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aka 續姿三四郎 (littéralement Sugata Sanshirō Continuation) aka Sanshiro Sugata Part II aka Judo Saga II



Tokyo, fin du XIXe siècle. Cinq ans ont passé depuis les premières aventures de Sanshiro Sugata. Il est appelé à se battre contre unboxeur venu d'Amérique et se retrouve également confronté aux deux frères de Gennosuke Hikagi qui ne rêvent que de vengeance.

Suite plus ou moins imposée à Kurosawa par le gouvernement, La Nouvelle légende du grand judo c'est un peu Rocky IV avant l'heure ou comment le héros qui donne son nom à la série va se battre contre un étranger afin de montrer la supériorité du Japon sur l'Amérique alors même que le pays est en train de perdre la Deuxième Guerre Mondiale. On est encore dans un film de propagande, même si cette fois c'est caché derrière les travers du film de genre (et la suite d'un film à succès) et c'est vaguement ridicule (ça rappelle également le combat de Rocky contre le catcheur Hulk Hogan dans Rocky III, un cirque dénué de la noblesse de l'art du combat) en plus de porter un message douteux (Sanshiro quitte le dojo pour avoir bafoué son art de la sorte mais un maître lui dit qu'on peut briser les règles si son esprit reste fidèle au judo). Je vais pas pousser la lecture jusqu'à dire que c'est le Japon qui essaie de justifier ses actes durant la guerre mais j'y ai pensé.

Cette intrigue forme un tout hétérogène avec l'autre trame du film, banale histoire de vengeance désirée par les frangins du méchant vaincu du premier volet qui donne toutefois lieu à un duel final dans la lignée de celui du précédent, les monts enneigés remplaçant les champs de hautes herbes pour un combat toujours placé sous le signe de l'implacable nature.

Pour ce qui est de la mise en scène, Akira filme moins les coins cette fois-ci mais garde cette idée de séparation du cadre en deux parties distinctes et égales, plaçant souvent ses personnages de profil avec entre eux une ligne droite (élément de décor sur le mur, pilier, extrémité d'une porte coulissante), pour marquer leur opposition et/ou complémentarité, une sorte de yin yang visuel (ou peut-être est-ce une manière pour Kurosawa de symboliser sa dissociation du projet). Le dispositif tend toutefois à devenir répétitif et un peu sommaire.

C'est moins chiant que Le Plus beau mais c'est pas folichon.

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Toujours largement préfère le remake de 1965.