Forum de FilmDeCulte

Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D'ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.



Cas intéressant de pourquoi parfois on adhère plus à tel "petit film" sans énorme ambition formelle et pas du tout à la majorité des autres. En l'occurence, je me suis senti bien dans ce film et avec ce personnage joué tout en sensibilité rentrée par Théodore Pellerin. Le point de départ de l'annonce d'un cancer permet au personnage de fouiller son mal-être général et chercher une issue.

Chaque jour est l'occasion, parce qu'il a perdu ses clés, de sortir de chez lui, de sortir aussi au symbolique de sa petite prison personnelle, et de se confronter au monde, même si bien sûr on peut objecter que le "monde" en question est restreint au Paris intra muros petit bourgeois. Mais Pauline Loquès s'attache tout de même à inscrire son personnage dans la ville, la maladie n'est pas en vase clos mais un sujet sociétal, de rapport à soi et aux autres et là-dessus le film a une certaine subtilité.

Et puis la galerie de personnages rencontrée est très réussie, du copain maladroit à sa soeur hilare en passant par la jeune mère discrètement lumineuse. L'écriture est globalement légère dans ses moyens et effets, par exemple la résolution de telle ou telle scène ne va pas appuyer ce qu'on a déjà compris, et c'est bien agréable.

Le film mérite un peu plus de lumière.

Beaucoup aimé.

Le film aurait dû s'appeler Nino de vendredi à lundi pour mieux assumer sa référence.

La seule qualité que je lui ai trouvé c'est d'arpenter des quartiers que je connais par cœur. Il habite d'ailleurs au même numéro de la Rue des Fêtes que Jean-Christophe Folly dans L'Angle mort (j'espère ne pas me tromper de film).

"la seule qualité" bah vas-y balance un semblant de critique au moins au lieu de juste venir dire "c'est nul"

Je ferai mieux d'ouvrir un topic pour Left handed girl pour dire du bien d'un film pour une fois.

Ok, QGJ.

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les gens parlent de cléo de 5 à 7 mais l'argument me fait surtout penser au feu follet... je suis fou ?



accueil presse totalement dithyrambique, grosse promo parisienne de la part d'un petit distributeur (genre y a l'affiche en gros aux bornes automatiques des mk2...), inévitables nominations en premier film et révélation aux césars, et ça va finir bien au dessus de 100k quand c'est le genre de film qui peut vraiment faire 12k quand les étoiles ne s'alignent pas. ils ne sont pas malheureux !

Ah ok je pensais avoir lu dans le topic Box office qu'il ne marchait pas. Tant mieux alors.

Pour le Feu Follet, oui c'est marrant moi j'ai pensé à Oslo 31 août qui est une adaptation du livre de Drieu La Rochelle. Clairement l'itinéraire auprès de ses connaissances dont une fête, sur trois jours, d'un dépressif, ça brasse les mêmes éléments. Je sais pas si je dois m'inquiéter d'être client

le bouche à oreille semble déjà fonctionner et être favorable. mais je sais que il y a 6 mois la réalisatrice était prête psychologiquement à faire 20 000 entrées, donc en l'état ça reste des chiffres modestes, mais sans le soutien massif de la presse et de son distributeur ça aurait pu être tellement pire... le bilan du film sera largement positif !

Pensé aussi à Oslo 31 août qui me semble une référence assez évidente.
C'est un joli petit film sans grande prétention sur un malaise qui dépasse finalement l'annonce d'une maladie (que l'on imagine en plus non mortelle) mais plus sur la présence au monde et sur le rapport aux autres. L'idée un peu artificielle de la perte des clefs (on passe quand même à se demander pourquoi le mec n'appelle pas un serrurier) permet de le confronter à la ville, aux gens, à l'agitation alors que lui se sent constamment perdu ne sachant trop où aller. Une poignée de très belles scènes (lumineuse et bouleversante Jeanne Balibar), la scène sur le canapé lit, la fin avec Leghbil, la belle scène avec Amalric (d'ailleurs il devient quoi Amalric, impression qu'on le voit plus du tout ?) etc... qui m'ont sincèrement émues mais malheureusement je trouve que le film n'échappe pas au syndrome du premier film avec trop de scénario tout le temps. Trop d'évènements concentrés superflus et de surécriture (annonce de la maladie le jour de son anniversaire, perte des clefs, ex qui déménage, gardien absent, gardien mort, fête surprise, rencontre d'une copine de collège, le cadeau avec le père mort etc...). Ca donne au film un petit côté artificiel alors qu'il aurait pu être beaucoup plus limpide et simple dans sa chronique à l'image d'Oslo 31 août justement.
L'acteur est très bien (j'ai appris qu'il était en fait canadien et qu'il jouait notamment dans Beau is Afraid un tout petit rôle mais aucun souvenir de lui), les seconds rôles aussi et le film a une certaine douceur douce-amère touchante mais je vois un peu trop les coutures.

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CroqAnimement votre

Découvert Théodore Pellerin dans la série Lagerfeld où il vole la vedette.

Le modèle à tous c'est le feu follet de Louis Malle, le réal le plus cité par les réals de cette génération (alors que curieusement j'en ai pas vu bcp)

RIP.

J'ai eu peur qu'il ne soit pas mort alors que pourtant je me souviens d'une anecdote avec Cosmo mais j'arrive pas à m'en souvenir précisément.

What ? Tu sors ça d'où ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste