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MessagePosté: 13 Fév 2011, 01:17 
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On a encore le droit de faire un jeu de mot "The Barber/film barbant"?

Je crois me souvenir qu'à l'époque, j'avais mis 4 ou 4,5/6 à ce film.
Et depuis, je me suis souvent demandé pourquoi tant il ne me restait rien.
Peut-être étais-je jeune et influençable et ne me voyais-je pas égratigner les Coen?

J'étais con en tout cas.

Cette 2e vision, 10 ans après, fut vraiment une souffrance.

J'avais un peu l'impression de me retrouver face à The Good German de Steven Soderbergh.
L'exercice de style est très appliqué dans son hommage au genre, avec son N&B, sa voix off, tout ça...mais au service de quoi?

Certes, l'approche des Coen est moins classique dans son refaisage du classicisme, vu qu'ils jouent comme à leur habitude un peu avec les codes des films genre Assurance sur la mort, mais au final, j'ai vraiment envie de dire "et après?".
Sérieux, vous n'avez que ça à offrir? Une magnifique photo de Deakins (qui est rapidement en train de devenir ce que je préfère dans le cinéma des frères Coen), une excellente prestation de Thornton, et des blagues à base d'OVNI?

Je crois être de moins en moins réceptif à cet humour "décalé" qui m'apparaît de plus en plus fonctionnel de film en film, là "pour la forme". Et je trouve leur cinéma de plus en plus creux.

2/6

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MessagePosté: 13 Fév 2011, 01:27 
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L'impertinent pertinent
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Inscription: 14 Juil 2005, 01:55
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Localisation: Previously on Premiere
J'ai mis du temps avant de comprendre pourquoi ce film me plaisait, alors qu'à la première vision en salle, je suis carrément sorti tellement je me faisais chier. Mais le film m'a hanté, pour le ton décalé du perso, son manque d'ambition, sa façon d'être à côté de la plaque... et je me suis rappelé L'Etranger de Camus. J'ai pondu un article pour FdC, et par la suite j'ai été souvent cité (articles, mémoires, rétros) et j'ai reçu pas mal de mails, parce que beaucoup de gens se retrouvaient dans ce parallèle. Difficile de juger le film pour autant, mais j'aime tellement le bouquin que forcément, mon amour rejaillit un peu sur le film des Coen. Loin d'être honteux cela dit, juste un peu chiant, oui. Mais là encore, j'ai de la matière là où tu ne vois peut-être qu'une inanité totale.

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I think we're gonna need a helmet.


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MessagePosté: 13 Fév 2011, 01:33 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Localisation: Fortress of Précarité
Oui, j'ai besoin de plus de substance je crois. C'est trop désincarné là pour moi.

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MessagePosté: 16 Fév 2011, 11:25 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22745
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Je me souviens d'une séance avait été assez hypnotisante, et la révision est bien passée aussi. J'aime beaucoup ce film étrange, mais je ne l'ai jamais acheté en DVD - nuance importante. Et j'ai jamais envie de le revoir une fois de plus, contrairement à d'autres.

A noter aussi que la bande-annonce est une des plus belles que j'aie jamais vues.

http://www.youtube.com/watch?v=N8jk2NFWXGY

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 16 Fév 2011, 11:32 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Billy Bob Thornton : The man who isn't there (anymore)

Sinon je trouve que c'est un film assez singulier avec une vraie patte différente, une vraie proposition mais je m'y ennuie et j'en garde au final assez peu de souvenirs.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 11 Déc 2014, 22:13 
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Le propos du film est d'être désincarné, c'est "The Man Who Wasn't There" après tout !, adaptation à la fois de l'Étranger de Camus (la plus réussie que j'ai vu au cinéma) et un peu aussi de l'Homme sans qualité de Musil. Ce portrait d'un homme quelconque extraordinaire (tout comme l' « Étranger » de Camus, un homme quelconque qui accomplit un acte extraordinaire – un crime) complètement invisible, apparemment sans charisme, mais qui pourtant parvient à dégager une présence réelle, et presque métaphysique dans son « effacement », est à la fois tragique et attachant parce qu'il touche je crois au looser qui sommeille en chacun de nous. C'est un film sur le somnambulisme, le héros n'est jamais là, comme quelqu'un l'a dit précédemment il est toujours un peu à côté, un peu à côté de son lit, de ses rêves, de sa vie, toujours un peu à côté de l'amour. Il n'est pas là, il est à côté. Le fait que l'avocat du héros mette le « principe d'incertitude » du physicien Heisenberg sur la table comme défense métaphorique du héros, principe qui stipule qu'une chose est affectée par le regard de l'observateur et n'existe que par ce regard, alors que dans le même temps tout ce qui ne tombe pas sous le coup de ce regard se trouve plongé dans un brouillard d'incertitudes (d'où son nom) se révèle être un peu la note d'intention des frères Coens Le héros du film est perpétuellement encore une fois à côté, les regards glissent sur lui, l'évitent, il n'y a que le regard du spectateur qui parvient vraiment à se fixer sur lui et à lui donner ainsi sa profondeur et sa consistance. L'homme qui n'était pas là n'était nulle part, sauf sur l'écran fantasmagorique qu'est ce 4ème mur, où peuvent se rencontrer les personnages d'un film et leurs doubles quelconques, modestes et anonymes que sont la grande majorité des spectateurs de films.

5/6


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MessagePosté: 11 Déc 2014, 22:50 
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Connaisseur

Inscription: 22 Sep 2011, 22:13
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(mais surtout le choix du principe d'incertitude comme métaphore pour le film, provient également du fait que c'est un principe qui stipule que dans l'absolu il est impossible de déterminer la position exacte d'un objet dans l'espace, on peut le faire avec approximation mais jamais exactement, d'où le titre du film)


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MessagePosté: 12 Déc 2014, 00:59 
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Heeey j'avais jamais capté que c'était une adaptation du roman de Camus ! C'est "officiel" ? (parce que ça me semble quand même s'en rapprocher que sur quelques rares points)


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MessagePosté: 12 Déc 2014, 09:37 
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C'est plutôt "officieux" mais très fortement suggéré ("le titre, le personnage principal, le crime, le procès".) C'est une référence très évidente en tout cas.


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MessagePosté: 13 Déc 2014, 02:10 
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A la sauce Alice au Pays des Merveilles alors.

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