Forum de FilmDeCulte

Quelque part sur internet existe un espace de 250 km² dans lequel des individus se regroupent en communauté pour simuler une fiction survivaliste. Sous les traits d’avatars, une équipe de tournage pénètre ce lieu et entre en contact avec des joueurs. Qui sont ces habitants ? Sont-ils réellement en train de jouer ?

Où sont les gamers de ce forum pour ouvrir le topic de ce film ? Perso je n'ai pas du sérieusement jouer à un jeu vidéo depuis au moins 25 ans, sur bien des aspects le milieu qui est présenté dans ce film m'est devenu totalement étranger. Documentaire en immersion au sein du jeu DayZ (peut-être certains ici connaissent), qui a pour première particularité de n'être presque exclusivement constituer que d'images issues de ce jeu vidéo (à une exception près, lorsque certains des joueurs feront parvenir aux 3 réalisateurs la vue depuis leur appartement en temps de confinement). Je pensais cela totalement original, en fait pas tellement, cela correspond (pour ce que j'en ai compris) au genre machinima qui a produit d'autre doc du même genre depuis au moins une dizaine d'année.

Les 3 réalisateurs ont donc tourné leur film en intégrant ce jeu pendant quasiment 1000 heures, en se présentant aux différents autres joueurs que leur route a croisé comme des documentaristes qui souhaitent les rencontrer pour dresser leur portrait. Une nouvelle fois ce qui est tout de même extrêmement particulier c'est qu'il n'y a donc pas une seule image qui ait été directement produite par les réalisateurs, ils ne font qu'utiliser ce que DayZ leur offre, et malgré cela il est indéniable que sur la longueur ils réussissent à produire une véritable singularité, de pas les angles de prises de vues et surtout de par le montage (travail qui j’imagine a du être colossal), pour un résultat parfois d'une beauté saisissante. Et ce qui est certain, c'est qu'il n'y a aucun doute sur la pertinence du choix qu'ils ont fait. Au détour d'une conversation, l'un de leur interlocuteur, moins disert que d'autres, finit par leur révéler que IRL personne dans son entourage ne sait qu'il joue à ce jeu. Se fondre dans le jeu lui-même est donc bien l'unique porte qui permettait d'accéder au niveau d'intimité qu'ils finiront par atteindre.

Sur quasiment deux heures, on fait donc la connaissance de différents groupes, on commence probablement par ce qui pourrait être les plus caricaturaux, une bande de libertarien d'extrême droite qui se repaissent de la violence que le jeu leur offre. Mais les rencontres suivantes sont plus riches, plus singulières, un couple qui joue ensemble une fois leurs enfants couchés, un sufad présent depuis les origines (12 000 heures de jeu au compteur ), qui se contente d'arpenter des galeries dans un noir complet pendant des heures. Et avec eux pointe une véritable mélancolie (joliment redoublée par les thèmes musicaux), qui va culminer lorsqu'un groupe d'une quinzaine de joueurs décident de franchir les limites géographiques du jeu (clairement représentée à l'écran par la finitude des paysages en un point précis), s'avançant pendant plusieurs jours vers une limite indécise, jusqu'à ce que certains décident de suicider leur avatar, ou cet autre joueur tel Moïse qui part en pleine mer en marchant sur les flots.

L'autre grande réussite des 3 réalisateurs, c'est d'avoir réussi à créer des rapports profonds avec leurs interlocuteurs (sur 1000 heures vous me diraient qu'ils avaient le temps d'y parvenir), jusqu'à ce que la réalité viennent faire totalement irruption dans le jeu. La mère qui entend son enfant tomber à l'étage et qui part le retrouver (son avatar se retrouve alors en position statique face à ceux des réalisateurs), où cet autre qui s'endort au coin du feu, les autres joueurs de s'en moquer et de chercher un moyen de le réveiller (étant donné que c'est uniquement par l'ouïe que les différents joueurs sont en interactions, ils décident donc de tirer des rafales d'AK-47).

La diffusion du film est famélique (une salle à Paris, certainement très peu en France), ne tardez pas trop pour y aller.

Je trouve dommage que le genre se décline en documentaires et qu'on ait pas - à ma connaissance - essayé de faire un film de fiction en utilisant les ressources incroyables du monde ouvert, du jeu vidéo, et de la caméra intégrée - voire des vues subjectives dans le principe même du multijoueur.

C’est un point d’entrée, mais ça me semble inévitable, ça arrivera nécessairement un jour.

Une salle sur Paris avec un horaire par jour... Ça a l'air bien, j'ai deja vu pas mal de courts métrages explorer le jeu vidéo comme ça, c'est un terrain assez passionnant.

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CroqAnimement votre

Poggi/Vinel l'ont fait, Martin pleure, sur le moteur de GTA IV, ça s'appelle un machinima, le gros problème ce sont des problèmes de droit, les films sont indiffusables hors festival puisque utilisant des ressources n'appartenant pas aux auteurs.

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CroqAnimement votre

Ouais, mais Martin Cries c'est sur le moteur de GTA IV bien moins beau que le suivant (je viens de jeter un coup d'oeil) et avec un protagoniste unique alors qu'avec le mode multijoueur, les possibilités sont quand même assez énormes (dans les limites du monde RockStar et de son esthétique stéroidée).

Oui. Honnetement, c'est pas ma came. C'est le style de jeu de survie qui fait un carton mais qui me laisse froid. Le genre de jeu qui se base sur du tout communautaire, tu te fais toi-meme tes propres péripéties et c'est finalement toi qui écrit un peu ton jeu. A mon sens, le problème, c'est que ça peut virer vite fait à "l'autisme". C'est fait sur un mod d'Arma, qui a aussi servi comme base au battle royale PUBG. La différence c'est que les battles royales, tu as le concept qui est beaucoup plus excitant, nerveux et limite le jeu à 30 minutes max assez haletantes. Là les Day-z, Ark (jeu de survie avec dinos), ou le récent Palworld avec des pokemons armés, ça me soule vite fait et c'est un gouffre temporel.

C’est pas le topic JV ici, rien compris à ton message.

C'est juste un commentaire sur l'expérience communautaire du jeu pour un documentaire qui en parle. Donc désolé de ne pas etre hors sujet. Raillerie à part, tu as éveillé mon intéret pour un documentaire, ce qui est rare. Je suis curieux de voir comment il décrypte une tendance JV qui s'amplifie et surtout comment la forme s'associe au fond. Je ne connaissais pas du tout le machinima.

Ha bon ? C'est super vieux pourtant ; les premier que j'ai vu doivent dater de warcraft 2. Ya même des "super productions" dans le genre (si on peut l'appeler comme ca). Après, je trouve que ça marche surtout quand tu as déjà un affect au jeu utilisé (le moteur du jeu utilisé condionnant souvent le thème abordé je trouve ; on est plus dans la fan fiction jai limpression). Je serai preneur d'exemples de réalisations s'éloignant vraiment des chemins battus.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Pour les adeptes du JV voyez le, franchement je ne vois pas comment vous ne pourriez pas prendre du plaisir.

Mais c'est prévu !
Comme je conseille "king of kong" "Indie game the movie", même à des non joueurs.

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FEAR NOTHING

Parce que le propre du jeu vidéo est de jouer et non regarder?

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Ça doit être pour ça qu’il y a autant de monde qui mate les vidéos de personne en train de jouer ouais.

Ça je t'avoue que j'ai jamais compris.

Après, je suis pas gamer.

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