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MessagePosté: 05 Sep 2016, 13:50 
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Successful superfucker
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Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Desmond, un jeune américain, s’est retrouvé confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il voulait servir son pays, mais la violence était incompatible avec ses croyances et ses principes moraux. Il s’opposait ne serait-ce qu’à tenir une arme et refusait d’autant plus de tuer. Il s’engagea tout de même dans l’infanterie comme médecin. Son refus d’infléchir ses convictions lui valut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie, mais c’est armé de sa seule foi qu’il est entré dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros. Lors de la bataille d’Okinawa sur l’imprenable falaise de Maeda, il a réussi à sauver des dizaines de vies seul sous le feu de l’ennemi, ramenant en sûreté, du champ de bataille, un à un les soldats blessés.

Après un retour charismatique donnant toute la saveur de la série B anonyme de Jean-François Richet, Mel Gibson repasse derrière la caméra avec cet édifiant based on a true story. Tom Ford des bigots et de l'effort de guerre, il raconte l'exploit héroïque d'un soldat pacifiste refusant par principe de toucher une arme, dégoûté par les ravages sur son propre père revenu alcoolique et en proie à des accès de violence, mais tout en voulant malgré tout partir au front servir son pays. Ce personnage de bon samaritain prend les traits d' Andrew Garfield, parfait prototype du gentil garçon volontaire amoureux de sa copine infirmière sosie d'Ophélie Meunier et ne cédant pas malgré l'harcèlement psychologique et physique des autres soldats ou de ses supérieurs le voyant comme le dernier des lâches ou un objecteur de conscience.

Cette première partie traîne un peu en longueur, mais quand vient le moment de la guerre on comprend vite qu'on est pas là pour se pignoler sur du Hong Sang-Soo. Corps déchiquetés, boucherie cataclysmique, le champ de bataille devient vite un charnier à ciel ouvert dans des vrais morceaux de cinoche sans temps mort. Ensuite, malgré tout l'allant déployé pour démontrer l'héroïsme de ce mec seul contre tous avec toute une palette de plans icôniques, ça me paraît un peu chelou que ce soit le seul à slalomer entre les mitraillettes et les tirs de mortier. Et au final démontrer que ce surhomme pacifiste et fidèle à ses principes devienne l'ultime rempart de bravoure pour les troupes afin de revenir exterminer l'ennemi a quelque chose de paradoxal, voire limite douteux.
3/6


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MessagePosté: 20 Oct 2016, 22:43 
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Les qualités et défauts de Braveheart avaient été exacerbées par le nanardesque La Passion du Christ avant d'êtres gommées par l'audacieux Apocalypto mais force est de constater que, dix ans après, Gibson revient avec un biopic beaucoup plus classique, fardé des mêmes lourdeurs.

L'exposition fait très peur. L'espace d'un instant, ou plutôt l'espace d'une grosse demi-heure bien longuette, les images de ces deux jeunes frères se chamaillant dans l'Amérique rurale avant de subir les remontrances d'un père vétéran et alcoolique et la séduction d'une jeune infirmière par le futur soldat rappellent tellement les clichés identiques qui ouvraient Pearl Harbor qu'on se demande si Gibson a refait appel à Randall Wallace (Braveheart, Pearl Harbor, Nous étions soldats).

Heureusement, Tu ne tueras point va en se bonifiant dès lors que le protagoniste s'enrôle mais si le film s'avère pour le moins efficace, il ne surprend jamais. Qu'il s'agisse de la partie située dans le camp d'entraînement, Full Metal Jacket-like où l'histoire improbable de Desmond Doss se fait la plus intéressante, ou de la deuxième moitié du film, qui se déroule intégralement sur le champ de bataille et où le goût pour la violence du cinéaste cherche à rivaliser avec celle d'Il faut sauver le soldat Ryan, troquant le réalisme pour une force de frappe léchée, difficile de trouver quoi que ce soit de nouveau à l'ouest.

La mise en scène alterne entre académisme et fulgurances mais Gibson a souvent la main lourde, comme sur tout ce qui touche à la religion. Là-dessus, on ne peut pas se tromper, c'est un film 100% Gibson. Le metteur en scène baptise son héros dans l'eau et le sang au ralenti, lui fait traverser un chemin de croix et lui fout des stigmates, lui qui se sacrifie pour le péché des autres, prêts à tuer. C'est aussi ce qui rend le film animé, derrière tout le vernis hollywoodien mais on n'est pas loin du prosélytisme.

Gibson en a encore indéniablement sous le capot mais après cette amende honorable, on aimerait le voir revenir à des projets plus ambitieux.

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MessagePosté: 10 Nov 2016, 10:38 
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Le film m'a souvent rappelé Invincible d'Angelina Jolie dans cette tentative de film de guerre à travers le destin extraordinaire d'un simple soldat. Même approche viscérale du sujet, assez cash et violente au sein d'un écrin très hollywoodien. Ironiquement d'ailleurs dans ma critique du film de Jolie je parlais déjà de Gibson sans savoir qu'il allait lui aussi réaliser un film de guerre.

Le début est en effet un peu flippant, on est pas loin de Simple Jack avec le visage ahuri de Garfield qui débite des banalités et qui a sans cesse l'air intellectuellement limité. Mais c'est sans doute volontaire, le montrer comme un jeune garçon simple pour mieux faire exploser sa force de conviction dans la seconde partie. Et dès qu'il arrive dans le camp d'entraînement le film devient passionnant, surtout parce que ce personne principal est magnifique. C'est un personnage purement Gibsonien comme l'étaient William Wallace et évidemment Jésus, des personnages prêts à mourir pour leurs convictions, prêts à être torturés et humiliés mais qui n'abandonnerons jamais ce en quoi ils croient.

Alors en effet la métaphore christique est ici d'une finesse toute relative mais c'est justement ce qui fait la beauté du film et l'intensité de la mise en scène de Gibson. Ce moment génial, presque fantasmatique où il est tout seul et se répète "encore un" au milieu de la destruction, des cadavres et des explosions. C'est quelque chose de puissamment iconique, de viscéral qui montre un humain au service de la vie. C'est très beau et tout ce qui suit, l'héroïsation, la haie d'honneur, l'admiration de tous fonctionne à fond.

Après je suis d'accord avec DPSR, j'ai été assez choqué de la dernière partie. Je pensais que le film aurait l'intelligence et le courage de s'arrêter avant, de se terminer sur la défaite militaire. Le personnage était quelque part arrivé à l'acmé de son arc, de ce qu'il avait à offrir. Cette ultime séquence de guerre donc, belliqueuse et brutale où les américains viennent finir le travail et massacrer les japonais m'a beaucoup dérangé. D'une part parce qu'elle insinue que Doss était une espèce d'ange protecteur qui les a sauvés (ou du moins galvanisés à aller au bout), ce que je trouve grossier et artificiel, la métaphore religieuse devenant too much. D'autre part, tout simplement parce que soudainement le film semble contredire sa propre thèse. Maintenant que la vie est passé avant la mort, allons massacrer l'ennemi et gagner la guerre.

Je trouve ça vraiment dommage, ça m'a gâché la fin alors que je trouve que la mise en scène de la fin de la "première" bataille est extraordinaire (Doss sur la la civière dans les cieux, ce plan génial où il se verse de l'eau pour se nettoyer dans un truc ultra iconique...). Ça reste un bon film, je suis heureux de retrouver l'intensité et la viscéralité de Gibson réalisateur mais on est loin de la réussite et de la singularité d'Apocalypto.

4.5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 20 Nov 2016, 19:57 
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Art Core a écrit:
Doss sur la la civière dans les cieux


Il me semble que c'est le plan final de la "deuxième" bataille (et du film?) pas de la "première"


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MessagePosté: 21 Nov 2016, 10:05 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Effectivement je me suis emmêlé les pinceaux. Mais c'est pas le dernier plan (que j'ai - déjà- oublié).

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 01 Mar 2017, 16:24 
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DPSR a écrit:
Après un retour charismatique donnant toute la saveur de la série B anonyme de Jean-François Richet, Mel Gibson repasse derrière la caméra avec cet édifiant based on a true story. Tom Ford des bigots et de l'effort de guerre, il raconte l'exploit héroïque d'un soldat pacifiste refusant par principe de toucher une arme, dégoûté par les ravages sur son propre père revenu alcoolique et en proie à des accès de violence, mais tout en voulant malgré tout partir au front servir son pays. Ce personnage de bon samaritain prend les traits d' Andrew Garfield, parfait prototype du gentil garçon volontaire amoureux de sa copine infirmière sosie d'Ophélie Meunier et ne cédant pas malgré l'harcèlement psychologique et physique des autres soldats ou de ses supérieurs le voyant comme le dernier des lâches ou un objecteur de conscience.

Cette première partie traîne un peu en longueur, mais quand vient le moment de la guerre on comprend vite qu'on est pas là pour se pignoler sur du Hong Sang-Soo. Corps déchiquetés, boucherie cataclysmique, le champ de bataille devient vite un charnier à ciel ouvert dans des vrais morceaux de cinoche sans temps mort. Ensuite, malgré tout l'allant déployé pour démontrer l'héroïsme de ce mec seul contre tous avec toute une palette de plans icôniques, ça me paraît un peu chelou que ce soit le seul à slalomer entre les mitraillettes et les tirs de mortier. Et au final démontrer que ce surhomme pacifiste et fidèle à ses principes devienne l'ultime rempart de bravoure pour les troupes afin de revenir exterminer l'ennemi a quelque chose de paradoxal, voire limite douteux.
3/6


Sérieux, cet avis époustouflant de beauferie française. Teresa Palmer est la sosie d'Ophélie Meunier (qui est certes mignonne, merci de me la faire connaître). La première partie traîne en longueur, puis c'est la guerre, donc c'est cool mais c'est un plaisir coupable, c'est pas subtil comme du Hong Sang-Soo ("on chie, on baise mais il n'y a que le vrai amour qui compte"), j'utilise le verbe "pignoler" car même quand on est un beauf qui s'assume pas, on le reste jusqu'au bout des ongles (le plus souvent crasseux), c'est bizarre qu'il en ait rééchappé et qu'il ait sauvé 75 hommes en nuit. Oh et puis c'est compliqué et douteux que cet homme devienne un exemple pour les autres soldats. Ohlalala, c'est que je suis fatigué congénitalement moi. C'est plus facile Naomi Kawase.

Sinon, il y a quelque chose de vibrant dans le film qui le rend très beau, malgré les menus défauts parmi lesquels on peut ranger la musique, trop générique et mièvre mais finalement assez discrète.
Quand je parle de quelque chose de vibrant, je pense à des moments en apesanteur, pendant lesquels Gibson parvient à ralentir le temps, l'investir d'une charge émotionnelle et discrètement accoucher de ladite émotion, qui aussi élémentaire soit-elle, n'est pas loin de laisser le souffle coupé.
Quelques uns de ces moments sont la prière devant les images de Jésus de l'enfant au début, un mièvre baiser avec la toujours magnifique Teresa Palmer, le héros qui fait un clin d’œil à son frère qui part à la guerre, le père qui entre devant le tribunal vêtu de son uniforme de caporal de la première guerre, etc. A ce titre-là, la première partie est excellente.
C'est être loin du compte que de parler d'un entraînement Full Metal Jacket-like, Vince Vaughn conserve sa bonhomie et sa gouaille naturelles, et les quelques épreuves que représente cette étape sont presque traitées avec légèreté, et le sourire que réserve le personnage joué par Garfield aux rituels de la vie militaire en atteste. Il les traverse presque comme un charme, et je dis bien presque;

Citation:
D'une part parce qu'elle insinue que Doss était une espèce d'ange protecteur qui les a sauvés (ou du moins galvanisés à aller au bout), ce que je trouve grossier et artificiel,

Le film n'est pas dupe de ce que le courage de Doss soit immédiatement réinvesti, et non sans cynisme, dans l'effort de guerre. Après à savoir si ça s'est passé comme ça dans la réalité, je n'en ai cure à la limite.

Citation:
D'autre part, tout simplement parce que soudainement le film semble contredire sa propre thèse. Maintenant que la vie est passé avant la mort, allons massacrer l'ennemi et gagner la guerre.


Donc si je comprends bien, ils n'étaient pas censés prendre Hacksaw Ridge ? De quelle thèse parles-tu qui ne se trouve pas dans le film ?

Au niveau du cinéma, et de cette dernière partie, cette espèce de cache-cache avec la mort est une idée fort saisissante.


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MessagePosté: 01 Mar 2017, 19:11 
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Schtroumpf sodomite
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bmntmp a écrit:
Sérieux, cet avis époustouflant de beauferie française. Teresa Palmer est la sosie d'Ophélie Meunier (qui est certes mignonne, merci de me la faire connaître). La première partie traîne en longueur, puis c'est la guerre, donc c'est cool mais c'est un plaisir coupable, c'est pas subtil comme du Hong Sang-Soo ("on chie, on baise mais il n'y a que le vrai amour qui compte"), j'utilise le verbe "pignoler" car même quand on est un beauf qui s'assume pas, on le reste jusqu'au bout des ongles (le plus souvent crasseux), c'est bizarre qu'il en ait rééchappé et qu'il ait sauvé 75 hommes en nuit. Oh et puis c'est compliqué et douteux que cet homme devienne un exemple pour les autres soldats. Ohlalala, c'est que je suis fatigué congénitalement moi. C'est plus facile Naomi Kawase.


Tu peux pas te contenter de donner ton avis normalement, sans aller chercher des poux dans celui des autres ? T'es obligé de te comporter comme un gros troll mongoloïde tout le temps ?

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MessagePosté: 01 Mar 2017, 19:15 
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J'ai été choqué par la vulgarité de l'avis en ouverture de topic, mais ce qui m'ennuie davantage c'est la façon dont il prend de haut le film de Gibson.


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MessagePosté: 01 Mar 2017, 20:30 
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Sir Flashball
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Tetsuo a écrit:

Tu peux pas te contenter de donner ton avis normalement, sans aller chercher des poux dans celui des autres ? T'es obligé de te comporter comme un gros troll mongoloïde tout le temps ?


Ah parce que tu as compris quelque chose à son charabia ?

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MessagePosté: 01 Mar 2017, 20:38 
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ah putain je croyais que c'etait supergontrand.


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MessagePosté: 01 Mar 2017, 21:52 
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Nope, c'est Caribou.

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MessagePosté: 10 Juil 2017, 08:33 
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Antichrist
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Parfait contre-champ de Fires on the Plain version martyr catho. La première heure ressemble à un spin-of de Tonnerre sous les tropiques. Puis survient une scène de guerre épique et furieuse qui confirme que Mel Gibson est un cinéaste incroyable pour mettre en scène l'action mais à qui il faut enlever le stylo (et la Bible). La fin retombe dans la dragée trop sucrée. Difficile d'adhérer au discours quand on est férocement athée mais il faut reconnaitre au film sa puissance formelle et son premier degré sincère (et dégoulinant).

3/6


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MessagePosté: 08 Avr 2020, 10:08 
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Vous avez tout dit... Le début du film est d'une sincérité et d'un premier degré assez confondants, qui donnent lieu à un classicisme mièvre, mais fonctionne malgré tout grâce à une certaine pureté. Assez d'accord avec bmntmp sur ces scènes qui donnent un peu de corps à tout ça.

Puis les scènes de guerre arrivent et on retrouve notre bon vieux Mel tenaillé par la souffrance physique et les dommages corporels. C'est certes du déjà vu en matière d'outrages visuels, mais la mise en scène se fait efficace et maintient en haleine tout le long. Et le film arrive à trouver son sens, le personnage principal arrivant à trouver son rôle au sein de cet enfer... jusqu'à cette fin outrancière où Desmond Doss devient Jésus, littéralement en tout cas dans la mise en scène (les soldats qui s'écartent sur son passage, Doss qui se nettoie... tout est ultime). Le truc est tellement abusé, l'iconographie tellement BASIQUE, que quelque part, ça fonctionne tout en étant dégueulasse, dégueulasse vraiment atteint quant le nouveau prophète qui ne tue pas a le rôle de conduire ses troupes au combat.

On ne pourra nier à Mel Gibson le fait qu'il a une vision de la vie et qu'il arrive à la retranscrire de manière assez limpide et marquante à l'écran. A ce titre, on pourrait beaucoup dire du parallèle entre le personnage principal et le réalisateur (où la manière dont il se perçoit), ce qui en fait un film malgré tout attachant, une fois qu'on prend un peu de recul.


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MessagePosté: 08 Avr 2020, 10:17 
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Je lisais le message de Jerónimo avec le kieslowski en tête


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MessagePosté: 08 Avr 2020, 10:21 
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Lol !


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