Forum de FilmDeCulte

Dans les bas-fonds de Hong-Kong, un flic vétéran et son jeune supérieur doivent faire équipe pour arrêter un tueur qui s’attaque aux femmes, laissant leur main coupée pour seule signature. Quand toutes leurs pistes s’essoufflent, ils décident d’utiliser une jeune délinquante comme appât.

Noir, c'est noir ! Il n'y a plus d'espoir ! Ce film HK a une tonalité habituellement retrouvée dans le cinéma coréen sauf qu'à l'action survitaminée il préfère le polar brut. C'est à dire la peinture sociale d'un Honk Kong comme on ne l'a jamais vue. Ghettos à perte de vue, ordures partout ! A cela se rajoutent quartiers des drogués, prostitution pour sa dose et viol. La misère sociale est montrée à son paroxysme. Il fallait pouvoir filmer tout cela. Soi Cheang , que je découvre avec ce long métrage opte pour un noir et blanc du plus bel effet. Le rendu de la photographie est splendide. IL y a aussi un travail virtuose dans la recherche des plans. Malgré la noirceur extrême de ce qui raconté, c'est une claque visuelle de chaque instant. Le parti pris esthétique ( avec utilisation fréquente de grand angle) accentue le coté tentaculaire et apocalyptique de la ville. Alors que le film se passe de nos jours, on a l'impression d'être dans un film de sf à la Blade Runner ou Ghost in the Shell. Ce sentiment est exacerbé par la partition musicale de Kenji Kawai renvoyant inévitablement au chef d'oeuvre de Oshii.
Le scenario est lui plus classique. Sans fausse note, il surprend moins. Ce sont les bas fonds de Kurosawa qui rencontre Memories of Murder. Le film a le bon goût de ne pas opter pour le mélange des tons cher aux asiatiques. Pas d'humour malvenu ici. On rentre en apnée dans cet univers et on n'aura pas l'occasion de reprendre sa respiration. On est saisi dès la scène de début et la réalisateur ne nous épargnera pas avant le final. Le rythme est assez lent et la caractérisation des 2 policiers plutôt téléphonée. L' enquête policière n'apporte pas de grandes surprises. L’intérêt vient vraiment du décorum. La véritable héroïne du film est la jeune toxico qui montre une résilience à toute épreuve. Et pour morfler, elle va morfler. Sacrée performance de la comédienne qui donne tout.
une expérience visuelle !

Vu en salles ? Ca sort bientôt je crois.

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CroqAnimement votre

Sans doute au Méga-CGR Rance 2.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Euh, non

Plutôt amateur de Soi Cheang (les excellents Accident et Love Battlefield), j’ai essayé a deux reprises de voir Limbo en espérant un retour aux sources. Las, j’ai trouvé un film anémique, complètement inerte, avec deux glands en guise de héros. En gros comme le dit Degryse c’est nul. Reste à y trouver un intérêt visuel, ce qui ne fut pas mon cas. Pas réussi à dépasser le quart d’heure les deux fois.

J'ai oublié de le dire. Les 2 flics sont nuls.

Le dentiste a parfaitement résumé. L'ambiance est démente, le chef déco s'en ait donné à coeur joie et la photo N&B est du plus bel effet pour retranscrire le cauchemar urbain que vivent les protagonistes. J'ai appris par contre que le film devait initialement être en couleurs et que le N&B a permis de contourner la censure

sinon le scénario est bien cracra, il y a une scène hyper ambigue (en tout cas très mal filmée) mais c'est quelque chose.

3-4/6

C'est formellement très fort, pas tellement dans le N&B, même si ça ancre d'emblée de le film dans une noirceur stylisée à la Sin City, mais dans l'utilisation de ces décors urbains, qu'il s'agisse de l'architecture oppressante de Hong-Kong ou bien de ces quartiers défavorisés qui paraissent à l'abandon, des bidonvilles au sein même de la ville, en passant par la direction artistique abusée du repère du tueur, tout droit sortie d'un serial thriller des '90s.

Il apparaît assez vite que le film n'est pas intéressé par un récit d'enquête à la structure engageante, en jeu de pistes, d'indice en indice, mais davantage par le peinture d'un portrait sordide des bas-fonds et de la réalité des êtres humains qui y survivent. A ce titre, le parcours du personnage féminin qui passe de Charybde en Scylla est à la limite du soutenable pour ne pas dire du crédible. J'imagine que le but est d'en faire une sorte de martyr symbole du sort réservé à une certaine classe mais ça frise le poussif.

Le pas de côté est intéressant (la réalité sociale qui force à regarder au-delà de la simple enquête autour de meurtres) mais ça passe par des circonvolutions quelque peu malaisées et surtout longuettes (le long morceau central mais surtout le climax interminable).

Mais je suis pas mécontent de l'avoir vu alors que je ne connaissais pas l'existence du film il y a encore quelques jours.

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Y'a quand même pas mal de scènes qui flirtent avec la complaisance non ?

oui clairement.

On est d'accord. Ce qui m'a un peu gêné quand même.

Mais effectivement, ça reste un film à voir tellement c'est fort visuellement.

Je me sens bien seul (le film n'a même pas été conçu pour être en noir et blanc au départ, et c'est dommage).

Du polar noir et pluvieux à la Seven qui fonctionne plutôt bien dans sa "filière" où tout y est, les meurtres crades, le jeune flic qui découvre un univers, le trauma, les bas fonds (bien bas)... Du coup pas vraiment de surprise mais c'est bien fait, l'ancrage dans les décors fait 80% du film, ce HK cracra étouffant et croulant sous les poubelles et les détritus c'est quand même quelque-chose. Il y a en effet un problème avec le personnage féminin principal, image martyre jusqu'au grotesque et surtout jusqu'au malaise mais j'imagine que ça fait partie du package, il faut souffrir jusqu'au bout, jusqu'à la nausée. Pour peu qu'on accepte le contrat, c'est plutôt un polar solide et étonnement je ne m'y suis pas ennuyé (la deuxième partie quasi en temps réel est vraiment pas mal).

3/6

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