Forum de FilmDeCulte

"Alex, jeune skateur, tue accidentellement un agent de sécurité sur l'un des spots les plus malfamés de Portland, le Paranoid Park. Pourra-t-il garder le secret ?"

Récit de la perte de l'innocence, Paranoid Park sonne vraiment comme une récréation mineure pour Van Sant après la non-confection du Time Traveler's Wife, mais pas jetable pour autant. Van Sant reprend quelques uns des refrains formels de sa trilogie (ceux qui vomissaient déjà avant n'ont guère de chance d'être plus charmés ici) tout en jouant sur les petits décalages (l'utilisation de la musique par exemple dans les couloirs du lycée). A ce sujet la musique concrète dans le film est assez magnifiquement utilisée.

Visuellement, c'est beau tout le temps, et ça confirme l'art de Van Sant pour capturer ses secondes de grâce suspendue, avec une hypersensibilité que je retrouve quasi nulle part ailleurs (la scène folk des lettres au feu est assez magique). A ça s'ajoute le travail magnifique de Doyle à la photo (la scène de la douche où le héros pourrait disparaitre en même temps que la lumière s'efface sur son visage), et on a un film qui, même mineur, est visuellement plus fort que 90% de ce qui sort de la prod américaine actuelle.

La scène de l'accident est assez remarquable aussi. Alors après c'est vrai que j'attends, pour le prochain, que Van Sant sorte un peu de ce pré là, mais le geste ici est beau, humble, joueur sur la forme, et me rappelle un peu l'esprit libre de Mala Noce.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Après son éblouissante trilogie expérimentale - Gerry, Elephant, Last Days-, Gus Van Sant s'offre une petite récréation poétique avec Paranoid Park, l'adaptation d'un court roman de Blake Nelson sur un jeune ado recherché pour un homicide involontaire. Mineur donc, mais même les petits films du réalisateur de Portland sont empreints d'une poésie sidérante. Sublimées par le travail du chef opérateur Christopher Doyle, les séquences de skate mettent le spectateur dans un état d'apesanteur ouaté... Plus qu'une seconde Palme d'Or, Gus Van Sant pourrait bien recevoir un second prix de la mise en scène après celui obtenu pour Elephant en 2003.

Je me rends compte que j'ai oublié de parler du film.

Bon je vais pas dire grand chose si ce n'est que je vous trouve un peu fine bouche. Bliss a raison sur les incroyables qualités formelles du film mais là on est au delà du 4/6 hein.

C'est tout petit, tout simple, remarquablement bien joué, hyper sensitif. Vraiment une merveille!

(voilà c'est tout)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

le film que j'ai le plus hate de voir de 2007 !! c'est quand la date de sortie?

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24 octobre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le 24 octobre donc. Polie déception pour ce Van Sant que je savais "mineur", pourtant. En gros je rejoins l'avis de Bliss. Esthétiquement c'est vraiment très beau, c'est indiscutable... Parfois trop d'ailleurs, le film se fait de temps en temps poseur. Mais ce mix de flous, ralentis, lumières de Doyle, cadrages, musiques inattendues, etc. donne la plupart du temps à des ambiances d'une sublime poésie. Certains plans subjugent.
Par contre j'étais pas dedans émotionellement. Autant je respecte totalement le minimalisme du récit, autant je me contrefoutais des événements et de ce que le gosse (très bien casté) pouvait ressentir. Seuls sont passés ces instants d'adolescence comme seul le Gus sait si bien capter...
Bref c'est vraiment joli, mais j'ai vraiment un goût de trop peu.

Un tout petit 4/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, c'est mineur donc. Sa simplicité marche à fond et fait qu'on accepte toutes les divagations, les errances esthétiques et expérimentales. C'était net et précis dans ses trois précédents films, ici c'est plus libre, "on essaie, on verra bien" nous dit Gus. Au point de sembler un peu caricature parfois. D'ailleurs à quand les parodies MTV de GVS ?
Parfois c'est un peu too much, les scènes de skate en super 8, mouais, mais la plupart du temps c'est confortable comme une paire de pantoufles.
C'est un peu la critique majeure qu'on peut faire d'ailleurs.

5/6

worst critique ever

Pareil que vous, j'ai trouvé ça très bien quoique plutôt court.
Les acteurs sont très bon, le "kid" qui joue alex est super, avec son regard perdu et ses yeux de cocker (d'ailleurs la salle était remplie d'une classe de 2nd-1ere, et les commentaires des jeunes filles en fleurs étaient... fleuris).
La photo est très belle, et j'ai bien aimé les séquences skate sont super belles et envoutantes, si on pouvait avoir les même dans tony hawk
Le scénar est très bien, et on ressend de manière forte les émotions des persos.
Gros bon point pour la musique, tantôt atmosphérique, tantôt joyeuse et ryhtmée, c'est beaucoup plus "vivant" que Last Days par exemple (en même temps je me suis endormi la 1ere heure, peut être qu'après le film devient enfin "grunge", mais j'en doute...).
La fin arrive vraiment trop vite, mais en voyant le générique j'ai eu une grosse boule dans la gorge, comme si je ressentais d'un coup toutes les émotions du film.

Bref c'est frais, c'est beau, mais c'est court !

4.5/6

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Mon avis à l'époque:

"Et donc c'est très très bien.

Ca fait un peu "film de relache" pour Van Sant (c'est très simple, ça a du se tourner super vite...) mais le talent de mise en scène est toujours là. Chaque mouvement de caméra, chaque variation de lumière, chaque éclatement de la narration sert un propos qui reprend largement les thèmes d'Elephant (l'errance des adolescents américains). C'est toujours la même patte de GVS avec quelques séquences de skate tournées en HD ou en Super 8 qui sont charmantes.

A noter une splendide scène de dépucelage."

Je garde un souvenir énorme du film. Et notamment de la première image: ce pont avec la rivière et les nuages qui défilent en acceléré...

Rhah j'ai l'impression d'être passé à côté de plein de trucs.. Trop crevé hier.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bien dac avec toi.
J'en parlerai lorsque j'aurai le temps. Là je rentre juste du boulot j'ai pas le goût.

5,5/6

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A noter la catastrophique bande-annonce qui passe dans les salles.

Pfiuuu mais les mecs, où ils vont chercher ça ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je sais pas, j'ai préféré oublier que je l'avais vu.

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ah ouais? moi j'aime plutôt bien la b-a, même si j'ai l'impression qu'elle en montre trop (mais en fait, je crois que j'aime surtout la zique... et j'aime aussi le fait qu'elle promette un truc différent des trois précédents, que je n'aime pas... par contre, là, comme ça, juste la b-a, ça fait un peu larry clark du pauvre)

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lol, à une minute près

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