on s'étonne pas trop de voir qu'au coeur de l'agitation les animaux du cirque Barnum fassent irruption dans la rue...
Cameron Diaz, que je ne trouve pas si mal castée que ça, représente une alternative au monde originaire qu'elle veux fuir (le voyage vers la cote Ouest), mais dont elle ne peux finalement échapper, ce qui est symbolisé par son avortement.

Voila, sinon les 2h50 en font un film avec quelques longueurs, le twist dans la relation entre le fils Vallon et Bill met du temps à arriver. Mais l'essentiel de ce que j'aime est présent malgré quelques maladresses. Comme dans les romans de Zola on sens bien qu'un monde de pulsions prééxiste dans les espaces et les personnages et qu'il imprègne leurs actions. C'est en ce sens que Gangs of New York est un film éprouvant sans jamais tomber dans la surrenchère gratuite de violence et de vice.

4.5/6


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MessagePosté: 06 Jan 2009, 18:42 
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Putain de film auquel je pardonne sans mal ses quelques maladresses et égarements. Mais il y a une vie, un mouvement, une rage qui emporte le tout dans un tourbillon ininterrompu et grisant qui en fait une oeuvre unique et, quelque part, visionnaire. Les deux acteurs principaux sont géniaux (quoique Neeson ne soit pas en reste), Howard Shore livre une partition démentielle, la photo est superbe, la reconstitution miraculeuse. Mais c'est bien la mise-en-scène de Scorsese qui donne une telle force violente et enragé au film (dommage pour quelques ralentis foireux). Sincèrement impressionnant et j'ai jamais compris la tiédeur avec laquelle il avait été reçu. Pour moi c'est le dernier chef-d'œuvre de Scorsese sans hésiter. Il a pas encore fait mieux depuis.

6/6

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MessagePosté: 06 Jan 2009, 18:47 
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Presque plus aucun souvenir...vu une fois à l'époque de sa sortie, je me rappelle surtout de quelques plans et séquences très classes et un Day-Lewis juste énorme dans un ensemble somme toute décevant (surtout compte-tenu de l'attente) et parfois même anonyme dans la mise en scène.

J'avais mis un gentil 4,5/6...aujourd'hui, ma mémoire dirait plutôt 4/6.

Mais je me le rematerai quand je me déciderai enfin à me faire cette rétro Scorsese que je veux faire depuis un moment.

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MessagePosté: 06 Jan 2009, 19:20 
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Je l'ai revu il y a quelques mois, autant la première vision m'avait bluffée, la je suis moins rentré dedans. Ca reste quand même assez énorme.
Bill bien sûr, les décors, l'ambiance qui s'en dégage, c'est très bien. Moins convaincu par Di Caprio (pourtant je l'aime bien) et par Diaz.
4.5/6

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MessagePosté: 06 Jan 2009, 19:51 
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Souvenir d'un bon film, mais etonamment, alors que ca se veut epique, je n'en est presque rien retenu au niveau scenaristique. J'ai plus en memoire l'atmosphere de violence generale, ce qui signifie peut etre que Scorcese a atteint son but en nous laissant l'impression d'une certaine permanence, celle de la violence, celle de ce que tu appelles "monde originaire", Fion des Alpes.
Il me reste grave un plan general pendant la bataille de la fin ou on voit les tirs de canons venus de l'exterieur de la ville (ou de l'exterieur de quelque chose?) s'abattre sur une ville deja sale et viciee.

J'ai pas tellement envie de le revoir vu l'impression de longueur que le film m'avait laisse par contre :?


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MessagePosté: 06 Jan 2009, 20:25 
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bon souvenir, juste dommage que la fin paraisse aussi expédiée, la force du propos sur la naissance de New-York s'en trouve considérablement affaiblie.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 18 Fév 2010, 00:31 
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Film Freak a écrit:
Presque plus aucun souvenir...vu une fois à l'époque de sa sortie, je me rappelle surtout de quelques plans et séquences très classes et un Day-Lewis juste énorme dans un ensemble somme toute décevant (surtout compte-tenu de l'attente) et parfois même anonyme dans la mise en scène.

J'avais mis un gentil 4,5/6...aujourd'hui, ma mémoire dirait plutôt 4/6.

Mais je me le rematerai quand je me déciderai enfin à me faire cette rétro Scorsese que je veux faire depuis un moment.

C'est fou ce que ça peut faire 7 années entre deux visions.

Je sais pas si ça vous déjà arrivé de regarder, longtemps après l'avoir découvert, un film qui vous avait laissé un souvenir pas entièrement convaincant, et de se dire, toutes les 10 minutes, "mais c'est vachement bien en fait".

C'est globalement ce qui m'est arrivé ce soir avec Gangs of New York.

En fait, j'ai retrouvé ici le genre de réussites que seuls quelques rares réalisateurs (comme Spielberg) parviennent à accomplir lorsqu'ils tentent de raconter "la grande Histoire à travers la petite", comme on dit.
J'adore l'univers, ce New York encore crade de la deuxième moitié du XIXe, j'adore le contexte politique, cette Guerre Civile au loin et cet abolition de l'esclavage qui vient résonner même au Nord, et j'adore comment le scénario infuse cet affront entre deux époques, deux pensées, à travers la lutte entre deux hommes.
A ce titre, le face à face final est le plus parlant...Scorsese monte la sauce des émeutes en parallèle avec le défi entre Irlandais et Américains et les émeutes explosent au moment où ils allaient faire leur petite guéguerre, plongeant la ville dans la fumée et isolant littéralement les deux protagonistes qui incarnent alors à eux seuls deux flancs politiques qui vont se clasher et dont l'un sortira vainqueur pour donner naissance aux Etats-Unis tel qu'on les connaît aujourd'hui (enfin en ne regardant que le bon côté des choses quoi).

Ce qui me fait plaisir, c'est de voir Scorsese revenir à un cinéma un peu plus engagé que ses précédents...Bringing Out the Dead c'est de la rigolade, Kundun c'est trop elliptique et léger sur quoi que ce soit de politique, ça s'en écarte délibérément, Casino s'intéresse à un autre aspect de l'Amérique mais n'en fait pas son sujet principal, Le Temps de l'innocence, bon voilà, etc.
J'avais pas vu Scorsese parler directement de l'Amérique comme ça depuis...Taxi Driver?

Le 11 septembre a eu lieu durant le tournage mais l'ombre des deux tours planent sur tout le film...et évidemment sur le dernier plan.
Un film qui prône l'ouverture à autrui, à l'immigration, au lendemain des attents du WTC, c'est fort.

Mais même s'il n'y avait tout cela, c'est avant tout une très bonne histoire...classique en apparence, mais j'aime assez le rapport entre Amsterdam et Bill The Butcher, le rapport filial qui s'installe...faut dire que Bill, par la performance MAGISTRALE de Day-Lewis, est une figure assez fascinante...son premier combat, sa profession, ses talents aux couteaux...et les détails ont tôt fait de l'iconiser, quand il tapote la lame sur son oeil de verre avec l'aigle, le "I'll teach you to speak english with this fucking knife!!!" qu'il hurle à son assassin, réplique que j'avais cultifiée depuis ma première et unique vision il y a 7 ans...
Et cette excellente scène où il vient se confier à Amsterdam, enveloppé du drapeau des Etats-Unis...

J'aime aussi les personnages archétypaux mais super bien servis par des gueules connues comme Brendan Gleeson ou John C. Reilly ou Liam Neeson...

En fait, je me rappelais pas d'un film aussi "vivant"...même si, je continue de le penser, Scorsese est calme sur ce film...il n'y a aucun problème avec la mise en scène, il y a d'ailleurs des choses qui tuent (ce long plan sur les quais qui montre tout d'abord les immigrants qui débarquent, les mecs qui les enrôlent dans l'armée, les soldats fraîchement recrutés qui embarquent et pour finir les cercueils des soldats morts que l'on débarque...c'est "lourd" sans l'être...ça raconte toute l'histoire en un plan), mais quelque part, comme je le disais pour Le Temps de l'innocence, j'aurais aimé le voir traiter ce sujet et cette époque avec la même verve que Goodfellas ou Casino (ou The Departed).
Ici, j'ai l'impression que quelque part, Scorsese cherche trop à se plier au genre et concède un peu son style à une mise en scène plus mainstream.

Le film n'est pas impersonnel pour autant et le revoir en connaissant davantage l'oeuvre de l'auteur me permet d'en apprécier autrement plus les récurrences thématiques.

Du coup, je monte ma note à 5/6.

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MessagePosté: 18 Fév 2010, 01:13 
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Ai je le droit de dire qu'il s'agit de mon Scorsese préféré sans me faire taper sur la gueule ?


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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePosté: 18 Fév 2010, 01:33 
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Film Freak a écrit:
Je sais pas si ça vous déjà arrivé de regarder, longtemps après l'avoir découvert, un film qui vous avait laissé un souvenir pas entièrement convaincant, et de se dire, toutes les 10 minutes, "mais c'est vachement bien en fait".


Oui, deux fois. Les films s'appelaient Full Metal Jacket et Vertigo.

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MessagePosté: 18 Fév 2010, 02:08 
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Hormis une certaine longueur, je me souviens surtout que le combat final méritait mieux que ça. Le coup des canons, brouillard tout ça pour se la jouer ninja dans la fumée c'est pas sympa. Mais j'y ai adoré DiCaprio, faisant son retour en plus mature.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell


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