Forum de FilmDeCulte

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Film très sympa et beaucoup trop sous-estimé à mon goût. Je le trouve très juste dans sa représentation de "notre" génération. Et effectivement cette fin donne une profondeur au film, une autre dimension à ce discours "générationnel".

Bon après y'a aussi tout le côté "reconstitution" d'une famille qui me touche, mais c'est une autre histoire.

_________________

Pour moi l'une des dernière très bonnes comédies de ces dernières années. Le film qui manipule des éléments classiques du genre (critique sociale light, romance inédite, personnage sur le retour qui doit affronter l'adversité...) dans un mélange inédit. Le trio est magnifique, et les interactions vraiment bien vues. Les scènes entre Scarlett et Topher sont simplement magnifiques. La fille trop seule en quête de lien, le type qui court sur place qui s'ouvre au monde, le père qui doit gérer la crise dans une nouvelle organisation de la société, le tout écoulé sur une idée de reconstitution familiale bizarroïde (un peu, dans une forme très éloignée, comme la famille Tenenbaum de Wes Anderson).

Et puis il y a cette fin qui laisse au film un sentiment plus vaste encore, ce plan final c'est juste ce que j'aime le plus (et sur ce morceau en plus...).

Après, il y a tout un rapport personnel au film qui font que je m'en sens plus proche que devant une grande majorité de films qui sortent.

Film qui joue bien de ses demi-teintes et se révèle super agréable. Topher Grace est excellent et j'adore son personnage.

Hop je fais remonter juste parce que je viens de le re-revoir et c'est toujours autant un plaisir. C'est un film qui supporte vraiment bien le multi-visionnage. On ne s'ennuie jamais devant, ça reste tout le temps bien rythmé, intéressant, avec un trio d'acteurs vraiment très très bon...

_________________

Bon perso de Topher Grace, entre timidité en privé du golden boy sûr de lui au boulot (début) et doutes existentiels (fin). La relation père-fille a quelques bons moments. Le reste est moyen, sans plus.

3,5 /6

_________________
Tennis de Table Bordeaux

Moi je mets 3/6 : bien à voir une fois quoi...

Scarlett je t'aime !
Voilà c'est pas super constructif mais je tenais à le dire.

Tu fais plaisir à Hal5, c'est pas si mal.

_________________
Tennis de Table Bordeaux

Pour moi il faut vraiment laisser de côté tout le discours Corporate. C'est la relation entre les personnages qui importe plus que le reste et je trouve que c'est vraiment très bien traité ici. On n'est certes pas au niveau de Elizabethtown ou Garden State, pas aussi réussi, mais on s'en rapproche énormément je trouve...

_________________

Lourcelles en dit du bien dans la réédition de son dictionnaire. Prévisiblement ronchon, il dit que c'est une réussite suffisamment rare dans le cinéma américain contemporain pour mériter un commentaire (dans lequel il loue, de manière surprenante, Seeking a Friend for the End of the World avec Steve Carrell). Le film fait preuve en fait d'une sobriété louable en même temps qu'elle le rend très anecdotique. Lourcelles en résume très bien les qualités, à savoir mélanger, ou varier les registres, les genres : la comédie romantique, le film en costumes avec licenciement, la guerre de génération en les résolvant sans fanfare, en sourdine, de manière limite décevante. Tout y est anti spectaculaire : le côté sympathique de Topher Grace, même quand il licencie, les licenciements, la deuxième hypothèque pour payer les études à NYU, même la romance que Twitter commenterait abondamment entre une étudiante et le jeune patron de son père… Il y a presque un côté exsangue, dévitalisé dans le film que l’on retrouve dans la trajectoire du personnage de Topher Grace, libéré mais dans le doute, pas encore prêt à réintégrer le corporate world même si c’est sans doute obligé. Il a ce petit côté malhonnête de l’excellent vendeur qui confère à son personnage par ailleurs une ambiguïté intéressante. Son speech inaugural, à son arrivée dans le magazine dont il prend la direction, sur lequel il semble buter comme par hasard, n’est que, évidemment même si nous ne l’apprendrons qu’à la fin, une reprise des slogans de son patron milliardaire inspiré pr Richard Branson.
Le titre me semble faire référence au film à l'époque célèbre de Neil LaBute, En compagnie des hommes, ses protagonistes en costume et ses bureaux impersonnels, et son cynisme typique des 90s dont Paul Weitz choisit de se distinguer. On y retrouve dans les seconds rôles cet acteur assez étrange, David Paymer. Et son rôle de salaryman dépressif, à la diction idoine, fait penser à l'adaptation de Bartleby, dans laquelle il jouait trois ans plus tôt le rôle du patron. Est-ce que l'époque, dans la foulée de The Office, était plus encline à investir ce monde des bureaux ou c'est une vue de l'esprit ?