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MessagePosté: 20 Juin 2024, 22:16 
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aka Twilight of the Warriors : Walled In aka 九龙城寨之围城 (Le Siège de la ville fortifiée de Kowloon)

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Dans les années 80, le seul endroit de Hong Kong où la Loi Britannique ne s’appliquait pas était la redoutable Citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et trafics en tous genres. Fuyant le puissant boss des Triades Mr. Big, le migrant clandestin Chan Lok-kwun se réfugie à Kowloon où il est pris sous la protection de Cyclone, chef de la Citadelle. Avec les autres proscrits de son clan, ils devront faire face à l'invasion du gang de Mr. Big et protéger le refuge qu'est devenue pour eux la cité fortifiée.

Je pensais que City of Darkness était un titre français un peu bêta et passe-partout mais il s'agit du titre du roman (et du manhua) dont le film est tiré. Toutefois, comment ne pas lui préférer le titre anglais (qui n'est donc pas la traduction littérale du titre chinois, ce qui me rend une fois de plus curieux d'une étude sur ces titres anglais visiblement choisis par les chinois eux-mêmes) avec son improbable renvoi donc au Crépuscule des dieux de la mythologie nordique popularisé par l'opéra de Wagner? Il est non seulement plus poétique mais surtout plus approprié à une œuvre qui revêt régulièrement des atours opératiques pour raconter justement la fin d'un règne.

Loin de moi l'idée de prétendre à une quelconque connaissance de la réalité géopolitique de Hong Kong dans les années 80 mais la rétrocession qui était alors à venir est au cœur de l'intrigue, présentée comme une toile de fond mais sans équivoque (on a droit à un JT qui fait état de l'annonce de 1984) avec sa conséquence inéluctable : la cité de Kowloon sera éradiquée. Je ne connais pas plus la situation et les courants actuels donc me garde bien d'en déduire un quelconque propos politique pour me concentrer sur ce que le film fait de tout ça narrativement, la façon dont le scénario exploite les codes éculés du film de gangster, dans ce qu'ils peuvent avoir de plus mélodramatique pour ne pas dire soap opera (on y revient), afin de symboliser par la trajectoire de ses protagonistes les craintes et les réactions liées à ce changement drastique. En effet, les personnages ont tous un passé, familial ou clanique ou traumatique, qui semble dicter leur destin et le récit ne relate en somme que les tentatives en apparence désespérées de ces résidents d'un taudis à reprendre la main sur leur sort.

Et quel meilleure manière de mettre ça en œuvre que par le biais d'un film de baston bien fâché? Le tour de force n'est même pas de proposer des scènes d'action vénère à la chorégraphie à la fois élégante et terre-à-terre et au découpage dynamique, mais de s'imposer dans chacune d'elles l'exploitation du décor simili-post-apocalyptique de la si particulière cité de Kowloon. On parle d'un taudis labyrinthique et décrépi, chaque recoin du lieu est cinégénique, propice à l'inventivité dans l'écriture de l'action. Une ruelle exiguë par ci, un vis-à-vis très proche par là, des trous béants dans le sol entre deux étages ou des câbles pleuvant dans chaque interstice, tous les éléments y passent, notamment dans la verticalité, pour mieux permettre aux combattants d'évoluer et de survivre ou de se piéger. L'action au sein de ce décor raconte à elle seule toute l'histoire. Et comme si ça ne suffisait pas, plus le film avance, plus l'action se déréalise, y avait déjà un ralenti de film indien sur une clope au début, à la fin l'antagoniste semble carrément doté de super-pouvoirs.

C'est un poil long et un peu trop cliché mais la galerie de personnages charismatiques et attachants avec leurs gimmicks, la tatanne réjouissante et la réalité de l'époque qui incarne le tout composent un cocktail franchement kiffant.

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MessagePosté: 21 Juin 2024, 12:39 
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Film Freak a écrit:
aka Twilight of the Warriors : Walled In aka 九龙城寨之围城 (Le Siège de la ville fortifiée de Kowloon)

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Dans les années 80, le seul endroit de Hong Kong où la Loi Britannique ne s’appliquait pas était la redoutable Citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et trafics en tous genres. Fuyant le puissant boss des Triades Mr. Big, le migrant clandestin Chan Lok-kwun se réfugie à Kowloon où il est pris sous la protection de Cyclone, chef de la Citadelle. Avec les autres proscrits de son clan, ils devront faire face à l'invasion du gang de Mr. Big et protéger le refuge qu'est devenue pour eux la cité fortifiée.

Je pensais que City of Darkness était un titre français un peu bêta et passe-partout mais il s'agit du titre du roman (et du manhua) dont le film est tiré. Toutefois, comment ne pas lui préférer le titre anglais (qui n'est donc pas la traduction littérale du titre chinois, ce qui me rend une fois de plus curieux d'une étude sur ces titres anglais visiblement choisis par les chinois eux-mêmes) avec son improbable renvoi donc au Crépuscule des dieux de la mythologie nordique popularisé par l'opéra de Wagner? Il est non seulement plus poétique mais surtout plus approprié à une œuvre qui revêt régulièrement des atours opératiques pour raconter justement la fin d'un règne.
savoir plus sur www.gamblingcrowns.com/fr
Loin de moi l'idée de prétendre à une quelconque connaissance de la réalité géopolitique de Hong Kong dans les années 80 mais la rétrocession qui était alors à venir est au cœur de l'intrigue, présentée comme une toile de fond mais sans équivoque (on a droit à un JT qui fait état de l'annonce de 1984) avec sa conséquence inéluctable : la cité de Kowloon sera éradiquée. Je ne connais pas plus la situation et les courants actuels donc me garde bien d'en déduire un quelconque propos politique pour me concentrer sur ce que le film fait de tout ça narrativement, la façon dont le scénario exploite les codes éculés du film de gangster, dans ce qu'ils peuvent avoir de plus mélodramatique pour ne pas dire soap opera (on y revient), afin de symboliser par la trajectoire de ses protagonistes les craintes et les réactions liées à ce changement drastique. En effet, les personnages ont tous un passé, familial ou clanique ou traumatique, qui semble dicter leur destin et le récit ne relate en somme que les tentatives en apparence désespérées de ces résidents d'un taudis à reprendre la main sur leur sort.

Et quel meilleure manière de mettre ça en œuvre que par le biais d'un film de baston bien fâché? Le tour de force n'est même pas de proposer des scènes d'action vénère à la chorégraphie à la fois élégante et terre-à-terre et au découpage dynamique, mais de s'imposer dans chacune d'elles l'exploitation du décor simili-post-apocalyptique de la si particulière cité de Kowloon. On parle d'un taudis labyrinthique et décrépi, chaque recoin du lieu est cinégénique, propice à l'inventivité dans l'écriture de l'action. Une ruelle exiguë par ci, un vis-à-vis très proche par là, des trous béants dans le sol entre deux étages ou des câbles pleuvant dans chaque interstice, tous les éléments y passent, notamment dans la verticalité, pour mieux permettre aux combattants d'évoluer et de survivre ou de se piéger. L'action au sein de ce décor raconte à elle seule toute l'histoire. Et comme si ça ne suffisait pas, plus le film avance, plus l'action se déréalise, y avait déjà un ralenti de film indien sur une clope au début, à la fin l'antagoniste semble carrément doté de super-pouvoirs.

C'est un poil long et un peu trop cliché mais la galerie de personnages charismatiques et attachants avec leurs gimmicks, la tatanne réjouissante et la réalité de l'époque qui incarne le tout composent un cocktail franchement kiffant.

Les scènes de combat sont particulièrement bien réalisées et ajoutent une dimension spectaculaire au film. En termes de recommandations, je te suggère de regarder Kung Fu Hustle, qui bien que plus humoristique, partage cette inventivité dans les scènes d'action.


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MessagePosté: 21 Juin 2024, 13:00 
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MessagePosté: 21 Juin 2024, 13:01 
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Ah ouais tu votes RN toi.

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MessagePosté: 16 Aoû 2024, 09:23 
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Durant la première demie-heure ultra rythmée et assez dingue (la découverte de Kowloon, l'exploitation géniale du décors...) je me disais qu'on tenait le nouveau The Raid, une pierre angulaire du cinéma d'action qui marquera son époque. Puis malheureusement, il y a un énorme ventre mou où le film déroule son récit shakesepearien estampillé Lidl avec des personnages trop caricaturaux pour que ça marche pleinement et surtout une gestion du rythme bien moins maîtrisé. Mais heureusement la dernière partie repart de plus belle et le film se termine de manière bien maousse et réjouissante, là encore utilisant son décor avec beaucoup d'inventivité (enfin on exploite la verticalité du lieu !).
J'aime bien le ton du film entre sérieux premier degré et une forme de délire presque cartoonesque assumé (les combats au filin, le méchant et son "pouvoir"), ça fonctionne vraiment bien. Dommage que l'acteur principal soit fade comme tout (ses sideckicks sont tous plus charismatiques). Mais on a le sentiment de retrouver un peu le cinéma hong-kongais des années 90 où il se permettait tout (même si malheureusement on voit un peu certains fonds verts contrairement à cette idée d'un cinéma artisanal en dur).
Bref, très sympa, pas forcément aussi mémorable que ça aurait pu mais je conseille.

4/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 16 Aoû 2024, 17:54 
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J'ai été bluffé, non pas tant par l'action certes réjouissante et enlevée bien que dans l'ensemble très attendue, mais par la manière dont sont exploités les personnages : à fond. Et pour chacun d'entre eux.

Déjà il y a trois antagonistes qui tantôt collaborent, se trahissent et se remplacent sans qu'à aucun moment l'un d'eux ne soit sous-exploité ou devienne caduc dans l'intrigue (et dans trois styles bien distincts : le rangé des camions obsessionnel, le content de lui assis sur ses lauriers, le chien fou opportuniste). Même si ça se termine de manière convenue, l'arrivée, comme vous l'avez noté, d'une forme de réalisme magique pour le dernier adversaire m'a laissé un goût satisfaisant de personnages utilisés jusqu'au bout de leurs capacités, avec leurs propres caracteristiques menaçantes. La dernière fois que j'ai vu un film d'action dont l'obstacle était aussi gratifiant et total, c'était le F&F avec Statham (même si ici, ils sont donc 3).

Et c'est pareil pour les protagonistes : le statut de sidekick y est hissé au rang d'art à part entière. Ca devient progressivement leur histoire de survie et de vengeance à eux, sans que ça ne soit expéditif pour autant. On suit leur parcours jusqu'au bout, des premiers affrontements aux soins inattendus jusqu'au respect mutuel puis l'amitié, sans qu'il n'y ait de cassure soudaine par une ellipse ou du drame qui sort de nulle part. Tout m'a paru à la fois mesuré, sincère et parfaitement dosé. Le personnage principal n'est pas seul avec quelques potes qui servent de faire-valoir. Les enjeux humains sont parfaitement maîtrisés.

Il y a du John Woo là-dedans.

Vraiment une chouette surprise.

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MessagePosté: 20 Aoû 2024, 09:29 
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A ceux qui connaissent : les précédents films de Soi Cheang (notamment Limbo, que je compte voir depuis longtemps) sont-ils dans le même genre, déluge d'action interminable ?

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MessagePosté: 20 Aoû 2024, 10:58 
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Limbo, c'est du polar noir, pas de l'action.

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MessagePosté: 20 Aoû 2024, 12:55 
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OK, merci, je vais tenter alors.

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MessagePosté: 21 Aoû 2024, 09:02 
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Le film « généreux » par excellence jusqu’à ses combats un poil trop longs : l’accumulation de petits détails cools et cons devient le sujet du film (le look des personnages, leurs tenues au cours du film, cette cigarette rattrapée au ralenti avant qu’elle ne tombe, le masque du docteur, le porc au caramel, le méchant qui avale une braise) doublée d’une ode au bidonville incarnée par le générique de fin.
Alain Delon est mort récemment mais bon, voyez le charisme de Louis Koo (Cyclone) ici, difficilement surpassable.


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MessagePosté: 22 Aoû 2024, 07:53 
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hyper déçu pour ma part, j'avais été hype par le topic mais en survolant pour ne pas me spoiler, résultat j'avais pas lu le "ventre mou" évoqué par art core, que j'aurais alors mis en lien avec "les codes éculés du films de gangsters" pointés par film freak, et ça aurait été un drapeau rouge.

parce que c'est quand même le coeur du poulet ? sur les 2h05 (!) il y a franchement 1h20 de ces trucs de truands dont je n'ai rien à foutre, que je déteste et qu'on te raconte le plus consciencieusement du monde alors que c'est franchement ultra basique, déjà vu, rien de particulier à ajouter... j'ai pensé à... farang, je suis bien persuadé que il n'y a aucune raison que les histoires de ces films soient nulles et racontées n'importe comment, ce serait génial d'avoir une vraie bonne histoire bien racontée avec de l'action charal au milieu, comme une bonne comédie musicale quoi, mais là on te raconte juste longuement et soigneusement une histoire sans intéret. même les thèmes potentiellement induits par l'histoire ne sont fondamentalement pas traités... je me suis donc copieusement ennuyé, mon oeil avait chopé le mot "généreux" utilisé par bmntmnp et je pestais.

à côté de ça oui le décors est super, y a un des hommes de main qui est charismatique et magnifique et c'est fou qu'hollywood ne fasse pas venir quelques uns de ces mecs qui sont quand même incr, et dans les bastons y a quelques trucs assez géniaux (mais pas tous, le décor de lancement du final est nul, y a des fois c'est vraiment trop découpé, pas compris l'histoire des super pouvoirs...) mais c'était clairement les meilleurs moments.

mais rien ne peut excuser cette heure entière de trucs nuls au milieu.


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MessagePosté: 22 Aoû 2024, 08:38 
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Paradoxe : la bromance homoerotique - construite dans ce ventre mou - parle moins aux gays.


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MessagePosté: 27 Aoû 2024, 15:39 
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Le film doit beaucoup à Kenji Tanigaki, qui prouve une fois de plus que c'est un excellent directeur d'action. Comme dans ses autres réussites (Kenshin par exemple), on a affaire à un savant mélange d'action réaliste pimentée de fantaisie. On est jamais loin du wu xia (pas con de citer John Woo là-dessus aussi) et c'est un régal à regarder.
Après, le film est trop long, je le trouve pas forcément très beau, avec des cgi visibles et globalement un ton trop lisse, ça manque de grain quoi. Je dis pas que j'attendais un hommage à Long Arm Of The Law (autre grand moment dans la citadelle), mais le numérique d'aujourd'hui fait un peu mal quand même.
Quad aux thématiques citées par FF, j'ai clairement vu une allégorie de HK (la citadelle) face à la Chine (le King indestructible). L'autre chose intéressante, plus "méta", est à voir dans le meurtre des anciennes figures du ciné de HK, comme le grand Sammo Hung par exemple : je me demande si Soi Cheang propose de passer le flambeau à la jeunesse, ce qui peut faire écho à la politique du coin.
Film très sympa, mais loin du chef d'œuvre attendu.


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MessagePosté: 31 Aoû 2024, 13:46 
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Tonton a écrit:
On est jamais loin du wu xia (pas con de citer John Woo là-dessus aussi) et c'est un régal à regarder.


Je dirais même qu'on est carrément dedans dans le dernier tiers avec son méchant à super-pouvoirs tellement indestructible qu'on doit se mettre à quatre pour le défaire, comme dans Dragon Inn. Tout comme la figure des chevaliers estropiés chère à Chang Cheh.

Mais via la facture homogène des superproductions actuelle, ça n'a plus grand-chose à voir avec le cinéma auquel il renvoie, à tel point que c'est un vrai film de super-héros (y a à peu de choses près les mêmes répliques d'entraide et d'appel à la solidarité dans un Avengers). Et l'accent sur le "collectif" doit faire plaisir à la censure chinoise, comme de montrer qu'HK c'était vraiment un nid de vipères à l'époque. Idem pour le mafieux qui regarde l'annonce de la rétrocession en se disant "j'espère pouvoir y assister". Outre les sfx, il y a ce même gras de blockbuster trop long où on balance 36 personnages qui pourront servir dans des préquelles et des suites.
Et du coup, comme un peu tout le ciné d'aujourd'hui, il y a ce regard à la fois emprunt de regret et de questionnement à propos des années 1980 (ou 1990 et 2000 suivant l'âge des auteurs) : "ne serait-ce pas là où tout a commencé à merder" ?

Mais bon, c'est dans les vieux pots qu'on etc... C'est pas parce que la mondialisation nous a tous enchaînés vers le fond qu'on peut pas rêver ensemble lors de la descente.

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