Forum de FilmDeCulte

Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar.

On le sait depuis Evil Dead, l'horreur de Sam Raimi n'est pas celle de Tourneur, c'est une horreur qui fait du bruit et qui rue dans les brancards. On sait aussi que malgré son amour du genre qui transpire de partout, Raimi aime donner des coups de volant vers le décalage humoristique, le cartoon déjanté, le joyeux bordel rutilant. Pour moi, le film est tout ça, un hénaurme joujou surdoré, avec Raimi de retour en Dr Mad qui te pique la fesse droite avec une grosse seringue de fun à vapeur, d'horreur à sorcières baroques, de dégueulis dans tous les sens, de bébête qui parle et de cynisme rigolard (en gros, l'histoire d'une meuf qui refuse à une vieille dame un prêt immobilier et qui va se retrouver hantée par ladite mémé *l'argument du bonheur*). J'ai pris un pied de fou, sautillant d'excitation sur mon siège comme un poupon sur son trotteur, et hormis quelques effets numériques bif-bof, c'est un vrai ride assez rétro en train fantôme deluxe, avec une Alison Lohman que je suis bien content de voir ici plutôt qu'Ellen Page.

Love love love.

6/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ca confirme tout le bien qu'on entend partout...

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Je ne sais pas pour les autres, je n'ai eu aucun écho (j'ai juste eu les applaudissements dans la salle) mais moi c'était du cousu main pour chacune des parties de mon corps.

Sinon c'est vraiment très Evil Dead dans l'esprit, une trame assez minimaliste avec beaucoup d'agitation dessus, de cartoon et de mauvais esprit un peu rétro.

*je suis pas sûr que tu kiffes cela dit*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui je m'en doutais aussi...


Bah je dois avouer préférer Raimi dans le genre super-héros (Darkman, Spider-Man) que dans l'horreur (découvert les Evil Dead trop tard pour en être dingue, The Gift me bourre).
Après, j'irai sûrement le voir aux States dans une salle chaude je l'espère.

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En tout cas j'ai découvert la b-a en salle et je me suis dit "tiens ils ressortent une vieille série B oubliée des années 80".....

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Netflix les gars, Netflix.

Ahhh tu fais plaisir à lire, je sens que ca va me plaire.

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Wow, cette pression pour la séance de minuit...

Après 20 minutes de folie, cela devient très lambda
4/6

Très sympathique revival de ces films d'horreur eighties. Mais pas de quoi crier au génie.

La baston dans la voiture tue.

4/6

vu dans un état de fatigue atroce, lutté, lutté, dormi 10 minutes

mais même ainsi, c'était très fun.

et la baston dans la bagnole fracasse sa mère

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Putain vous donnez vraiment envie là quand même... Vous aviez vu Intuitions tous là ? Comparaison ?

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Ca m'a semblé très différent. Mais j'aimais déjà beaucoup Intuitions.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Doubidoubidou

http://www.filmdeculte.com/cinema/actualite/Jusquen-enfer-9084.html

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est de la série B assumée, bien troussée et par moment, jubilatoire. Une récréation.
3/6

Spoilers bande de cons

Pif paf pouf !

Pour commencer je suis d’accord avec Bliss concernant sa définition de l’objet, content de ne pas avoir été le seul à penser à Tex Avery, je trouve la référence extrêmement présente, je pensais fabuler jusqu’au passage des yeux hors des orbites… là c’était clair. Sam Raimi, grand fan de bande dessinée, s’en donne à cœur joie.


Bon alors le film ne possède pas la profondeur du siècle mais j’ai pris un pied assez énorme, tout tressautant sur mon fauteuil, le sourire aux lèvres, au trouillomètre le film est en haut du panier, surtout que ça ne s’arrête pas, étant donné que même l’humour est glaçant et malsain, relié directement à l’horreur… Pour les puristes qui vont me dire « nan il est pas autant fondateur que Massacre à la tronçonneuse, Halloween, La Nuit des morts vivants, Braindead ou Evil Dead », oui c’est évident, on sent que Sam Raimi a dû jouer avec quelques limites, il dégage une certaine liberté dans les situations mais reste parfois convenu au niveau du style, le montage n’est en rien autant délirant que celui d’Evil Dead… Du coup le film n’est pas vraiment un film d’horreur, plus un pur film de trouille, du fait qu’il ne possède pas le socle réaliste, si mince doit-il être, qui sied au genre. Là on est bien dans le visuel hollywoodien bien léché et distancé, on aperçoit souvent ce que le film aurait pu être si Sam Raimi ne l’avait pas perverti, un énième film industriel sans saveur avec une morale à la con au final, là il détruit et décale le sous genre dans lequel il se place… Il se permet même de faire coller cet éclatement de système à la situation du personnage, ça s’emboîte très bien au niveau thématique avec cette peur, ce dégoût exagéré, de la classe sociale la plus basse qui va se retourner contre elle et rendre invivable sa petite vie tranquille d’opportuniste…
Bon après y a quelques effets sonores un peu redondant qui passeront surement moins bien en dvd, ce bourdonnement qui prévoit la peur, ce n’est pas très subtil, c’est un film de bourrin de toute façon… Encore que, là aussi ce bourdonnement anticipateur vient coller à cette peur exagéré du personnage, la peur face à une vielle dame qui se transforme en hystérie totale, on est dans une peur totalement intérieure, du coup ces effets genre « on va te foutre un film grand huit dans la gueule » trouve ici une meilleure logique, cette anticipation n’est pas, pour une fois, un lavage de cerveau entrepris sur le spectateur.
Voilà je viens de dire pas subtil, et là encore je vais me contredire, car des moments le sont bel et bien. Bliss dit que Raimi n’a pas l’horreur de Tourneur, c’est vrai, cela dit il y a une passage du film où il utilise parfaitement la suggestion et l’imaginaire en place du spectateur, en place car on visualise ce qui se trouve derrière une porte uniquement par le prisme d’une bd vu lors du générique… Belle subtilité là, de créer cette vision pour ne pas la détruire avec un monstre tout crasseux et mal foutu, une bd, une ombre par la suite, ça suffit amplement… En fait voilà, on passe par plusieurs stades visuels de l’horreur, Sam Raimi s’amuse vraiment, même si on sent que le sarcasme de son fond est extrêmement sérieux (premier film B, dans l’esprit, post crise aux EU ?)…
Puis je crois que c’est une des premières fois de ma vie que je lâche un bon gros rire sincère, et voulu par le cinéaste, au milieu d’une séquence durant laquelle je flippait sérieusement. En deux seconde on change de cap pour y revenir de suite… Le bouc c’est + 1 au film direct, hilarant.

Donc dans l’ensemble j’ai kiffé ce film d’horreur gauchiste, c’était vraiment un moment un peu salvateur pour l’horreur à Hollywood. Après oui, ce n’est pas non plus la révolution, mais ça me va bien pour l’instant, même si je vais surement craindre la révision dvd.

4,5-5/6

Précision, je n'aimais pas Intuitions, celui ci est bien plus libre, on sent que le monsieur a fait Spider Man entre temps.

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