Forum de FilmDeCulte

Léo vient juste de terminer ses classes et pour sa première affection, il écope d'une mission Sentinelle. Avec sa patrouille, il arpente les rues de la capitale à l'affût de la moindre menace...

Le film vaut surtout pour la chronique d'un job. Sans doute bien documenté, le scénario offre ses meilleurs moments dans ces détails du quotidien, ces lentes marches dans Paris, ces quelques remarques ou rencontres improbables, cette sensation d'inutilité trompée par une parano grandissante.

Car au sein du film se développe un portrait du toujours très bon Anthony Bajon en jeune recrue qui voit son cerveau peu à peu parasité par cette angoisse sourde et permanente. Le film essaie même de canaliser un peu TAXI DRIVER (il le cite même dans un plan).

Cependant, le mariage ne prend pas. La captation du quotidien Sentinelle n'arrive jamais à totalement accoucher du portrait davantage subjectif que le réalisateur essaie de créer. On a l'impression d'une alternance entre des séquences naturalistes de tchatche et d'ennui avec des trucs davantage écrits, notamment toute la sous-intrigue sur le Nokia récupéré et la mystérieuse femme au bout du fil. Le film est bon quand il montre l'agressivité du quotidien, mais on ne sent jamais un truc suffisamment viscéral pour nous mettre totalement du côté du cerveau vrillé de Léo - même le dernier acte, davantage éruptif, est contrebalancé par des moments très très posés (du style marche bien lente des soldats parmi les ruines d'une manif, ou bien Karim Leklou littéralement éclaboussé de peinture jaune, bref des trucs très "réfléchis").

Et sinon parlons de ce segment qui voit les héros dire qu'ils se rendent rue de Charenton, puis rue de Charonne, puis Chanzy, puis Saint-Maur... alors que c'est manifestement tourné à Vincennes ou Montreuil mais en tout cas pas DU TOUT dans le 11eme arrondissement. Étrange.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Clairement, c'est là que le film tire son épingle du jeu. C'est l'idée de départ , et elle est très bonne, et toutes les scènes de sortie sont planantes. C'est un peu le paradoxe à la Jarthead de ces soldats, l'impression de participer à une guerre invisible


Et c'est là que la bât blesse. J'adore les ambitions esthétiques du film et toutes les scènes vigipirates mais c'est affaibli par le fait de vouloir faire un Taxi driver au personnage d'Anthony Bajon. Le passage chez la famille à La roche sur Yon est gênant (comme cette ville merdique, vous me direz) et la fin ratée. Aloi veut à tout prix psychologiser son personnage, et c'est dommage car c'est la partie du film qui foire.

Lol, étrange que pour toi.

Vous avez tout dit.

Film assez raté, partagé entre une chronique de soldats engagés pour rien et que l'ennui fait vriller, mode Jarhead du pauvre (j'ai eu du mal à croire à leur parano constante...et le perso de Leklou est déjà vrillé de base), et l'intrusion de la fiction schématique (voire non-sensique, avec cette histoire de Nokia) façon Taxi Driver.

Bajon et Leklou nickels comme d'hab mais je me suis profondément fait chier.

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Film intéressant par son sujet inédit - le quotidien d’une patrouille vigipirate. Anthony Banon est comme toujours excellent dans le rôle principal d’une jeune recrue qui s’intègre en plein plan vigipirate. Ça manque un peu de moyens (surtout dans son dernier acte) et d’enjeux. Moyen fan aussi de la fin, très clichée.

3/6