Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 22 Nov 2024, 00:56

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 
Auteur Message
MessagePosté: 27 Mai 2016, 19:18 
Hors ligne
Connaisseur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Mai 2016, 11:05
Messages: 131
Image

The Door se frotte à l'horreur sans rentrer réellement dedans, tout en épousant bien le tableau psychologique et dramatique des acteurs. Johannes Roberts établit un pur produit de consommation qui devrait se perdre quelques semaines après sa sortie. La bande annonce, une fois dévoilée, m'avait beaucoup intrigué dans son côté ésotérique. Celui-ci est d'ailleurs confirmé car le film tente de mêler des aspects mystiques propres à la culture indienne (la mort, la réincarnation, l'âme) à des thématiques propres au surnaturel et au monstrueux (la faucheuse réincarnée en être bizarre, maléfique, avec des bras pour office de visage).

Si la première partie met plutôt bien en place les personnages, la seconde partie, censée faire ressortir le côté horrible et glacial du film, se fragmente de trop et tombe dans le ridicule simplet. Tout le début jusqu'en milieu d'heure, on peut observer un jeu sincère avec toute cette dimension psychologique, une famille terrassée par la perte d'un fils dans un accident de voiture, qui essaie d'avancer mais qui ne parvient pas à oublier.
D'ailleurs, j'ai accueilli favorablement le choix du réalisateur à ne pas débuter immédiatement par l'accident mais nous le révéler qu'après, une fois que les bases étaient posées. Fragile, elle décide de mettre fin à ses jours en avalant une bonne dizaine de pilules mais miraculeusement, elle s'en sort. Et de là, va partir l'intrigue. En effet, la servante de la famille, qui a vécu un drame analogue, lui propose de rencontrer une dernière fois son fils dans un lieu reculé, dans un temple plus exactement. Rencontrer est un mot un peu fort, je l'avoue (on va s'en rendre compte). La mère décide de suivre les indications de la servante et part pour quelques jours sécher ses larmes dans ce sanctuaire perdu. Là-bas, après quelques gestes d'incantation, notamment en versant les cendres du fils mort devant l'entrée du sanctuaire, celui-ci devrait revenir et rentrer en communication avec sa mère.

Cependant, la servante a précisé qu'il ne fallait surtout pas ouvrir la porte sous peine de manifester tous les maux du monde. Mais, éprise de chagrin, trompée par la mort elle-même, la mère décide d'outrepasser cette règle. Les portes du sanctuaire étant ouvertes, en pleine nuit, il n'y a personne. Puis, peu à peu, apparaissent des espèces de prêtres un peu sauvages et terrifiants. Ils pointent du doigt la jeune femme. Celle-ci, très perturbée, décide de rentrer chez-elle rejoindre son mari et sa fille.
Donc, on nous divulgue une adaptation difficile, un retour à la vie normale délicat, en tout cas, pour la jeune mère.
Tout ce qui vient d'être exposé à l'instant concerne la première partie. C'est bien mené, franchement, le jeu des acteurs cristallise une juste maîtrise de la dimension psychologique qui se renferme, progressivement, sur cette famille. The Door est fort lorsqu'il demeure dans sa phase de progression des personnages (le tissu écrit se sent), de l'histoire, de l'horreur. Mais dès qu'il intègre le sujet de son genre plus sérieusement, tout s'écroule. Les émotions ne se véhiculent pas, l'horreur comme on l'entend parvient à peine à se dessiner. Surtout, The Door offre au spectateur une ambiance peu généreuse, uniquement focalisée sur du bruitage, une forme d'exorcisme inutile
(lorsque la mère se dirige à plusieurs reprises dans la chambre de son fils, son esprit perturbe et fait déplacer les objets)
et surtout, le comble, la représentation iconographique de cette malédiction est lamentable. On part sur des idées biscornues, les personnages perdent en véracité, on sent la confusion s'installer, en particulier,
avec les prêtres qui se pointent dans la maison.

Vous l'avez compris, The Door pouvait rester sur sa première partie, l'allonger, lui donner de la consistance et concocter un univers psychologique et dramatique. Cependant, Johannes Roberts a préféré accoler de l'horreur, consolidée laborieusement, et surtout mal-interprété par le spectateur. Par contre, surprise en ce qui concerne la fin
(la mère meurt et se retrouve à la place de son fils, derrière la porte, à l'appel de son mari qui semble réaliser la même erreur).


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Resident evil : Bienvenue à Racoon City (Johannes Roberts, 2021)

Abyssin

4

889

27 Nov 2021, 21:00

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Sound of noise (Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson - 2010)

DPSR

0

1435

18 Mai 2010, 23:08

DPSR Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Golden door (Emmanuele Crialese - 2006)

DPSR

12

1731

04 Jan 2008, 21:53

Blissfully Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. A girl at my door (July Jung - 2014)

DPSR

2

1399

07 Nov 2014, 18:18

Mr Chow Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Who's that Knocking at my Door (Martin Scorsese, 1967)

thepassionoflovers

4

1665

03 Avr 2014, 20:45

Cooper Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. American Murder: The Family Next Door (Jenny Popplewell, 2019)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Art Core

34

2207

21 Avr 2021, 19:24

bmntmp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Bubbles Galore (Cynthia Roberts - 1996)

Zad

0

1220

12 Mai 2006, 14:31

Zad Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Kings of Summer (Jordan Vogt-Roberts, 2013)

Film Freak

0

1526

28 Fév 2017, 12:55

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Kong : Skull Island (Jordan Vogt-Roberts, 2017)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Film Freak

52

7428

14 Avr 2018, 12:20

Tetsuo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. 31 (Rob Zombie, 2016)

Fire walk with me

4

1748

31 Jan 2017, 19:33

Xavi777 Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Google [Bot] et 11 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web