Forum de FilmDeCulte

Scénario en bois d'ébène mais quelle jubilation bordel !

4-5/6

Si Tarantino voit le film, Johnny Hallyday aura droit à sa carrière us...

Tarantino était à la projo du soir (moi aussi) et il semble avoir bien kiffé.

Perso, j'ai trouvé cela honorable mais sans génie. Johnnie To prouve encore une fois qu'il sait très bien filmer mais son cinéma tourne un peu en rond dans le domaine de la stylisation épurée.

Johnny Hallyday s'en sort plutôt bien alors que son rôle d'amnésique lui fait souvent frôler le ridicule.

4/6, pas plus.

J'ai vu la BA l'autre jour... J'ai ri tout au long. Une fois fini, j'ai trouvé ça triste.

J'irai pas.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

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Ben j'ai trouvé ça pas mal non plus. J'étais un peu méfiant vu le casting (en même temps d'un certain coté j'avais trop envie de voir sylvie testud criblée de balles au ralenti!), et surtout je n'y allais pas du tout en connaisseur (ni du réalisateur, ni du genre), et si je n'ai rien trouvé de révolutionnaire, je n'ai rien trouvé de honteux non plus. Johnny a beau avoir un personnage peu probable, il s'en sort sans trop de dégats (disons que là, il joue mieux qu'Isabelle Huppert ne chante, voilà).

Et sinon, moi qui suis fétichiste des gens qui prononcent mal l'anglais, j'ai été largement servi (et non, Johnny n'est pas le pire dans ce registre, il s'en sort plutôt mieux que tout le reste du casting). Petit plaisir personel supplémentaire.

4,5/6

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Liza says "Don't drop bombs!"

Bon j'ai pas trouvé ça terrible. Johnny m'a paru exécrable malgré la belle présence qu'il parvient a dégager. Il est juste mauvais acteur et son personnage un peu flou ne l'aide pas trop. Après il y a de très bonnes choses, de très bonnes idées et surtout une ambiance de mélancolie et de déséspoir vraiment réussie. Le film n'est jamais meilleur que dans ses silences, dans le déplacement des personnages et leur occupation de l'espace. Dès qu'il y a des dialogues, ça se gâte un peu et retombe dans une banalité un peu triste. Et puis il y a des moments un peu "autre"
ou le dernier plan fou-rire qui desservent un peu l'ensemble.

Sylvie Testud a un rôle horriblement ingrat, je me demande bien pourquoi elle a accepté...

3/6

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CroqAnimement votre

Exilé était quand même plus abouti... Les gunfights étaient plus virtuoses.

Quant à Johnny, il est nettement meilleur dans la seconde moitié, quand il se souvient plus de rien.

Pas mal. Vraiment intéressant. Bon, je connais pas du tout To, c'est un peu de l'autre côté de la mer, pour moi.
Mais bon, c'est quand même plutôt soigné, avec des scènes immenses, des tensions très bien mises en place, un jeu sur les impasses (la scène du pique-nique est superbe, puis ce travelling latéral lors de la poursuite, avec effets jour/nuit).
Après, c'est étrange au niveau de la gestion du temps. le scenario prétexte permet d'aller directement à l'essentiel, mais on se retrouve à côté avec des moments assez fades, ou les choses sont longues à mettre en place, où on joue bien sur l'attente, comme dans tous les films travaillés de films de gangsters, mais sans travail sur l'ennui comme chez un Kitano par exemple.
Malgré cela, il reste des moments de pure poésie.

Quant à la mise en scène, si elle a des moments sublimes, que j'ai déjà mentionnés, et si le cadrage est excellent, la gestion de l'espace dans les scènes d'actions, si elle montre me semble volontairement pas toujours très travaillée, on est quand même souvent dans du "je fonce dans le tas", voire, des "je marche dans le tas" plus stylisés.


Un bon 4/6, et l'envie de voir des To sans doute plus solides.

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Je pense que s'ils avaient remplacé Johnny par une commode en chêne montée sur roulettes, ça m'aurait fait exactement le même effet. Dialogues ridicules, ralentis à outrance, effets de mise en scène annoncés par une musique pompière, le pire Too après PTU.
1-2/6

Johnnie a l'idée.
4/6

4/6 pour la blague aussi.

Bon je suis assez d'accord avec DPSR, une fois n'est pas coutume, c'est un des To que j'aime le moins, en dehors de deux séquences énormes je ne me suis jamais senti impliqué au niveau sensoriel, et c'est quand même là que To déploie toute sa force habituellement. Il y a clairement une tentative d'assimilation européenne, entre Leone et Melville, que je trouve très primaire, une assimilation qui passe juste par des signes très distinctifs mais ça va pas plus loin. Bon le scénario est con mais je m'en fous, par contre quand le personnage est censé approfondir l'objet, ça passe plus, on frôle le ridicule au sein d'une mise en scène en grande pompe... En fait j'imagine surtout le film que ça aurait pu être, là ça ne me suffit pas.

2/6 punitif, ça vaut surement plus mais je suis déçu.

Sinon Bub, tu t'intéresses aux cinéastes formalistes maintenant ?

Il faut clairement que tu vois ses autres films, ça n'a rien à voir pour moi.

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Un To qui vieillit pas très bien...
Je mets 3/6 finalement.

Je vous trouve plus sévère qu'à l'accoutumée avec Johnnie... C'est quand même plus soigné que d'habitude, je trouve que ça enfonce Sparrow et Breaking News sur le plan de l'image, par exemple.

Dans Vengeance de Johnnie To, série B magnifiée par une mise en scène inspirée, l'idole des jeunes crève l'écran en père vengeur

Le plaisir simple du spectateur. Si Vengeance ne prétend pas à la Palme d'or, même s'il figure en compétition du 62e Festival de Cannes, le nouveau film de Johnnie To provoque une jubilation irrésistible, une envie de reprendre ses Playmobils et autres Legos, pour s'inventer des histoires simples avec de gentils héros chevaleresques, un homme blessé par la vie et des Bad Guys plus méchants que nature.

La lettre est simplement composée, avec tous les clichés du genre et quelques trous dans le gruyère, mais c'est ici l'esprit qui compte, comme dans Exilé, un de ses précédents films, déjà tourné à Macau et aussi mâtiné de western. Johnnie To joue la carte de la camaraderie et du premier degré référencé et décomplexé. Cela fonctionne encore mieux que prévu, avec un Johnny Hallyday minéral, réplique du Charles Bronson des films d'exploitation seventies.
Une rencontre magique

L'auteur de The Mission confesse dans le dossier de presse n'avoir pas pensé, de prime abord à Johnny Hallyday pour le rôle de Francis Costello, le personnage principal dont le nom est un hommage au Samouraï de Melville. Un repas partagé sur les Champs Elysées a suffi à convaincre ce stakhanoviste de la caméra de remplacer Alain Delon, son choix initial, par l'idole des jeunes, acteur à ses belles heures pour Jean-Luc Godard ou Laetitia Masson.

Fan du réalisateur depuis la découverte de PTU, Johnny Hallyday a foncé dans la gueule du loup et ne devrait pas le regretter. Johnnie To peut permettre au chanteur une deuxième carrière au cinéma, comme Quentin Tarantino avec John Travolta pour Pulp Fiction. Vengeance, en tout cas, est destiné à devenir culte.