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MessagePosté: 19 Juin 2011, 13:36 
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Assez curieusement, ce film m'avait toujours échappé. Pourtant je m'enorgueillis d'avoir regardé dans mon enfance une honnête partie des péplums des années 40-50-60, et d'en avoir aimé beaucoup (ma préférence au diptyque La Tunique - Les Gladiateurs, au Ben-Hur et au Barabbas de Wyler et Fleischer et aux DeMille). Pourquoi continuait-il de m'échapper avec les années, alors que j'étais curieux de le voir, ne serait-ce que pour l'apport de Kubrick en remplacement d'Anthony Mann ? Sûrement à cause des conditions de visionnage : image de mauvaise qualité, format tronqué, VF. Donc là, en Blu Ray restauré, pas la peine de tergiverser plus longtemps.

Et c'est un film assez classique au final, relativement peu impressionnant par son manque d'ampleur (d'espaces confinés en matte-paintings grossiers), où le budget n'explose réellement qu'au détour de quelques plans d'ensemble pharaoniques : la sublime préparation de la bataille finale, les cohortes de légionnaires qui se mettent en position dans un silence de folie, donnant un avant-goût de Barry Lyndon et du Napoléon abandonné. C'est davantage dans le montage, que dans la mise en scène ou la composition de plans, que j'ai trouvé une belle vigueur et une grande modernité. On sent à plusieurs reprises comme une envie d'échapper au rouleau-compresseur du péplum biblique par des petites touches d'humanité volée sur le plateau parmi la figuration.

Le scénario de Trumbo est assez décevant dans son arc central. Passé la première demi-heure éblouissante (l'école de gladiateurs jusqu'au soulèvement), et la dernière émotionnellement réussie (la fin du rêve), les deux heures qui les séparent offrent un ventre mou qui justifie rarement la loooooooongue exposition des faits. Heureusement que navigue entre les intrigues de pouvoir l'excellent Peter Ustinov, cabotin anglais à mourir de rire et pourtant hyper classe, dont le personnage complètement surréaliste vient un peu secouer les statues de marbre faites à Kirk Douglas et Laurence Olivier.

Un bon film, bien sûr, mais avec des parties très inégales, et qui passe parfois à côté de vraies opportunités de traitement.

4/6

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MessagePosté: 19 Juin 2011, 17:45 
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J'aime bien cette affiche. C'est old-school mais j'aimerai bien voir ce que ça donne avec du photoshop high-res d'aujourd'hui.

Euh sinon pareil, un 4/6 quoi. Ça manque d'ampleur en effet.


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MessagePosté: 24 Juil 2025, 23:35 
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C'était le seul Kubrick que je n'avais encore jamais vu (à l'exception de Fear & Desire, récemment rattrapé donc) et j'attendais une occasion comme celle d'aujourd'hui aka une projection en 70mm à la Cinémathèque pour le découvrir comme il se doit. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre étant donné les conditions dans lesquelles le cinéaste s'est retrouvé sur le film tout en me disant que sa facture plus classique pourrait également me parler.

A l'arrivée, sans parler de déception, parce que le film est tout de même plus que solide, force est de reconnaître sa nature inégale et relativement impersonnelle dans le corpus de l'auteur.

Il est intéressant de le voir composer pour la première fois en format large (2.20 en l'occurrence) et en couleurs, qui plus est à une échelle de blockbuster après quatre longs métrages résolument "petits". The Killing avait enfin montré que le boug ne manquait pas d'habileté et il semblait commencer à se trouver sur Les Sentiers de la gloire et j'ai donc été quelque peu surpris de ne pas nécessairement le retrouver sur ce film. Quelque peu seulement parce qu'il n'a pas préparé le film, débarquant alors qu'Anthony Mann tournait depuis deux semaines, et peut-être parce que l'exercice de changer de format n'a fait que rajouter à la perturbation et que le studio le poussait à être plus académique, je sais pas.

En l'état, ça reste de la belle ouvrage, avec une mise en scène régulièrement dynamique qui sait mettre à l'avantage les vistas incroyables dans la profondeur de champ infini, qui impressionne avec ces panoramas de centaines de figurants, qui est tout autant à l'aise dans le filmage d'un combat depuis l'arène que d'une stratégie militaire vue du ciel, et qui instaure l'atmosphère ad hoc à ses scènes d'opulence et de politique romaines. Le film est toutefois plus surprenant quand il prend son temps sur certains détails, comme ces brefs aperçus de la communauté qui accompagne "l'armée" de Spartacus, des quidams, des vieux couples, des femmes et des enfants. Il y a un regard subitement plus humaniste que ce à quoi le cinéma de Kubrick nous a habitué ou nous habituera par la suite.

De manière générale, le récit aussi se fait des plus conventionnels. L'inévitable allégorie du maccarthysme et de la lutte pour les droits civiques est évidente - c'est un scénariste communiste qui adapte un écrivain marxiste - mais résonne moins aujourd'hui, même si toute histoire de faibles exploités par les puissants et le gouvernement reste tristement intemporelle, et j'apprécie que, malgré le parcours christique du héros, on se garde bien de faire dans le prosélytisme comme le similaire Ben-Hur, sorti l'année d'avant (faudrait d'ailleurs que je vois La Chute de l'Empire romain pour compléter la trilogie des films bestofisés dans le néanmoins supérieur Gladiator). Le schéma est classique et je le jugerais sans doute moins durement si ce n'était pas Kubrick à la réa...mais pas à la barre. C'est si linéaire et optimiste pour lui...même si tout le dernier acte ne rechigne pas sur la noirceur, jusqu'à ce dernier plan autant une marque d'espoir qu'un triste constat de la réalité.

Il y a tout de même un ventre mou dans ce film de 3h17 qui aurait gagné à être resserré pour que ses différentes trames, toutes intéressantes, même la romance avec Virinia et la bromance avec Antoninus, tout juste parsemée, et surtout les guéguerres entre sénateurs (faut dire que Laughton est délectable à regarder et que lui et Olivier héritent des répliques les plus cinglantes), s'articulent mieux, s'enchaînent plus rapidement, pour donner à l'ensemble un élan plus fiévreux, collant à cette sublime photo couleur de feu. En l'état, j'ai l'impression qu'il y a une longue phase, entre l'évasion et l'attaque des cohortes de Glabrus, où ça piétine un peu. Mais on ne peut nier au film son ambition de fresque aux multiples personnages où même un simili-comic relief comme le vendeur d'esclaves campé par un splendide Peter Ustinov représente un rouage-clé de ce tableau.

Ça doit être le meilleur film qu'un cinéaste a renié. Et le pire, c'est qu'on peut le comprendre.

Et en même temps, c'est le genre de réussite et de succès qui te permet de faire ce que tu veux après.

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MessagePosté: 25 Juil 2025, 20:47 
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on fait la retro 70mm ensemble ^^

impossible de le regarder sans penser à chaque seconde que c'est réalisé par stanley kubrick.

déjà, il avait 30 ans. réaliser ça à 30 ans, c'est complètement dingo. ensuite, quels que furent leurs désaccords, il a été embauché par kirk douglas sur la foi d'une poignée de films n'ayant rien à voir, et c'était quand même un sacré pari. et pari incroyablement gagnant, donc, parce qu'il a réussi à donner toute son ampleur au film, et pari sur l'avenir. quitte à embaucher un mec vite fait une fois le tournage déjà commencé, il est allé chercher stanley kubrick à 30 ans, quoi. incr.

ensuite, qui-gon parlait dans le topic june & john de l'exercice "un metteur en scène connu qui tourne sans aucun moyen, ça donne quoi ?". là, c'est autre chose, un immense metteur en scène qui réalise un film dans le circuit industriel, sur lequel il n'a pas vraiment son mot à dire. c'est paul thomas anderson qui réalise un x-men en 2003 ? ou... batman begins mais il n'a absolument pas écrit le scénario et le film est déjà commencé ? enfin un exercice particulier. alors d'un côté, en tant que film de stanley kubrick, c'est nécessairement décevant parce qu'il est vaguement nulle part là-dedans. mais en même temps c'est magnifiquement réalisé. il tient la barque sublimement, y a pléthore de plans à couper le souffle. il n'a logiquement pas vraiment pris sa part dans la pré-production du film mais tout est à couper le souffle dans le production design et il met tout en valeur. c'est aussi intéressant comme le film est tenu par son genre, figé et artificiel dans de nombreux aspects mais que la vie émerge quand même. et, de l'autre côté, sa passion pour le studio qui ne fonctionne pas du tout pour quelques scènes qui sont totalement fakes, du coup. alors il a ensuite fait ses propres films et est devenu qui il était comme ça, mais c'est marrant de se dire qu'il aurait sûrement été un des plus grands faiseurs aussi si il avait été contraint de poursuivre dans cette voie là.

sinon, ça reste de la folie furieuse, ces films. je peux pas m'empêcher de penser qu'avant les portables, les mails, les fax, avant les tablettes, avec des voitures et camions pas confortables... c'est quand même un délire absolu et complet. ces cascades de décors, costumes, ces plans monstrueux avec des centaines de figurants au milieu de nulle part, ces caméras énormes, ces profondeurs de champ délirantes... et le tout avec cette rigueur constante, cette quête de perfection... ça fait vraiment mal à la tête.

et je ne maitrise pas assez le genre pour dire que c'est ce film là spécifique, mais j'ai vu une grosse source d'influence pour la prélogie star wars ?? le rôle du sénat sur lequel on revient régulièrement, les intrigues politiques subtiles qui influent sur le cours épique des événements ailleurs, l'empire évidemment... et même des dialogues, la scène où spartacus conte fleurette à sa meuf ça faisait penser à l'épisode 2, et au style très stiff en général.

c'était mes reflexions spécifiques, pour le reste la galaxie a déjà son avis ^^


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MessagePosté: 27 Juil 2025, 11:48 
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ah oui, un fait amusant :
l'acteur (mega beau dans le style américain des années 60) qui joue jules césar avait signé pour jouer james bond dans les diamants sont éternels ! et il a été payé quand même du coup quand ils ont repris sean connery.


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MessagePosté: 27 Juil 2025, 11:58 
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C'est John Gavin, le premier rôle masculin (donc le deuxième voire troisième rôle en fait lol) de deux Douglas Sirk importants de la même période : le Temps d'aimer et le temps de mourir et Imitation of life.
Sa carrière est après déclinante (mais les films de Sirk, au moment de leur sortie, n'étaient déjà pas très bien considérés par la critique américaine. La reconnaissance semble être venue lors de la sortie par la critique française -par Godard notamment- puis assez récemment de façon rétrospective aux USA, plutôt à travers les thèmatiques sociologiques pour le coup) .

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 12:38 
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Tiens je suis tombé sur une magnifique citation de Godard qui critique Kurosawa en disant de lui qu'il est "simplement un plus élégant Ralph Habib".

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 13:05 
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Kurosawa ne devait pas à être le genre de la Nouvelle Vague, qui devait préférer Mizoguichi en effet. L'humanisme progressiste et l'angle moral affiché devait peut-être leur faire penser à la Qualité française versant réalisme magique ou Clouzot.

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 13:19 
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Oui, ils trouvent Mizoguchi "plus japonais", moins influencé par l'Occident.

Mais ça me fait marrer la comparaison dédaigneuse avec un mec dont, pour être honnête, je n'ai jamais entendu parler.

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 13:34 
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Robot in Disguise
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Souvenir de mon prof de ciné, l'inénarrable Max Mauro, qui au sortir du HEROS SACRILEGE de Mizoguchi (qui se conclut avec le héros qui tire deux flèches et basta) dissertait dans le hall du ciné: "Kurosawa il lui faut des milliers de figurants et de chevaux, Mizoguchi il lui faut juste... deux flèches !"

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 13:54 
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Je connais mal Mizoguchi mais la Rue de la Honte c'est très bien et devrait parler à ceux qui aiment Chien Enragé et les films contemporains de Kurosawa (je préfère chez ces deux réalisateurs les films qui décrivent leur époque), c'est différent mais pas opposé, Mizoguchi est peut-être plus cru et dans ce film, dans une forme de comédie sociale.
Ils venaienf de milieux très différents (Kurosawa fils d'ouvrier quand la mère de Mizoguchi a dû se prostituer) mais avaient une orientation politique proche (il semble qu'ils aient été proches du parti communiste même avant la guerre, ce qui ne devait pas être évident)

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MessagePosté: 27 Juil 2025, 15:53 
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Le snobisme à l'endroit de Kurosawa et cette manière assez artificielle de l'opposer à Mizoguchi (de douze ans son aîné accessoirement) est quand même assez con passé un certain âge, surtout de la part de critiques et réalisateurs eux-mêmes tout imbibés de culture américaine.


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MessagePosté: 28 Juil 2025, 22:38 
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"Certes, qui préfèrerait Kurosawa serait un irrémédiable aveugle mais qui n'aime que Mizoguchi est un borgne" André Bazin dans une lettre adressée à François Truffaut.


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