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Gauchiste, tu vas loin quand même... Je comprends ce que tu veux dire avec la

Oui oui je vais loin, mais bon le film évite quand même pas mal de pièges moralistes à deux balles, il est clairement dans la condamnation de cette opportunisme, après ça reste très léger bien sur, pas très profond, c'est un film de grande gueule, mais c'est ça qui est bon dans un sens, et c'est pour ça que j'ai dit "film de gauchiste" non film de gauche.

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Deux ou trois séquences d’horreur burlesque un peu jouissives assez réussies, où l’on pense que Raimi va se lâcher complètement pour un trip à la Evil dead, là où il est le plus convaincant : le cartoon à l’inventivité formelle débridée ; mais finalement non, il reste coincé avec son scénario qui n’assume pas vraiment sa bêtise. Ce scénario qui ne devrait être qu’un prétexte, prend trop de place et met finalement en relief toute la difficulté qu’à Raimi à élaborer une narration et faire exister vraiment des personnages, leur donner une épaisseur. Les séquences de transition s’éternisent et m’ont semblé bien plates (fond et forme). La musique est plombante, les effets sonores bien prévisibles et répétitifs et les effets numériques pas bien fameux. Les passages où il joue un peu avec le montage sont les plus intéressants mais restent trop minoritaires.
D’accord pour le film de « gauchiste », mais c’est introduit à grands coups de marqueurs et pas bien subtiles.

Bref, bien déçu.

2.5/6 de rabat-joie

Après un Spider-Man 3 décevant et artistiquement frustrant, Sam Raimi s'offre ici une petite récré bien légitime...
Sans être le gros ride de flippe que j'attendais, le résultat est vraiment très sympa, ambiance eighties revendiquée avec cartons Universal vintage, matières glaireuses et patine de l'image, comme un long épisode 5 étoiles des Tales from the Crypt, avec un poil de Scooby-Doo et l'esprit de Tex Avery flottant au-dessus de la marmite.
Un conte que Raimi s'éclate à filmer avec la plus grande efficacité, redoublant d'inventivité pour faire subir les pires sévices à son héroïne, impeccable Alison Lohman toute au service d'un personnage complexe, loin de la scream queen de base.
Seul bémol, 2-3 effets numériques pas très jojos, et pas vraiment dans l'esprit du projet, qui auraient tué en live... mais bon c'est vraiment histoire de râler parce que tout le reste est très très classe.


4,5/6

Un bon 4/6 ++ pour moi aussi. J'ai adoré. Evidemment, la fin est vite grillée. J'ai aimé tous les effets "dans ta face", des trucs très classiques qui fonctionnent bien. Coup de coeur spécial pour . Sinon un mec seul juste derrière moi m'a pourri la séance à base de "Pfffff", "Wouaaaah", et vas-y que je tape du pied. Insupportable.

C'est beau, c'est flippant, c'est drôle et c'est tout frais. Ca fait vraiment plaisir de retrouver le bon vieux style made in Raimi.

Par contre je vois que personne n'a parlé de du Christine de Carpenter. Je suis le seul a avoir vu un clin d'oeil avec le prénom de Lohman et les deux plans de la caisse de la vieille ?

Cette voiture apparaît dans tous ses films (à l'exception de "Mort ou vif").

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Ouiiiiiiiiii.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui, à Cannes en fait, la thématique c'était "Faites parler les animaux!"

Ici, le chaos règne aussi. Et il faut maintenant à tout prix que je voie les Evil Dead.

J'ai vraiment pris un joli petit pied devant ce délire orchestré de main de maitre. Et Alison Lohman... Miam.

Spoilers

Film tres fun et tres drole, jamais vraiment flippant (du coup les bouffons du rang d'a cote etaient un peu a cote de la plaque a vouloir tourner en ridicule ce qu'ils pensaient etre un film d'horreur premier degre) avec un cote delire toujours plus pousse. Faut que je me voie les Evil Dead moi...

Mais quand meme, au-dela de l'aspect serie B, je trouve le film tres reussi dans la construction de ses personnages, soutenu par un casting IMPECCABLE.
Je ne trouve pas qu'il faille evacuer l'importance du sens du film au pretexte que c'est de la serie B. Je me suis pose la question: est-ce tout simplement un film pour nous dire que l'ambition au detriment de la morale, c'est pas bien? Je sais pas. En fait, l'heroine n'est pas la figure du personnage ambitieux classique. Ca, ce serait plutot son collegue, qui d'ailleurs est "puni" par le destin par le monde humain, alors qu'elle, qui a des tords differents (plus profonds?), est punie par l'Enfer. L'heroine veut la position d'assistant manager par volonte de plaire a son compagnon. Elle n'est pas ambitieuse en elle-meme. Il ya cette scene touchante ou elle offre une piece de collection a son copain et se rejouit de voir son bonheur, qui demontre que ce qui compte avant tout pour elle c'est l'amour de celui-ci, la position sociale n'etant que ce qu'elle croit etre le moyen pour parvenir a le garder. Ce que le film "condamnerait", le vrai malefice du film, ce serait du coup le manque de confiance qu'elle a en son compagnon, pensant qu'il va la lacher a cause d'une reussite sociale insuffisante. Elle devient obsedee par la supposee exigeance que son mec place sur elle (voir la scene ou elle voit le demon dans son lit). Lui, a l'oppose, lui fait confiance jusqu'au bout. Ce qui est cruel mais bien vu, c'est qu'a la fin il en subira les consequences de l'attitude de sa femme, qui lui transmet le malefice: la disparition de sa femme va laisser la place au doute, et lui aussi sera entraine en enfer. Donc le film est plus fin qu'il y a parait en defnitive, ce n'est pas une enieme parabole sur l'ambition, mais sur la confiance au sein du couple et les cassures fondamentales qui s'y developpent (Raimi en faisait deja un theme privilegie dans sa trilogie Spiderman).

Voila, peut-etre que j'explicite un truc que tout le monde aura compris, mais pourquoi pas? C'est bien de parler d'autres choses que de la forme, aussi.

5/6

Oui ça me semble clair ça Baptiste, mais c'est cool. En fait ce que certaines personnes reprochent au film c'est son côté bourrin, que ce soit trop explicite justement. C'est pas faux, mais étant donné le genre du film ça ne me dérange absolument pas.
Sinon c'est vrai que ce n'est pas vraiment elle la figure de l'opportunisme, elle en est aussi la victime, il ne la diabolise pas vraiment, ce qui dans ce contexte est un paradoxe génial.

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lol, qu'il est gentil!

Un detail:



et aussi

Lol non c'est même pas par gentillesse, tu fais parti des rares qui prennent le soin de bien développer leur avis, ce que je trouve appréciable... donc même si tu dis des choses évidentes tu as le mérite de prendre le temps de les dire. Donc c'est cool, merci.

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Avis intéressant Baptiste mais pour ma part je trouve que le personnage de Justin Long (et l'acteur) tellement insignifiant que ça ne fonctionne pas du tout, si tel était l'intention de Raimi. Donc si à la fin c'est le mec qui devait rester complètement déboussolé il ne pouvait pas plus mal s'y prendre je dirais.
Sinon c'est quelque chose qui m'a manqué dans cet opus: il n'y a aucun sens du sacrifice ni même de la tragédie au sein de la farce, tout m'y a semblé en pilotage automatique et sans touche poétique. Avec aussi une certaine dichotomie systématique entre son style le plus remuant (bien qu'ayant perdu sa dimension organique) et son style plus posé.

D'autre part je n'aime pas vraiment la facilité des cibles prises dans le versant politiquement incorrect (les banques, les végétariens, les chatons, les gros, les happy-ends...). Dommage pour Alison Lohman excellente et une partition vraiment très chouette de Christopher Young